Le Bénin à l’instar de certains pays d’Afrique francophone comme le Congo et la Guinée a fait des progrès constants pour améliorer ses taux d’enregistrement des naissances. C’est l’Unicef qui l’a fait savoir dans le cadre de son anniversaire ce jour, mercredi 11 décembre 2019, à travers un communiqué officiel. Et ce, relatif au progrès des naissances enregistrées dans le monde et au Bénin.
«Dans le cas particulier du Bénin, le taux d’enregistrement des naissances est passée de 60 pour cent en 2006 à 86 pour cent en 2017, faisant du Bénin l’un des pays avec le taux les plus élevés en Afrique de l’Ouest et du Centre, ceci grâce au système interopérable des services d’enregistrement avec les services de santé au niveau national», a signalé le communiqué de l’Unicef. Ledit communiqué précise de plus que cette progression est de l’ordre de près de 20 pour cent sur les 10 dernières années. Comparativement au Bénin, dans le pays le plus peuplé d’Afrique, le Nigeria, la proportion d’enfants dont les naissances ont été enregistrées est passée de 30 pour cent en 2008 à 43 pour cent en 2018, démontrant l’intérêt d’intégrer les services d’enregistrement avec les services de santé. De plus, le nombre de naissances enregistrées a nettement augmenté à l’échelle mondiale, et pourtant, 166 millions d’enfants de moins de 5 ans (soit 1 sur 4) ne sont pas déclarés, comme l’indique un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’Unicef à l’occasion de son 73e anniversaire. Dans le même communiqué, Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF a déclaré: « La situation s’est nettement améliorée, mais beaucoup trop d’enfants passent encore entre les mailles du filet et ne sont ni connus ni recensés ». Elle a de plus précisé : « Un enfant dont la naissance n’est pas enregistrée est invisible : il n’existe pas aux yeux du gouvernement ou au regard de la loi. Sans preuve de leur identité, les enfants sont souvent exclus du système d’éducation et n’ont pas accès aux services essentiels comme ceux de la santé. Ils courent en outre un risque accru d’être victimes d’exploitation et de violence».
Elle a par ailleurs noté qu’en dépit des progrès, la majorité des pays d’Afrique subsaharienne accusent un retard par rapport au reste du monde, et certains des taux de naissances enregistrées les plus faibles dans le monde se trouvent au Tchad (12 pour cent) ou en Guinée Bissau (24 pour cent). Pour des propositions de choc, Marie-Pierre Poirier affirme: «Les Gouvernements doivent passer à l’échelle les solutions dont il est prouvé qu’elles améliorent l'enregistrement des naissances s'ils veulent atteindre l'Objectif de développement durable de faire en sorte que chaque enfant compte».
Ce qui est important à saluer dans le cas espèce, est l’effort consentis par le Bénin ces dix dernières années en ce qui concerne le taux d’enregistrement des naissances.