Le Ministre de la Communication et de la Poste, Alain Orounla a opiné sur le parcours effectué par le Bénin pendant les 30 années qui ont suivi la Conférence Nationale des Forces Vives. Le Porte-parole du Gouvernement a exposé devant les médias, les efforts que multiplie le Chef de l’Etat, Patrice Talon pour renforcer les acquis. C’était à l’occasion du deuxième numéro du ‘’Gouvernement Face à la Presse’’ du vendredi 21 Février dernier à la salle Fleuve Jaune du Ministère des Affaires Etrangères.
‘’Bilan d’expérimentation des acquis de la Conférence nationale des Forces Vives, la nécessité des réformes engagées par le Gouvernement de la Rupture, tout en restant dans l’esprit de la rencontre de 1990 qui s’est tenue au PLM Aledjo’’. Tels ont été les points saillants de cette sortie médiatique du Ministre de la Communication et de la Poste, Alain Orounla. Selon lui, la conférence nationale a jeté les bases de la démocratie, de par les résolutions qui en ont émané mais il est important d’aller au-delà des aspirations initiales de cette conférence qui se résumaient plus à sortir des griffes d'un régime dictatorial, pour aller vers le développement gage de la satisfaction des besoins fondamentaux vitaux de notre peuple. <<Le Bénin d'avant Avril 2016 était un modèle et un pionnier de démocratie en Afrique mais 26 ans après, le constat était là que l'équilibre requis au sein des institutions de la République n'était pas établi. Les élections étaient coûteuses et le multipartisme s'est plutôt révélé un handicap pour le développement>>, fait constater le Ministre avant de préciser que les défis actuels impliquent la nécessité de changer de paradigme, afin de mieux faire face aux défis actuels et ceux du futur, mais en restant coller aux résolutions de Février 1990. Il a étayé ses propos par quelques exemples qui frappent négativement à l’esprit et trouve que la marche vers un nouvel an élan était nécessaire. <<Le retour au pouvoir du Président Mathieu Kérékou, les tentatives successives de révision de la constitution et notre multipartisme qui a fait le lit à la corruption et guerre des intérêts hétéroclites qui n'avaient rien des vrais enjeux de développement du pays: Voilà autant d'éléments qui étaient la preuve de ce que notre constitution n'était pas parfaite et qui témoignaient donc d'une nécessité de la réviser>>, a clarifié le conférencier. Un peu plus loin, le Ministre Porte-Parole du Gouvernement a indiqué que le multipartisme intégral instauré par la conférence nationale ne veut pas dire qu’on doit trouver des partis politiques dans chaque maison au Bénin. Aujourd’hui, grâce aux réformes du système partisan, rappelle l’autorité, le Bénin est passé de plus de 300 partis politiques à une douzaine de formations politiques. <<Le multipartisme, ce n'est pas forcément avoir 10 millions de partis pour 10 millions d'habitants. Le Bénin n'est pas le premier pays a expérimenté la démocratie et le processus en cours grâce à la réforme du système qui est intervenue, nous mènera indubitablement à l'étape où se trouvent aujourd'hui les états qui ont des leçons à nous donner. >>, fait remarquer le conférencier avant d’ajouter :<<Je ne crois pas que ce soit une exigence anti-démocratique de vouloir que les partis soient plus grands, qu'ils prennent en compte beaucoup plus de militants et donc d'aspirations et qu'ils jouent plus efficacement leur rôle dans la République. Notre marche vers le développement nécessitait que nos partis cessent d'être partis de quartier, d'une localité ou d'une famille.>>. Le Ministre Porte-parole du Gouvernement a indiqué les réformes engagées le Président Patrice Talon sont en phase avec la conférence. Ces réformes constituent la voie que le peuple béninois a toujours voulu que ses dirigeants tracent pour le développement du Bénin et pour son épanouissement. <<Grâce aux différentes lois qui ont été votées dans le cadre de la mise en œuvre du PAG, nous pouvons dire avec fierté aujourd’hui que la lutte contre la corruption et la mal gouvernance est une réalité. Là-dessus, il faut dire que cette lutte a malheureusement aussi consisté à s'attirer les inimitiés de certains acteurs politiques acteurs majeurs ou non de la conférence nationale, qui se sont retrouvés dans des couloirs par lesquels la sincérité et l'objectivité qui se doivent de caractériser cette lutte contre la corruption ne pouvaient pas ne pas passer. >>, a affirmé le ministre Alain Orounla qui a insisté sur l’engagement et la détermination du Président Patrice Talon en vue de la concrétisation des acquis de la Conférence nationale de Février 1990. « Deux tentatives infructueuses de révision de la constitution ont eu lieu à l'ère du Nouveau Départ. Elles ont été suivies d'une 3è tentative qui a abouti, en raison de son caractère consensuel et pas opportuniste. A ce propos, il importe de souligner que le réel motif qui a sous-tendu l'échec des différentes tentatives de révision de la constitution depuis 1996, était surtout leur caractère opportuniste (le risque à peine voilé qu'elles couvaient pour ce qui était des envies de leurs initiateurs de s'éterniser au pouvoir). Le résultat de la révision faite sous le Président Talon reflète bien cela en ce sens que les articles "vitaux" n'ont pas été modifiés pour que Patrice Talon s'éternise au pouvoir. La modification qui en a été faite est plutôt allée dans le sens de renforcer ces dispositions dans le respect de la volonté du peuple.», a conclu le conférencier.