Quelque mois seulement après son installation, la huitième législation s’emploie à redorer l’image du parlement béninois par rapport à sa mission régalienne. Ainsi donc, on assiste depuis quelques semaines une série de questions orales et écrites où le gouvernement est interpellé pour répondre de sa gestion.
Cette seconde manche de la mission assignée l’Assemblée nationale par la constitution béninoise qui a été le talon d’Achille de la 7ème législature renaît de ces cendres au cours la présente législature grâce au leadership du président Louis Vlavovonou et des membres de son bureau qui très tôt ont compris qu’il faille réussir là où les autres ont trébuché. Désormais, le contrôle de l’action gouvernementale a droit de citer et constitue l’une des grandes priorités de la huitième législature ; qui depuis le début de cette nouvelle année 2020 consacre la majorité de ces séances plénière à cet exercice. Même si des efforts restent encore à faire quand à la façon dont ces séances de contrôle des actions du gouvernement sont gérées, il faut tout de même féliciter le président Vlavonou et son équipe pour ce courage que très peu de béninois pouvait imaginer venir de cette 8ème législature. Avec la panoplie de questions orales, écrites et autres formes d’interpellations peut affirmer sans se tromper que la huitième législature est décidée et déterminée à améliorer ses performances en matière de contrôle de l’action gouvernementale. Pour preuves, les députés de la 8ème législature ont fait l’option de consacrer désormais et systématiquement la journée du jeudi à cette activité, seconde mission du Parlement après le vote des lois. Et déjà, plusieurs membres du gouvernement du président Talon, en l’occurrence le ministre de l’Energie, Jean-Claude Houssou pour une question (concernant la mise en service des stations photovoltaïques) ; la ministre de l’Industrie et du Commerce, Sadiya Assouman dans les dossiers relatifs à : (le fonctionnement de la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop) avec à la clé la flambée des prix des produits pétroliers ; la situation de la Société industrielle de textile (Sitex) au Bénin) ; le ministre Karim Salimane des Enseignements maternel et primaire,(fonctionnement des Ecoles normales d’instituteurs (Eni) face à la pénurie d’enseignants dans les écoles, à la situation des enseignants reversés de 2008 recalés aux évaluations et la gestion comptable des écoles à partir de la rentrée scolaire 2019-2020, à la mise en œuvre de la nouvelle architecture du système éducatif, à l’insuffisance de salles de classe et au déficit d’enseignants dans les écoles primaires). Les questions au gouvernement s’enchainent au parlement et le rythme de programmation ces questions porte à croire que le président Vlavonou et ses collègues sont déterminés à se rattraper par rapport à leurs performances au cours de la première session ordinaire de l’année 2019 où, aucun dossier n’a été abordé en matière de contrôle de l’action gouvernementale. Mais tout ceci ne devrait point étonné lorsqu’on sait que le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, avait annoncé les couleurs lors de son message de vœux à la nation devant le chef de l’Etat. A cette occasion, il avait souligné avec insistance qu’il accorderait une attention particulière au contrôle de l’action gouvernementale cette année.