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Troubles politiques orchestrés par des pseudos politiciens
Les raisons qui confortent la fermeté de Lomé
Affrontement entre manifestants et forces de l'ordre


L’actualité politique de la république togolaise est fortement agitée par le bilan macabre et matériel des tristes manifestations organisées par le Parti National Panafricain (Pnp) de Tikpi ATCHADAM, le samedi 19 Août dernier. Un retour sur ces manifestations et les évènements qui les ont précédées montre que la lutte des responsables de ce parti se fait en marge des règles élémentaires qui régissent l’occupation de l’espace public pour les manifestation au Togo et laisse perplexe quant aux réelles motivations des dirigeants du Parti national panafricain (Pnp).
La tragédie humaine engendrée par l’entêtement des responsables du Pnp à manifester en marge des dispositions prévues par les textes affiche au bilan : 02 morts et 60 blessés. Si dans les autres villes où des manifestations ont presque simultanément eu lieu comme Anié, Kara, Lomé, Bafilo, les dégâts sont moindres. C’est le cas de la ville de Sokodé qui retient l’attention au regard du bilan final des hostilités. En dehors des dégâts humains, il faut aussi noter qu’un groupe de manifestants a brûlé un commissariat et emporté des armes ainsi que des munitions. Trois éléments des forces de sécurité ont été aussi attaqués et grièvement blessés et leurs armes emportées. Il urge donc de revenir amplement sur les dessous d’un tel dérapage qui tend à plonger une fois de plus la république du Togo dans une spirale de violence qui profiterait certainement aux fauteurs de troubles réunis au sein du Pnp. De sources proches des services de l’administration territoriale du Togo, les manifestations publiques dans ce pays sont encadrées par la loi du 16 Mai 2011. Ainsi, le 04 août 2017, l’administration territoriale a reçu du Pnp, une première demande de manifestation. Conformément à l’article 48 alinéa 2 de la Constitution togolaise et à l’article 12 de la loi portant liberté de manifestation au Togo, les initiateurs sont alors convoqués le 10 Août pour une première réunion au ministère de l’administration territoriale afin de convenir des modalités d’organisation de la manifestation, les dispositions sécuritaires à prendre et surtout les itinéraires qui devront accueillir les manifestants. La délégation du Pnp était conduite par son secrétaire général en la personne de Dr Sama Kossi. Au terme de cette réunion, le ministre togolais en charge de l’administration territoriale a fait connaître ses observations sur les propositions des représentants du Pnp qui devraient revenir pour une seconde concertation, le 14 août. Mais à ce rendez-vous au cours duquel les représentants du Pnp devraient faire savoir les nouveaux itinéraires choisis pour les marches, ces derniers ont plutôt brillé par leur absence. La route nationale inter-Etat Numéro 1 communément appelée la nationale 1 ne devrait pas être empruntée par les manifestations d’après les propositions faites par l’administration territoriale togolaise pour ne pas bloquer le trafic et paralyser durant des heures l’activité économique du pays. Mais, les manifestants, sous la conduite de leurs leaders, sont allés outre les propositions des autorités. Les Forces de l’ordre envoyées pour encadrer la manifestation voulant faire respecter les consignes de l’autorité, à savoir qu’il ne faut pas que la nationale 1 soit occupée, ont été prises à partie par un groupe de manifestants visiblement préparés à en découdre avec elles. Certaines sources évoquent que ces individus infiltrés qui ont été au cœur des violences contre les forces de l’ordre seraient d’une mouvance djihadiste non encore identifiée. Ce qui pousse les autorités togolaises à marteler leur fermeté quant au respect des textes et des dispositions en vigueur au Togo. La menace est prise au sérieux et les dirigeants togolais n’entendent en aucun cas laisser la place à des groupes d’individus jouant sur les fibres ethniques et islamistes pour faire soulever les masses dans un combat politique qui devrait être pacifique et conforme aux lois et textes en vigueur au Togo. Encadré POINT SUR LES PROCEDURES JUDICIAIRES ENGAGEES DANS LE CADRE DES MANIFESTATIONS ORGANISEES PAR LE PARTI NATIONAL PANAFRICAIN (PNP) Le Parti National Panafricain (PNP), a organisé le 19 août 2017, des manifestations dans cinq (05) localités du territoire national à savoir, Lomé, Anié, Sokodé, Bafilo et Kara. Ces manifestations ont dégénéré dans quatre (04) localités conduisant à l’interpellation de manifestants soupçonnés d’avoir commis des actes délictueux. A Lomé Le samedi 19 août 2017, vingt sept (27) manifestants ont été interpelés. Le dimanche 20 août, suite à un rassemblement à Agoè-nyivé pour lequel aucune demande n’avait été introduite, dix (10) autres personnes ont été interpellées. Toutes les personnes appréhendées, soit au total trente sept (37), ont été présentées au Parquet de Lomé qui les a aussitôt interrogées. Suite aux interrogatoires, il est apparu contre vingt sept (27) personnes des indices graves et concordants d’avoir commis des délits de rébellion, de destruction volontaire et de voie de fait. Elles sont placées sous mandat de dépôt et sont en attente d’un jugement. Dix (10) ont été mises en liberté pour insuffisance de charges. A Anié Les opérations policières ont permis d’interpeller dix (10) personnes, qui ont été conduites au Parquet d’Instance d’Atakpamé. A l’issue de leur interrogatoire, des charges de rébellion, de destruction et de voies de fait ont été retenues contre neuf (09) qui sont placées sous mandat de dépôt, en attente de jugement et une (1) personne est libérée pour insuffisance de charges. A Sokodé Vingt et une (21) personnes ont été interpellées pour violences envers les représentants de l’autorité publique, trouble aggravé à l’ordre public, vol aggravé, rébellion, destruction, détérioration et dégradation de biens publics et privés. Les vingt et une (21) personnes sont sous mandat de dépôt pour la suite de la procédure. En ce qui concerne les deux décès de manifestants survenus dont l’une par balle, une enquête judiciaire est également mise en œuvre pour en déterminer les causes exactes et les responsabilités. A Kara Treize (13) personnes ont été interpellées dont neuf (09) placées sous mandat de dépôt pour voie de fait et dégradation du matériel des forces de sécurité et quatre (04) libérées pour insuffisance de charges. Dans chacune de ces localités, les enquêtes se poursuivent. Il apparaît en outre, que contrairement à certaines allégations faisant état de deux cent cinquante (250) personnes interpellées dont certaines seraient placées dans des lieux inconnus et soumises à la torture, on dénombre plutôt soixante-six (66) personnes interpellées sur toute l’étendue du territoire et toutes détenues dans des lieux de détention connus. Par ailleurs, le Ministère de la justice, ayant constaté qu’il y a çà et là, des appels à la guerre, des diffusions d’informations et images prises dans d’autres pays, pour les attribuer aux manifestations dans notre pays, saisit l’occasion pour rappeler que ces actes constituent des infractions qualifiées de provocation à la commission des crimes et délits, de diffusion de fausses nouvelles, de dénonciations calomnieuses, passibles de sanctions pénales. Il demande aux uns et aux autres de cesser tout agissement de cette nature afin de préserver la paix publique et la cohésion sociale. Fait à Lomé, le 22 août 2017 Communiqué de presse suite aux incidents enregistrés le samedi 19 août 2017 au Togo Le samedi 19 Août 2017, la ville de Sokodé en République togolaise a connu des manifestations qui se sont soldées par 02 décès, 57 blessés parmi les forces de l’ordre et 20 blessés au sein des manifestants. Le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, au nom du Président de la République et de l’ensemble du Gouvernement togolais, exprime ses sincères condoléances aux familles éplorées et ses vœux de prompt rétablissement aux blessés pris en charge dans les centres de santé. Toutefois, le Gouvernement, du fait surtout des inexactitudes contenues dans les informations relayées notamment par certains médias internationaux, tient à apporter les précisions ci-après sur cette manifestation, certes autorisée mais qui s’est déroulée dans des conditions qui violent de manière flagrante les textes qui régissent les manifestations pacifiques et publiques en République togolaise. 1- Le 04 Août 2017, le Ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales a reçu une demande de manifestation introduite par le Parti National Panafricain (PNP). 2- Conformément à l’article 48, alinéa 1 de la Constitution et à l’article 12 de la loi portant liberté de manifestations, le Ministre a fait connaître ses observations et recommandations sur les lieux et sur les itinéraires à la délégation du PNP conduite par Dr Sama Kossi, Secrétaire Général du Parti. 3- Lesdites recommandations sont relatives aux circuits proposés jugés inacceptables parce qu’ils bloqueront pendant les manifestations la Principale Route Nationale (RN1) dans quatre (04) des villes prévues pour accueillir les marches. 4- Les organisateurs ont donc été conviés à proposer de nouveaux itinéraires et les soumettre au Ministre le lundi 14 août à 9h. 5- Aucun représentant du PNP ne s’est présenté le lundi 14 août pourtant convenu de commun accord. Rappelons que conformément et en application de l’alinéa 3 de l’article 13 de la Constitution, les services compétents du Ministère de l’Administration territoriale, à l’issue de ces constatations, étaient fondés à décider soit du report ou de l’interdiction pure et simple de la manifestation. Cependant, en s’appuyant sur les dispositions de l’article 14 de la loi fondamentale, des recommandations écrites ont été envoyées au Président du PNP sur les itinéraires et lieux dans le délai légal. Sur cette base, il était attendu que les organisateurs se conforment aux nouvelles recommandations dans l’organisation de leur manifestation. Malheureusement, contrairement aux recommandations et en dépit des clarifications apportées au cours d’une conférence de presse tenue par le Gouvernement le jeudi 17 août 2017, le PNP a engagé sa marche au mépris des règles établies devant garantir à tous les citoyens et résidents togolais, la liberté d’aller et de venir. Si dans plusieurs villes (Anié, Kara, Lomé, Bafilo) la marche a pu se dérouler sans incidents majeurs, à Sokodé par contre, la situation a dégénéré avec des troubles graves à l’ordre public. Cette situation est le fait du refus des manifestants de suivre l'itinéraire indiqué et la volonté clairement affichée de bloquer la principale Route Nationale (RN1). Notons que tous ces faits ont été passés sous silence pendant que de prétendues répressions de manifestants étaient mises en avant. Nous regrettons l’absence d’équilibre dans le traitement des informations dans les médias internationaux comme l’atteste le parti pris flagrant de ne pas relever le caractère très violent des manifestants qui ont incendié le commissariat de la ville, saccagé et brûlé les véhicules et engins à deux roue en stationnement dont un véhicule de la police, une ambulance des sapeurs pompiers et dérobé des armes et des munitions. Pire, les manifestants se sont permis de s’en prendre physiquement à certains éléments des forces de sécurité qui ne jouaient que leur rôle de maintien de l’ordre, de les dépouiller de leurs armes comme le montrent plusieurs images et vidéos amateurs sans oublier que d’autres armes découvertes auprès des manifestants ne font pas partie de celles dérobées au commissariat de police. Ce traitement sans vérification ni croisement de l’information est fortement préjudiciable à la paix dans notre pays. Engagé pour l'État de droit et le respect des libertés publiques, le Gouvernement togolais déplore ces regrettables incidents. Il informe l’opinion nationale et internationale que, conformément aux lois de la République, des enquêtes judiciaires sont ouvertes pour situer les responsabilités afin que les auteurs et complices répondent de leurs actes. Le Gouvernement rassure que les Droits de l'Homme et les libertés publiques figurent au rang de ses priorités et renouvelle son attachement à la construction d’un Etat démocratique dans le respect des lois et textes en vigueur. La paix et la cohésion nationale en sont tributaires. Le Ministre de la Sécurité et de la Protection civile


 
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