Commune dortoir jouxtant la mégapole pôle Cotonou, la commune d’Abomey-Calavi baigne paradoxalement dans un état peu enviable avec des rues jonchées de crevasses, l’éclairage public en panne à bien d’endroits et l’entretien périodiques des rues presque inexistant. L’on se demande si l’arrivée du maire Georges Bada à la tête du Conseil communal n’était pas juste un mauvais casting.
Point besoin d’une enquête d’opinion pour se rendre compte que la gestion de la commune d’Abomey-Calavi laisse à désirer. Il suffit juste d’arpenter les rues et sentiers de la commune, de jour comme de nuit, pour s’en rendre compte. Des rues remplies de fosses ; de nids de poule et d’eau rendant leur praticabilité presque impossible. Les populations résignées continuent de souffrir le martyr, chaque fois qu’elles doivent aller à moto ou en voiture, sur ces rues d’Abomey Calavi, devenues de véritables prédateurs des moyens roulants. La voie inter-Etat Cotonou- Bohicon qui traverse la commune et lui offre un aspect de ville à ce seul endroit, n’est presque jamais balayée. Parfois, les tas de sable disputent volants ou guidons avec les usagers. La faute à un conseil communal amorphe, incapable d’anticipation et de réactivité. Jadis, l’on voyait régulièrement des engins faire les aller et retour pour niveler ces trous, ouvrir des déviations pour faciliter la vie aux usagers des rues et routes d’Abomey-Calavi. Mais à l’inverse de ce qui se faisait aussi insuffisant soit-il, l’on remarque avec étonnement que l’actuel maire et son Conseil communal n’arrivent pas offrir le minimum de service aux populations de la commune. Malgré les nombreuses plaintes et dénonciations des populations, rien ne semble ébranler les actuels dirigeants d’Abomey-Calavi.
L’éclairage public laisse aussi à désirer. Toujours sur la voie inter-Etat Cotonou-Bohicon qui traverse la Commune, circuler la nuit constitue un risque permanent pour les usagers. Sur des kilomètres, l’éclairage reste défectueux et engendre bien souvent des accidents de la circulation. Pendant ce temps, des guirlandes et autres lampes éclairent la résidence officielle du maire dont la facture d’électricité est payée avec l’argent du contribuable. Un véritable contraste qui laisse perplexe. Outre ces deux aspects, la commune d’Abomey-Calavi peine aussi à occuper sa jeunesse. Aucune activité de jeunesse et aucune initiative culturelle pour offrir des loisirs ludiques aux populations. Pour une commune dortoir comme Abomey-Calavi, plusieurs activités culturelles et sportives devraient être proposées aux habitants afin de les occuper. Mais rien n’y fît. Les seuls loisirs des populations aujourd’hui restent les restaurants, buvettes, bar climatisés et les cérémonies mortuaires pompeuses.
Avec la perspective des élections communales, municipales et locales en 2020, l’on espère un sursaut d’orgueil du conseil communal d’Abomey-Calavi, afin que ses membres se souviennent qu’ils détiennent un mandat des électeurs. Des électeurs appelés à apprécier le bilan au travers des bulletins qu’ils déposeront dans les urnes.