L’Assocition des Femmes Avocates du Bénin (AFA-B) financée par l’Unicef et appuyée par l’Ong Educ’Action a mené des campagnes de sensibilisation auprès des élèves du CEG1 Cana et du CEG Zakpota dans le département du Zou sur les abus sexuels (viol, mariage forcé, agressions) et le travail des enfants. C’était le 6 février 2020.
‘’Lutter efficacement contre la déscolarisation et informer les jeunes apprenants, notamment les filles, des dispositions légales qui les protègent de ces deux maux, violences sexuelles et travail des enfants, qui freinent les efforts de scolarisation dans ces localités’’. Tels sont entre autres objectifs de la campagne de sensibilisation initiée par l’Association des Femmes Avocates du Bénin (AFA-B) et l’Ong Educa’Action. Financée par l’Unicef, cette activité a été l’occasion pour les deux organisations de lever un coin de voile sur ces pratiques qui commencent à gangrèner les écoles du Bénin. A travers diverses communications devant plus de 500 apprenants des deux établissements du département du Zou, les responsables des deux organisations ont édifié les jeunes apprenants sur les tenants et aboutissements de ces deux maux. S’exprimant devant les apprenants, Ulrich Vital Ahotondji, président de l’Ong Educ’Action, spécialiste des questions éducatives, s’est penché sur les différentes formes d’abus sexuels et leurs causes avant de les informer qu’ils peuvent se défendre. Pour ce faire, ils disposent de l’arsenal juridique et doivent dénoncer les cas d’abus qu’ils constatent. Cependant, il a martelé qu’il est important pour eux de développer leur confiance en soi par la culture de l’excellence, le goût de l’effort et du résultat, et, les valeurs de loyauté, d’honnêté et de fierté sans orgueil. A son tour, Maitre Saîzonou Bédié Alexandrine, présidente d’honneur de AFA-B, a entretenu les apprenants sur les différentes formes de sanctions prévues contre chaque abus. Ainsi, elle a, entre autre, informé les apprenants que « l’enseignant qui vous fait des attouchements, vous emmène à la débauche, dans ce cas la loi dit : ‘’toute personne qui se rend coupable d’exploitation sexuelle, de menace de violence ou de contrainte sexuelle sur un enfant est puni de 5 ans à 10 ans d’emprisonnement et d’une amende de cinq cent milles (500.000) à cinq millions (5.000.000) de francs’’. Le fait d’attenter aux mœurs, à la débauche et à la pornographie est puni par la loi ». A chaque étape, les chefs d’établissement ont apprécié l’initiative qui vient combler un grand vide dans les connaissances des apprenants.