Godomey /Commune d'Abomey-Calavi: La place des fêtes en chantier vient de s'effondre
Menu
Examen des projets de budget sectoriels du budget général de l’Etat, gestion 2020
Ministres et président d’institutions de l’Etat devant la commission budgétaire (Les ministres Assouman, Bio-Tchané, et Mathys ouvrent le bal)
Ministre de la santé, le professeur Benjamin Hounkpatin


Après les doléances, observations, et autres recommandations des organisations de la société civile, du patronnât et autres  structures aux députés de la commission budgétaire dans le cadre du démarrage de l’examen du projet de budget général de l’Etat, gestion 2020; l’examen des projets de budgets sectoriels des ministères, et autres institutions de l’Etat est entré dans sa phase pratique. Ce lundi 18 novembre 2019, trois Ministères et la Cour Constitutionnelle ont planché devant les commissions budgétaires au palais des gouverneurs à Porto-Novo. Même si tout s’est bien passé pour ce qui concerne chacun des ministres qui étaient devant ces commissions budgétaires, il faut souligner que les députés ont pour la plus part, déplorés les cagnottes réservées à certains  départements ministériels au regard des défis et ambitions visés au cours de l’année 2020.

  • 3.381.188.000 Fcfa annoncés pour le Ministère de l’industrie et du commerce pour trois programmes majeurs

La ministre de l'industrie et du commerce, Shadiya Alimatou, était la première à plancher ce lundi 18 novembre 2019. Elle est allée présenter aux députés les défis et axes majeurs auxquels son ministère devra faire face au titre de l’année 2020. De sources crédibles et bien informées, cette dernière aurait convaincu les députés face aux multiples questions d’éclaircissements  des  membres de sa commission. A sa sortie, elle n’a pas manqué de satisfaire aux préoccupations de la presse parlementaire.

Lire ci-dessous ses clarifications

«…Pour l'année 2020, nous aurons un budget de 3.381.188.000 Fcfa à exécuter sur 3 grands programmes à savoir le programme commerce, le programme industrie et le programme soutien aux services. Par rapport aux grands axes d'utilisation de ce budget, nous allons commencer le E-commerce qui est un projet phare du Programme d’Actions du gouvernement (PAG). Nous allons réécrire notre politique industrielle, l'adopter à la réalité commerciale mondiale d'aujourd’hui, renforcer le droit du consommateur à travers l'élaboration d'un code des consommateurs pour continuer  notre programme de vérification de la qualité des produits sur nos marchés. Nous avons un grand projet de transformation de nos produits locaux et un projet important sur le coton à travers le programme international appelé '’la route du coton'' qui consiste à mettre en place des outils pour l’optimisation des sous-produits coton. Nous avons également un plan sur la recherche des marchés nouveaux puisque nous avons la chance d'avoir au moins 3 produits avec chacun une  identification géographique tels que  le ‘’Agonlin Mi’’, l'ananas pain de sucre et le ''gari sohoui'' de Savalou qui nous permettent d'aller sur des marchés plus grands. Nous avons désormais un label de qualité maîtrisé. 

Les députés ont pris connaissance du communiqué final de notre dernière réunion tenue à Abuja par rapport à la fermeture des frontières terrestres avec le Nigéria, une réunion qui nous donne beaucoup d'espoir. Quelque part, cette situation nous réveille sur notre politique commerciale et les députés en sont conscients. Ils l'ont évoqué et ils voulaient être rassurés. Nous les avons rassurés sur l'activation que nous avons dans nos projets de recherche de marchés nouveaux. Cela ne veut pas dire que nous abandonnons toutes relations avec nos voisins. Le vivre-ensemble est obligatoire. Il faut juste prévoir les termes du vivre-ensemble. Au sujet des marchés nouveaux, je vais prendre l'exemple de la Chine qui vient d'accepter notre soja. Contrairement à ce que les gens croient, nous sommes dans des relations commerciales. On dit libre-échange. C'est plutôt je t’aime bien, mais je me préfère. Nous pouvons commercer ensemble selon certaines règles. Le Bénin est en train de prendre conscience de son potentiel suite à la fermeture des frontières avec le Nigéria… »

  • Une prévision budgétaire de 20.033.628.751 FCFA, accordée pour le Ministère du Plan et du développement

Abdoulaye Bio Tchané, ministre du Plan et du développement était aussi devant la commission budgétaire dans la matinée de ce lundi 18 novembre 2019 pour défendre la prévision budgétaire allouée à son département ministériel. Devant la commission budgétaire, il a justifié aux députés les ambitions et réformes que son département compte réaliser en 2020. Aux nombres de ces réformes, on note : la  poursuite de la modernisation du Ministère, la restructuration du Système Statistique National, et à la dynamisation de la veille stratégique.

Lire la synthèse de sa présentation. 

 «  Notre mission au Ministère du Plan et du Développement est d’impulser le développement économique et social, d’assurer le suivi de la mise en œuvre des politiques, programmes, projets et décisions du Gouvernement en matière de développement national, régional et local. Nous sommes également chargés de la mobilisation des ressources extérieures ; une Direction Générale est d’ailleurs dédiée à cette tâche. 

  Le budget, gestion 2020 traduit les actions retenues dans le plan stratégique 2018-2022 et le Document de Programmation Pluriannuelle des Dépenses 2019-2021 du Ministère. Il est également en cohérence avec le Programme d’Action du Gouvernement (2016-2021).

Pour 2020, le budget prévisionnel du Ministère du Plan et du Développement s’établit à :

20 033 628 751 FCFA, répartis comme suit :

- 5 933 628 751 FCFA en dépenses ordinaires et,  14 100 000 000 FCFA en dépenses en capital. Nos priorités en 2020 consistent à la  poursuite de la modernisation du Ministère, à la restructuration du Système Statistique National, et à la dynamisation de la veille stratégique. Il s’agit aussi d’opérationnaliser le cadre réglementaire de gestion des investissements publics, de renforcer l’appui aux acteurs du secteur privé et de favoriser une plus grande autonomisation des femmes.

Le portefeuille PIP actif au titre de la gestion 2020 compte sept (05) projets dont un (01) nouveau. Il est évalué à 14. 100 000 000 FCFA. 

Le nouveau projet  en question est dénommé SWEDD, Autonomisation des Femmes et le Dividende Démographique au Sahel. Il s’agit d’un don de la Banque Mondiale qui pour un coût total d’environ 50 milliards de francs CFA, qui sera exécuté dans tous les douze départements de notre pays.  D’un côté, le SWEDD favorisera le maintien de milliers de jeunes filles dans le système scolaire. De l’autre, le projet va aider des milliers de femmes de la précarité à travers le financement des activités génératrices de revenus. 

Les quatre anciens projets dont l’exécution va se poursuivre sont les suivants :  le Projet des Moyens de Subsistance Durable (PMSD) ; le Projet Commune du Millénaire (PCM-BONOU), le Projet d’Appui au Renforcement des Acteurs du Secteur Privé (PARASEP) ; le Projet d’Appui à la Gestion des Investissements Publics et la Gouvernance (PAGIPG).  

Les échanges de ce matin avec les Honorables députés ont été francs, courtois et constructifs. C’est l’occasion de reconnaitre et de saluer l’importance de leur rôle législatif et de contrôle de l’action gouvernementale. »

- Une légère hausse de la cagnotte de la Cour Constitutionnelle

 

Amouda Issifou Razaki, Vice-président de la Cour constitutionnelle a défendu les intérêts  de son institution devant la commission budgétaire dans l’après- midi de ce lundi 18 novembre 2019.  Contrairement à l’année en cours, le budget de la Cour Constitutionnelle connaitra un léger accroissement de 101 millions de FCFA.

Lire sa déclaration devant la presse parlementaire à la fin des travaux

«…Le budget de la Cour constitutionnelle pour 2020 s’élève à la somme de 1 milliard 561 millions 469 mille FCFA. Ce budget connait une légère amélioration par rapport au budget de 2019 qui était de 1 milliard 301 millions 101 mille FCFA. Cet accroissement est dû essentiellement à la prise en compte des mesures à l’endroit de quelques membres du personnel pour améliorer les conditions de travail. Une bonne partie du budget prend en compte les dépenses du personnel et les dépenses de matériels. Nous n’avons pas de travaux en vue. Les travaux en vue, c’est la réfection du bâtiment de la Cour constitutionnelle qui est prise en charge par le budget national, notamment par le ministère de l’économie et des finances. 

Les députés ont reconnu et ont déploré la faiblesse du budget, compte tenu du travail qui se fait au niveau de cette haute juridiction. La Cour constitutionnelle même n'a pas manqué de déplorée cela. Mais nous essayons d’être en phase avec les ressources de l’Etat. Nous apprécions déjà le léger accroissement dont nous avons pu bénéficier. Nous pensons que dans les années à venir, le budget ira en s’améliorant. Les députés l’ont déploré mais nous faisons avec. Nous pensons qu’avec ce budget nous pouvons faire l’essentiel de la mission qui nous est dévolue… »

  • 7.069.000.000Fcfa contre 7.218.000.000 Fcfa au titre de l'année 2019 pour la fonction  publique

La Ministre du travail et de la fonction publique, Adidjatou Mathys a fermée le passage des ministres devant la commission budgétaire ce lundi 18 novembre 2019. Son département  ministériel va bénéficier au titre de l’année 2020 ; 7.069.000.000Fcfa contre 7.218.000.000 Fcfa en 2019. Soit, une baisse de 2,06%.  Cette prévision  budgétaire, une fois validée permettra entre autre : la création d’une école de formation pour renforcer les capacités des agents ; la réhabilitation des archives qui va se poursuivre au cours de l'année 2020 ; l’évaluation des compétences et  effectifs de la fonction publique etc….

Lire ci-dessous ces propos à sa sortie

«…Je viens de présenter le projet de budget de l'année 2020 du ministère du travail  et de la fonction publique qui s'élève 7.069.000.000Fcfa contre 7.218.000.000 Fcfa au titre de l'année 2019. Il a connu une baisse de 2,06%. Vous savez que le ministère du travail et de la fonction qui a travaillé jusqu'en décembre 2016  de façon manuelle a engagé plusieurs réformes de modernisation de l'administration publique, de modernisation et la dématérialisation de la gestion des ressources humaines de la gestion des ressources humaines de l'Etat (…) Il y a d’autres modules que nous allons développer au cours de l'année 2020. Depuis quelques années déjà, pour réduire les tracasseries des fonctionnaires de l'Etat qui sont obligés de perdre du temps et de l’argent pour venir à Cotonou, nous avons enclenché la mise en ligne des actes de suivi de leur carrière. L'agent qui se trouve à Boukoumbé peut constater une amélioration de son salaire sans avoir besoin de venir le vérifier au niveau du ministère des finances à Cotonou. Nous poursuivons également la réforme des pensions. C'est une préoccupation essentielle du Chef de l’État, le président Patrice Talon, qui ne veut plus que les agents admis à la retraite et qui sont d'un certain âge avancé continuent de subir des tracasseries. Nous voulons créer l'école de formation pour renforcer les capacités des agents. Il y a aussi la réhabilitation des archives qui va se poursuivre au cours de l'année 2020. 

Il y a un certain nombre de préoccupations qui ont été soulevées par les députés et auxquelles nous avons essayé de répondre. En ce qui concerne les recrutements, nous avons déjà dit que ce n'est plus systématique parce que nous ne devrions pas dépasser 35% en masse salariale par rapport à l'assiette fiscale. Or, aujourd’hui, nous avoisinons les 42% voire 44%. D’ici là, nous allons évaluer les compétences et les effectifs de la fonction publique. Est-ce que tel service X a besoin d'autant d'agents ? Est-ce que tel autre service n’en a pas besoin plus qu'un autre ? Nous ferons un redéploiement systématique au lieu de recruter d’année en année alors qu'on n'en a pas besoin. Ils ont évoqué le problème de résorption du chômage qui devra trouver sa solution dans la mise en œuvre de la réforme de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, un gros projet que le gouvernement va bientôt lancer pour permettre aux jeunes de s'auto-employer… »

 



Léonel EBO
 
22/11/2024
Pour l'atteinte de ses objectifs en 2025
La rallonge du budget du Médiateur de la République s'avère nécessaire
 
22/11/2024
Valorisation de la culture béninoise a la table ronde de Paris
Abimbola partage la vision du Gouvernement pour les ICC
 
22/11/2024
Assemblée nationale / Etude en commission des projets de Budget...
La Ministre Aurélie Adam Soulé Zoumarou justifie l'augmentation du budget du...
NEWSLETTER
Votre inscription à notre lettre d'information vous donne droit à nos articles en première parution

Incrivez-vous maintenant

Rejoignez-nous
NEWSLETTER
Votre inscription à notre lettre d'information vous donne droit à nos articles en première parution

Incrivez-vous maintenant


Quotidien Le Matin © 2014 -
Design by The Head Communication