L’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) n’ayant pas atteint efficacement les objectifs qui lui sont assignés, elle fera place prochainement à une autre institution qui aura plus de poids pour mener la lutte contre ce fléau qui freine le développement et la bonne gouvernance au Bénin. Il s’agit du Haut Commissariat à la Prévention de la Corruption en République du Bénin. Sa création a été décidée lors du Conseil des ministres du Mercredi 1er Avril 2020.

Une lutte implacable contre  la corruption reste le seul moyen pour le Gouvernement du Président Patrice Talon pour étouffer ce phénomène qui freine le développement et la bonne gouvernance au Bénin. Installée le 15 Mai 2003, l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) a fait ses preuves. L’institution a montré ses limites dans sa mission de lutte contre la corruption. En effet, après dix-sept (17) ans d’exercices, l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) est restée faiblie dans ses actions de lutte contre ce phénomène puisque dépourvue de certains arsenaux juridiques. Avancer dans cette dynamique n’aiderait en rien le Gouvernement du Président Patrice Talon à réussir ses réformes et mettre le Bénin sur les rails d’un réel développement. C’est dans ce cadre que le Haut Commissariat à la Prévention de la Corruption vient d’être institué par le Gouvernement pour remplacer l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC).

 La promotion de la bonne gouvernance engagée par le Gouvernement de la ‘’Rupture’’ nécessite pour davantage d’impact, un renforcement du cadre institutionnel qui la sous-tend dans le sens d’une meilleure complémentarité entre les organes qui y contribuent. En effet, compte tenu de la nouvelle dynamique que développe la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), la Cellule Nationale de Traitement  des Informations Financières (CENTIF) et la Brigae Economique et Financière (BEF), une redéfinition du rôle de l’ANLC s’impose. D’où la création du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption en République du Bénin pour renforcer les actions de lutte contre la corruption.

Les missions de la nouvelle institution vont tourner autour de la prévention et de la dénonciation dans un format qui en privilégie l’efficacité. Cette restructuration, renseigne le relevé du Conseil des Ministre, résulte  de l’option de confier désormais cette mission à une personnalité de grande réputation morale et professionnelle. Le projet de Loi portant création, organisation et fonctionnement du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption en République du Bénin sera transmis à  l’Assemblée Nationale pour être étudié et voté.