Le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin a procédé à l'installation le jeudi 6 février 2020, des membres du Conseil d'administration de l'Agence nationale des soins de santé primaire (Anssp) et de l'Agence béninoise de régulation pharmaceutique (Abrp). Cet acte majeur marque le début d'une grande réorganisation des organes de gestion du secteur sanitaire.
L'Anssp et l'Abrp sont les nouveaux grands cadres d'orientation stratégique de la politique sanitaire et pharmaceutique au Bénin désormais. Ces deux grandes structures dont les membres du Conseil d'administration ont été installés le jeudi 06 février 2020 portent chacune sur leurs épaules, le poids de la responsabilité de conduire efficacement la politique sanitaire dans leur domaine respectif. Au cours de son intervention, le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin a défini les grandes lignes d'intervention des deux structures névralgiques. « L’Anssp va détenir tous les pouvoirs et toutes les attributions anciennement dévolues à certaines directions du Ministère de la santé qui de fait, disparaissent du système sanitaire. C'est vous dire que c'est une très grosse structure, une structure sur laquelle va se reposer désormais toute la stratégie du système de santé en matière de prévention. Donc si cette Agence ne fonctionne pas bien, c'est tout le système sanitaire qui sera à terre", a laissé entendre l'autorité. L'Agence souligne-t-il, aura la lourde charge d'assurer la coordination de tout ce qui sera décidé en matière de soins de santé primaire au Bénin. « Si l'Anssp échoue c'est toute la politique sanitaire qui aura échoué. Soyez rassurés que je serai toujours présents à vos côtés. Vous avez une lourde charge. Prenez de meilleures décisions afin d’impacter le système sanitaire de notre pays », a-t-il déclaré. Quant à l’Abrp, le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin a rappelé les actions phares menées dans le cadre de la réforme du secteur pharmaceutique. « Une des grosses faiblesses du système est que nous n’avions pas en tant que tel, une autorité de régulation du secteur pharmaceutique », a-t-il fait remarquer. L’Agence aura pour mission, indique-t-il de veiller au respect des lois et règlements, de la disponibilité des produits de santé de qualité et de l’exercice dans les règles de l’art. « Deux défis majeurs vont se présenter à vous. Nous avons créé une Agence de régulation mais il nous faudra une ressource humaine de qualité. Si nous voulons une inspection pharmaceutique, si nous voulons nous assurer de la qualité de ce qui se passe dans le secteur pharmaceutique, il faudra des ressources humaines de qualité. A cet effet, un programme spécial de formation des pharmaciens inspecteur est en cours de conception. Ce sera un vivier dans lequel l’Agence pourra puiser pour accomplir sa mission », a-t-il conclu.
Wendy J. KEDOTE