A l’initiative du président patrice Talon et de son gouvernement, 08 partis politiques se sont réunis du 10 au 12 octobre pour un dialogue politique. Au terme des assises, des propositions et recommandations ont été dressées dans un rapport général qui satisfait l’ensemble des participants et le peuple.
La crise politique née de l’application de la nouvelle charte des partis politiques et du nouveau code électoral est en passe de connaître un terme. Car, les évènements malheureux ayant entourés les élections du 28 avril 2019 ne laissent personne indifférent. Sur les 09 partis politiques invités par le gouvernement, 08 ont effectivement répondu à l’appel et ont participé activement aux travaux. L’ordre du jour des assises tourne aient autour de cinq principaux points à savoir : le toilettage du code électoral et de la charte des partis politiques ; le renforcement du système partisan ; la recherche d’équité dans la représentation à l’Assemblée nationale ; le statut de l’opposition et surtout la recherche de mesures d’apaisement pour la paix et la cohésion nationale.
Le mérite de l’initiative de ce dialogue politique réside dans le fait qu’il at permis à la classe politique d’aborder les sujets qui fâchent, et de vider certains points de désaccord avec l’opposition. C’est ainsi que dans le rapport ayant sanctionné la fin des assises plusieurs recommandations ont été faites au gouvernement pour permettre de garantir la compétition électorale, d’aplanir les divergences autour des procédures d’autorisation des partis politiques, de situer le rôle de la Cena en ce qui concerne le paradigme d’étude des dossiers de candidatures et surtout les actions à mener pour un retour à la paix sur l’ensemble du territoire national. Le rapport d’après plusieurs participants, contient tous les points de consensus et de désaccord ainsi que les doléances d’une partie de la classe politique ayant pris part aux discussions dans le cadre du dialogue.
Rappelons que les travaux du dialogue politique ont été présidés par le professeur de droit Dorothée Sossa avec comme rapporteur le professeur Victor Topanou. Les partis politiques Union Progressiste (UP) ; Bloc Républicain (BR) ; Parti du Renouveau Démocratique (PRD) ; Mouvement des Elites Engagées pour l’Emancipation du Bénin (MOELE-BENIN) ; Force Cauri pour le Développement du Bénin (FCDB) ; Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (UDBN) ; Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) ; Parti la Flamme Renouvelée (PFR). Seul le parti Dynamique Unitaire pour la Démocratie et le Développement (DUD) de Valentin Houdé était aux abonnés absents. L’on note la participation remarquée du Parti des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) de l’ancien président Boni Yayi. Un parti représenté entre autre à cette session de dialogue par Théophile Yarou, son deuxième secrétaire national ou encore Paul Hounkpè et Djimba Soumanou.
Discours de Patrice Talon à la clôture du dialogue politique
Si l’émotion était facilement perceptible sur la peau noire, les effets du moment que nous partageons auraient traduit à suffisance mon état d’esprit.
C’est dire, mesdames et messieurs, que c’est avec grand bonheur que je viens de suivre et de recevoir le rapport de vos assises dont les conclusions me convainquent une fois encore, que nous sommes un grand peuple, et que nous savons nous montrer à la hauteur des attentes de nos compatriotes.
Il nous suffit de le vouloir et de nous mobiliser pour développer ensemble une autre idée du Bénin, et en faire notre Grande Cause ; la seule qui détermine notre engagement et nos actions.
Je note avec satisfaction que pendant ces quelques jours, tout au long de vos échanges, vous aviez pour repère essentiel le Bénin, son avenir et notre unité.
Cela vous honore et je voudrais humblement vous en féliciter.
Mesdames et messieurs les délégués,
Permettez-moi de vous avouer que mon étonnement et ma fierté ont été au plus fort quand il m’a été rapporté que vos discussions intenses et parfois passionnées se sont déroulées les trois jours durant, dans une ambiance de courtoisie et de convivialité inespérées.
Cela témoigne de ce que nous savons nous retrouver quand l’histoire ou les circonstances l’exigent.
Nous savons renoncer nos acquis et nous débarrasser de nos frustrations pour ne nous laisser guider que par l’intérêt général.
C’est bien la marque des grands peuples.
C’est au nom de ce peuple que je voudrais remercier chacun pour sa contribution, sa capacité de persuasion ou d’adhésion et son sens de consensus.
Chacun, à sa manière, a contribué aux résultats si positifs de ces assises.
A l’arrivée, c’est le Bénin qui gagne, et nous tous avec.
Mesdames et messieurs,
J’ai également noté avec satisfaction, sauf à me tromper, que vos recommandations ne remettent pas en cause la nécessité de réformer le système partisan en renforçant le rôle des partis politiques d’envergure nationale.
Il n’y a pas à s’émouvoir des incompréhensions et des divergences de vues enregistrées.
Il en va ainsi des réformes.
Un temps elles paraissent prématurées, un autre elles semblent pertinentes ou urgentes, un temps encore elles paraissent dépassées et nécessitent des réaménagements.
C’est le signe qu’elles sont les réponses aux préoccupations des époques qui les font naître, et qu’elles n’ont pas vocation à s’imposer éternellement.
Seul le Bénin est éternel.
C’est pourquoi, les propositions d’amélioration aux textes que vous avez formulées, feront l’objet d’une appréciation attentionnée de la part de mon Gouvernement qui, je vous le réaffirme, prendra toutes les responsabilités qui sont les siennes.
Il en sera de même en ce qui me concerne personnellement.
C’est sur cette assurance que je déclare clos, le Dialogue politique en vous félicitant une fois encore pour vos remarquables contributions.
Vive le Bénin.
Je vous remercie.
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