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Le budget du Ministère de l’Eau et des Mines amputé 11 milliards par rapport à l’année en cours
Le Ministre Samou Seidou Adambi évoque les raisons de cette diminution


Toujours au cours de cette même journée, le Ministre Samou Seidou Adambiétait également au charbon. Il a profité de son passage pour expliquer et rassurer les députés des raisons de la baisse de son projet de budget gestion 2020. De la synthèse faite à la presse parlementaire, on retient que  le budget 2020 du Ministère de l’Eau et des Mines passe de 60 milliards Fcfa en 2019 à 49 milliards Fcfa pour 2020. Selon ce dernier, cette baisse des ressources prévues pour  ce département ministériel en 2020 est sans conséquence sur les grandes réalisations entamées.

« …Le budget du ministère de l’eau et des mines pour 2020 s’élève à 49 milliards Fcfa contre 60 milliards Fcfa pour l’année 2019. Il y a donc une baisse, mais dites-vous que cette baisse n’est qu’apparente. Dans la réalité, les grands projets, pour la plupart en milieu urbain ont été engagés comme ceux en milieu rural. Il s’agit maintenant de prévoir le paiement. Cela n’affecte pas la batterie des chantiers qui vont être lancés à partir du mois de janvier jusqu’en décembre 2020 et jusqu’en 2021 pour la dernière année par rapport à la mise en œuvre de programme eau au niveau du secteur rural et du secteur urbain.

La préoccupation essentielle des députés, c’est au niveau des Communes et la qualité de l’eau. Par rapport aux Communes, nous leur avons répondu que toutes les Communes du Bénin et particulièrement les 8 qui ne connaissent pas encore l’installation de la SONEB seront prises en charge avant la fin de l’année 2021 qui est l’horizon qui a été fixé dans le Programme d’actions du gouvernement (PAG). En ce qui concerne la qualité de l’eau que nous avons à Cotonou, c’est dû aux travaux qui sont aujourd’hui en cours dans la ville. Nous pensons qu’une fois les travaux terminés, nous ferons un lavage global de tout le système sera fait pour offrir de l’eau de meilleure qualité à nos compatriotes (…)

Pour le secteur minier,  que ça soit les mines solides ou les mines liquides (le pétrole, le gaz), nous sommes en train de faire un travail méthodique. Les réformes n’ont pas épargné ce secteur. Il y a quelques jours seulement, les députés ont donné leur accord pour le Code pétrolier. Le décret d’application est en cours d’élaboration. D’ici janvier ou février, nous allons relancer le secteur pétrolier. Ça va être pareil pour le secteur minier. La finalisation du Code minier sera confiée à un cabinet et en trois mois, il aura fini ses travaux et nous allons repartir à l’Assemblée nationale pour avoir son accord. Ceci permettra de relancer les recherches dans ce secteur, que ça soit pour l’or, le cobalt, le lithium. C’est d’ailleurs pourquoi le ministère des finances a mis à notre disposition environ 3,5 milliards Fcfa pour le secteur minier ; ce que nous n’avons jamais reçu depuis plus de 15 ans au ministère en charge des mines. Le gouvernement a vraiment le souci de relancer les recherches pour que nous puissions toucher du doigt ce que nous avons dans notre sous-sol. Nous avons une idée de ce que nous avons reçu du survol que nous avons appelé dans le temps le scanning en 2014-2015. Les résultats sont disponibles, mais il manque des précisions. Nous allons encore faire un survol partiel des zones qui sont réputées très riches et analyser les résultats de façon profonde. Nous allons doter les libératoires qui sont à Cotonou et en créant un dans la partie septentrionale soit à Natitingou, à Djougou ou à Parakou. Nous devons surtout réveiller ce laboratoire que nous avons à Cotonou que nous avons avec l’Office Béninois de Recherches Géologiques et Minières (OBRGM) qui est le fer de lance pour le secteur minier burkinabè. Tous les prélèvements burkinabè venaient au Bénin. Malheureusement, ce laboratoire est complètement par terre. Aujourd’hui, quand on fait un prélèvement au Bénin, nous sommes obligés d’aller au Burkina Faso et l’intensité des recherches dans ce pays ne permet pas de s’occuper de nos dossiers… »

  • Le Médiateur de la République Joseph Gnonlonfoun sollicite l’appui des députés l’augmentation de son budget gestion 2020

 Le Médiateur de la République Joseph Gnonlonfoun sollicite le concours des députés pour un plaidoyer à l’ endroit du gouvernement pour l’augmentation de son budget. Voilà  la substance de ce qu’il convient de retenir du passage du Médiateur de la R      épublique  mrdi dernier au parlement. En effet, Joseph Houessou Gnonlofoun a exposé le mardi 03 décembre 2019 à la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale, le projet de budget de son institution pour 2020. Si les programmes, activités et sollicitations diverses du Médiateur de la République demeurent intacts, son budget  par contre diminue  chaque année. Ce qui contraste d’ailleurs avec les besoins de l’institution. Tout porte à croire que cette institution n’a aucune importance devant l’exécutif malgré le travail combien louable qu’elle abat dans le règlement des divers conflits entre l’Etat central et les citoyens   «…Nous avons expliqué aux députés qu’avec un tel budget dont le montant diminue tous les ans surtout qu’on est à une diminution de plus de 2,5%,  nous ne pouvons pas réaliser les projets que nous avons décidés de mettre en œuvre. C’est pourquoi nous avons souhaité qu’ils nous aident et qu’ils soient nos avocats et qu’ils fassent un plaidoyer pour nous auprès du gouvernement pour qu’on augmente cela de deux cents millions… » a expliqué à la presse parlementaire le Médiateur de la République après son face à avec les députés. Précisions !

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                        Joseph Gnonlonfoun, Médiateur de la République

«…Je me dois de remercier très particulièrement les membres de la Commission budgétaire, parce qu’ils ont été très réceptifs. Nous avons fait un budget pour permettre à l’institution d’accélérer nos audiences foraines, d’organiser une ou plusieurs sessions par an. Nous avons soumis un budget pour permettre de recevoir nos partenaires des autres institutions de la zone Union économique monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ou de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Sur cette base-là, nous avons conçu un projet de budget que le gouvernement a réduit à 400 millions à peu-près et nous avons expliqué aux députés qu’avec un tel budget dont le montant diminue tous les ans surtout qu’on est à une diminution de plus de 2,5%,  nous ne pouvons pas réaliser les projets que nous avons décidés de mettre en œuvre. C’est pourquoi nous avons souhaité qu’ils nous aident et qu’ils soient nos avocats et qu’ils fassent un plaidoyer pour nous auprès du gouvernement pour qu’on augmente cela de deux cents millions. Mais pourquoi deux cents millions ? Avec l’exécution du budget 2019, nous avons été obligés de réduire certaines activités. C’est ces jours-ci par exemple que nous organisons des audiences foraines. Or, quand nous prévoyons les audiences foraines, il doit en avoir au moins deux ou trois par an. C’est maintenant que nous organisons les premières audiences à la fin de l’année. Ça ne permet pas à nos concitoyens qui sont dans le besoin et qui ont des préoccupations vis-à-vis de l’administration de nous saisir bien que nous ayons des délégations régionales. Mais c’est toujours mieux de travailler sur le terrain avec les compatriotes.  Voilà les raisons pour lesquels j’ai dit qu’il fallait remercier les honorables députés parce qu’ils ont semblé nous comprendre et nous souhaitons que vous aussi, journalistes, que vous nous aidiez dans cette mission-là. Que chacun à son niveau essaie d’expliquer ce qu’il peut expliquer pour que le budget du Médiateur de la République ne soit pas réduit à une portion congrue (…)

Les députés ont voulu savoir si l’Etat a adopté l’institution du Médiateur de la République. Je leur ai dit oui. Le Chef de l’Etat a dit qu’il a compris la nécessité de l’existence du médiateur de la République. Chaque fois que je le vois, il affirme cela.  Il le dit tout le temps et je ne peux que le croire. Je n’ai pas de raison de dire qu’il ne le croit pas puisqu’il me le redit chaque fois que je le vois.  Même au cours d’une manifestation, il a dit de continuer de lui faire des suggestions. Ce que j’ai continué à faire pour la vie de l’institution.  Quand un responsable vous demande de lui faire des suggestions, que devez-vous faire ? C’est de continuer à lui faire des suggestions, c’est que ce responsable a vu la nécessité de l’institution. C’est pour cela que je pense qu’il est bon que nous continuons à travailler, que nous continuons à aller vers nos population, que nous continuons à apporter des solutions aux préoccupations de nos concitoyens et la République ne pourra avancer diligemment, urgemment et avec délicatesse…»

-   Alain Orounla plaide pour une augmentation budgétaire

Faisant suite à ses autres collègues du gouvernement, le Ministre Alain Orounla de la Communication et de la Poste, a également sacrifié à la tradition. C’était ce mardi 03 décembre 2019 face aux Journalistes accrédités au Parlement.  De l’exposé présenté par ce dernier, on note que  plusieurs grands chantiers sont au programme pour 2020 dans son département ministériel. Sauf que ce dernier pense que  le budget alloué à toutes ces réformes n’est pas à la hauteur des ambitions de ce ministère. 13,9 milliards de francs Cfa est le montant de ce projet de budget qui servira à la modernisation de l’ORTB, la poursuite du passage de l’analogique au numérique de la télévision et la radio, la restructuration de la poste, le Fonds d’appui à la production audiovisuelle (FAPA)…. Ce n’est pas suffisant explique le ministre de la Communication et de la Poste.

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                Alain Orounla, Ministre de la communication et de la poste

«…Le projet de budget du ministère de la communication et de la poste, exercice 2020  est de l’ordre de 13,9 milliards Fcfa. C’est un budget important, mais il n’est pas forcément à la hauteur des ambitions que nous nourrissons pour ce ministère et des impératifs que nous assignons à ce ministère à savoir la modernisation de l’ORTB qui est sous tutelle, la poursuite du passage de l’analogique au numérique que ça soit pour la télévision ou la radio et la restructuration de la poste qui est à l’abandon et que nous devons remettre au grand jour. Je ne vais pas passer sous silence les autres organismes sous tutelle comme le Fonds d’appui à la production audiovisuelle (FAPA). Nous avons besoin d’aider le ministère de la culture pour booster l’œuvre de nos artistes locaux qui vont occuper ces différents sites et ses différents télévisons que nous sommes entrain d’élaborer pour demain. Donc, c’est un budget que je ne qualifierai pas de négligeable, mais ce sera très bien que ce budget soit revu à la hausse ; afin d’aller vers l’exercice 2020 avec plus de sérénité.

C’est vrai que c’est la première fois que je le soumets à cet exercice. Je crois que les députés ont eu une oreille attentive parce que le ministère de la communication et de la poste que le président de la République, Patrice Talon, a pu remettre au cœur de la cause gouvernementale est une institution qui intéresse les députés. Ils se sont montrés particulièrement sensibles aux arguments que nous avons avancés. Il y a eu de recommandations. Tous les députés ont fait part des préoccupations. J’espère que les amendements qui seront portés seront orientés vers une augmentation très significative de ce budget… »

2.817.049.000 FCFA pour la HAAC EN 2020

Prosper Moretti, Président de la HAAC était également face à la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale  ce mardi 03 décembre 2019. Il est allé exposer aux députés le bien fondé du contenu du projet de budget de l’Institution dont il a la charge depuis quelques mois.  De la déclaration faite à la presse après son passage devant les députés on retient qu’avec son budget de 2 milliards 817 millions749 mille Fcfa  pour 2020, la HAAC entend poursuivre les chantiers déjà ouverts mais aussi et surtout ouvrir enfin celui de la régulation des médias en ligne et de la publicité.

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                            Prosper Moretti, Président de la HAAC

«…Nous sommes à l’Assemblée nationale cet après-midi pour présenter le projet de budget de notre institution pour l’année 2020. Ce budget est d’un montant de 2 milliards 817 millions749 mille Fcfa. Ce budget servira à continuer à faire ce qui était déjà fait, mais aussi à réguler les médias en ligne et aussi la publicité. Nous avons deux nouvelles obligations qui résultent de l’application du code de l’information et de la communication et du code de la radiodiffusion numérique.

Les députés nous ont félicités pour ce que nous faisons. Ils nous ont encouragés à continuer dans ce sens-là et ils nous demandent aussi d’essayer d’ouvrir des fréquences pour qu’il y ait création de nouvelles radios et télévisions et pour qu’il y ait aussi de l’emploi  pour les professionnels des médias que vous êtes. Ensemble, nous avons abordé le problème de financement de ces radios, télés et de la presse écrite qui existent déjà. D’où la nécessité de nous aider d’abord, à avoir les 350 millions qui étaient prévus par an pour l’aide de l’Etat à la presse privée, mais aussi à nous aider à atteindre l’objectif qui est de porter cette aide là à un milliard de franc CFA afin que nous puissions avoir de vrais professionnels des médias au service du peuple et au service du développement de notre nation.

La carte de presse pour les journalistes, nous sommes en train de faire ce qu’il faut faire. Nous avons envie de rompre avec ce qui se faisait. Nous avons en projet de vous offrir des cartes modernes, des cartes qui vont avec l’ère du numérique, des cartes qu’on ne peut pas falsifier, mais aussi des cartes qui nous permettront d’avoir accès à d’autres avantages.  Rien ne sert d’avoir la carte. Quand on a des droits, il faut aussi qu’on ait des devoirs. Il faut que vous ayez aussi vos droits une fois que vous avez ces cartes-là. C’est surtout pour ça que nous prenons un peu de temps. Mais vous verrez que ce sera bien fait… »

Le CES défend un projet de budget de 1.882.294.000 FCFA

 En plus des  institutions et ministères de la République, le Conseil Economique et Social(CES) était  passé devant les députés membres de la commission budgétaire  pour présenter le projet de budget de l’institution pour l’année 2020. C’est le trésorier général du CES, Claude Balogoun qui a conduit la délégation de l’institution pour cet exercice. A la sortie de cette présentation, il a prêté oreille attentive aux préoccupations de la presse parlementaire

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                      Claude BALOGOUN, Trésorier du Conseil économique et social

« …Le budget du conseil économique et social pour l’année 2020 s’établit à 1milliard 882 millions 294 mille FCFA. C’est un budget qui a connu une petite augmentation de 1,30% par rapport à 2019. Pour 2020, nous avons prévu une série d’activités.  Il y a des activités régaliennes au sujet des saisines et nous réfléchissons sur les préoccupations d’ordres économiques et sociales que le gouvernement nous envoie.  Mais il y a des sujets de préoccupations majeures qui concernent le bien-être de la population sur lesquelles nous faisons des recommandations et pour lesquelles nous envoyons des avis au Président de la République et à l’Assemblée nationale. On a rappelé beaucoup de sujets comme l’emploi, la production agricole, comment viabiliser et rendre pérennes les industries agricoles. Des sujets liés à la production du manioc, nous savons que nous faisons du gari avec le manioc mais on peut faire autre chose. Il y a beaucoup de sujets, nous avons environ une vingtaine de sujets prévus. Nous avons également des séminaires à organiser sur un certain nombre de thèmes de préoccupations qui vont pouvoir nous aider et aider la population à pouvoir vivre mieux.
Les députés de cette législature, pour cet exercice, ont compris vraiment la mission de notre institution. C’est plutôt nous, Conseil économique et social qui avons posé une doléance que les députés ont parfaitement compris, c’est-à-dire notre loi organique qui est en souffrance depuis un certain nombre d’années. Je pense que cela va bouger. Ensuite, les députés non seulement ont compris notre budget, mais ils nous ont donné des conseils forts pour que notre institution soit beaucoup plus visible. Et pour que l’institution soit visible, il y a du travail à faire à leur niveau. Ils ont promis faire ce travail là pour que nous soyons beaucoup plus solides, beaucoup plus percutants, beaucoup plus efficaces par rapport au bien-être de nos populations… »



Léonel EBO
 
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