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Lois relatives à la Protection et à la promotion de la femme
Le gouvernement clarifie et apaise
Bureau


Afin d’apporter des clarifications sur les différents projets de loi voté par l’Assemblée Nationale notamment la loi n°2021-12 modifiant et complétant la loi n°2003-04 du 03 mars 2003 relative à la santé sexuelle et la reproduction, les ministres des affaires sociales, Véronique Tognifodé ; de la justice et de la législation, Sévérin Quenum et de la santé Benjamin Hounkpatin appuyés du Secrétaire général adjoint du gouvernement et porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji ont animé une conférence de presse ce lundi 25 octobre 2021 dans les locaux du Ministère des affaires étrangères et de la coopération (Maec). En somme, il faut retenir de cette sortie médiatique que l’avortement n’est pas légalisé mais plutôt désormais encadré en République du Bénin.

 A en croire le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin, la loi n°2021-12 modifiant et complétant la loi n°2003-04 du 03 mars 2003 relative à la santé sexuelle et la reproduction n’est pas un prétexte à  l’interruption volontaire de la grossesse. Car, soutient-il, cette loi au regard des conséquences de l’avortement clandestin au Bénin et les nombreux cas de décès qui s’ensuivent, vient sauver des vies humaine. Toujours selon lui, près de 60 % des jeunes filles de moins de 18 ans aujourd’hui sont déjà allées au sexe et pour la plupart sans contraception, s’exposant à des grossesses à risque. « Le vote de cette loi par le Parlement sera à coup sûr très bien accueilli par l’ensemble du personnel médical qui, au quotidien, est confronté à la prise en charge des complications d’avortements qui aboutissent souvent à des mutilations ou des pertes en vies humaines. Et ces pertes en vies humaines concernent souvent des femmes qui sont encore dans la fleur de l’âge », a-t-il martelé. M. Benjamin Hounkpatin a également fait savoir que cette nouvelle loi prévoit les conditions dans lesquelles, il n’est plus possible de procéder à une interruption volontaire de la grossesse. L’autorité a par ailleurs rassuré l’opinion publique que le gouvernement poursuivra le travail sur le renforcement de la prévention des grossesses non désirées à travers l’éducation de base, les efforts de communication sur la sexualité, la promotion de l’éducation sexuelle intégrée dans les collèges et les universités et les efforts pour une parentalité responsable. Il a pour clore ses propos, indiqué que ladite loi a prévu des sanctions à l’encontre des personnes qui font la promotion ou qui incitent à l’avortement. « L’interruption volontaire de grossesse n’est pas un moyen d’espacement des grossesses. Les décrets d’application viendront par la suite appuyer les dispositions de la loi. L’avortement est toujours punissable en République du Bénin», a renchéri, le ministre de la justice et de la législation, Sévérin Quenum. Se prononçant sur les innovations contenues dans le Code des personnes et de la famille, Séverin Quenum, a fait savoir que le législateur reconnaît à présent ce qui était coutume dans toutes les ethnies, notamment la connaissance des parents. Outre cela, il a annoncé qu’aujourd’hui, à la faveur de la promotion de la femme, il est possible que l’enfant porte soit le nom de son père, soit celui de sa mère, soit les deux noms. Les deux parents peuvent choisir. Et qu’en cas contestation, l’enfant portera les noms des deux parents avec en premier lieu, celui du père.

Dans son intervention, le ministre des affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé a souligné que les lois votées par l’Assemblée nationale notamment celle portant sur l’avortement ne visent que la protection et la promotion de la femme. « Ces lois entendent consolider les bases en tenant compte des évolutions sociétales observées. La santé sexuelle et reproductive est un levier social de première importance à prendre en compte pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Au regard des données récentes sur le sujet, il s’est avéré important de procéder à une révision du dispositif législatif actuellement en vigueur », a-t-il fait observer.

Venu appuyer les ministres, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji a rappelé que le gouvernement, en prenant l’initiative de la refonte de l’Institut national de la femme, entend œuvrer à une aube nouvelle pour la femme au Bénin.  C’est pourquoi, précise-t-il, il était impérieux d’accompagner cette réforme d’un cadre juridique propice à la protection de la femme. « Il faut donc appréhender la loi portant répression des infractions à raison du genre, la modification de la loi relative à la santé sexuelle et la reproduction et celle modifiant le code des personnes et de la famille dans cet ordre d’idées », indique-t-il. A noter que l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) sera autorisée sur prescription médicale ou à la demande de la femme, dans les conditions prévues par la loi. 



Wendy J. KEDOTE
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