Le projet de budget 2020 du Ministère de la Justice et de la Législation connaîtra un accroissement de 8,7% par rapport à celui en cours. Et pour cause ! C’est le Garde des sceaux Séverin Quenum qui l’annoncé à la presse parlementaire après son passage devant la commission budgétaire ce lundi 25 novembre 2019. Selon ce dernier, il est question l’an prochain d’améliorer le sort des mineurs en conflit avec la loi, et l’accès des justiciables à la justice, de renforcer les capacités des Magistrats, des Greffiers et tous les acteurs de la chaîne, de renforcer l’opérationnalisation d’une meilleure efficacité de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET).
« …Je sors d’un exercice classique et nécessaire. Les députés viennent de m’écouter sur le projet de budget du département de la justice et de la législation pour un montant de 17.319.988.276 Fcfa. Il s’agit d’un budget qui est en accroissement de 8,7% par rapport à celui de 2019 et qui nous permettra d’affronter les défis assignés pour l’exercice 2020. C’est un budget de conviction parce que ça nous permet d’aller un peu plus en avant par rapport aux résultats de l’année en cours. Par exemple, nous envisageons voir s’améliorer le sort des mineurs en conflit avec la loi, voir s’améliorer l’accès des justiciables à la justice, voir s’améliorer les performances de la justice pour la rendre plus efficace. En cela, ça prend en compte le renforcement des capacités des Magistrats, des Greffiers et tous les acteurs de la chaîne judiciaire. Nous envisageons également d’opérationnaliser un certain nombre de formations judiciaires notamment les chambres administratives. Nous avons en vue d’améliorer le sort des détenus dans nos prisons parce que la prison doit avoir un visage humain. Ceux qui sont dans nos prisons sont des personnes dont les droits fondamentaux doivent être préservés. Nous allons progressivement vers l’installation de nouvelles prisons, mais ce qu’il nous faut faire aujourd’hui pour améliorer l’efficacité du service public de la justice, c’est d’investir dans l’informatisation pour la délivrance des actes judiciaires. Les services rendus par la justice seront donc informatisés pour permettre à nos compatriotes de ne plus être obligés de se déplacer pour aller vers les juridictions sièges de leurs lieux de naissance. Ce sera l’œuvre du Centre national de casiers judiciaires en rapport avec le ministère du numérique et de la digitalisation.
Les députés ont surtout parlé de l’opérationnalisation d’une meilleure efficacité de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) qui est l’instrument qui fait reculer les délits et crimes économiques en ce qui concerne les deniers de l’Etat. Ils s’y sont vraiment intéressés. Les crédits seront mis en place pour permettre à cette juridiction d’être vraiment opérationnelle et d’assumer sa mission. La représentation nationale se sent très préoccupée et engagée aux côtés du ministère de la justice pour l’accomplissement de sa mission et il faut leur en savoir gré. Je voudrais par ce canal les remercier pour les efforts qu’ils font et l’intérêt qu’ils portent au service public de la justice… »