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Covid 19/Nouveaux centres de prise en charge
Hounkpatin explique le choix et rassure de la situation duChumel


Le Ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, était vendredi dernier, à l’hôpital de zone d’Allada. Objectif : Identifierpour être un centre de prise en charge des cas positifs de Covid-19. Il était allé apprécier l’évolution des aménagements en cours à cet effet.

Par la suite, il s’est rendu au Centre hospitalier universitaire de la Mère et de l’Enfant (CHUMEL) où un agent avait été dépisté positif au COVID-19. Ici, il s’agissait pour l’autorité d’aller remobiliser la troupe autour de cette cause. Voici l’essentiel des propos du Ministre à chacune de ces étapes.

 

Pourquoi est-il nécessaire d’avoir un autre centre d’isolement ?

Il est important d'avoir d'autres centres de prise en charge car comme vous le savez, dans la dynamique de suivi de cette épidémie, nous allons avoir un peu plus de cas à chaque fois. Et de fait, la stratégie gouvernementale est de ne pas prendre en charge les cas positifs de la Covid-19 au niveau de nos structures sanitaires habituelles. De fait nous avons décidé d'ériger un certain nombre de centres de prise en charge. C’est ainsi que le centre de l’ex-école nationale de Police ainsi que le centre d'Abomey-Calavi et le Centre de Natitingou avait étéintimement identifiés. Au-delà de cela, nous avons constaté la nécessité d'augmenter encore les capacités au regard de ce qui se passe autour de nous et c'est ainsi que la décision a été prise par le Gouvernement d'ériger l'hôpital de zone d'Allada et l'hôpital d'instruction des armées de Parakou en centre de traitement. Comme vous avez pule constater au cours de la visite cet hôpital toutesles capacités requises pour être transformé en site de prise en charge. En effet, nous disposons déjà d'une centrale de production d’oxygène avec une centralisationde l’oxygène avec au moins 20 entrées qui permettent de mettre en place des dispositifspour une ventilation assistée, en cas de cas compliqués. En dehors de cela, l'hôpital a une capacité d'au moins 100 lits qu'on peut encore étendre et augmenterjusqu’à 150 lits potentiellement et cet hôpital offre l'avantage géographique d'être assez reculé et de permettre de respecter une prise en charge sécurisée pour le reste de la population. Ce sont tous ces éléments qui militent en faveur de la stratégie gouvernementale d'ériger l'hôpital de zone d'Allada en site de prise en charge de Covid-19.

Pendant ce temps que ferons les usagers de l’hôpital et le personnel qui y travaillait ? 

L'hôpital a été déplacé. Et comme vous le savez, il y a le centre de dépistage del'ulcère de Burulid’Alladaqui était déjà un hôpital avec deux blocs opératoires. Donc l'hôpital a été transféré dans ce centre qui est attenant au centre de santé de la commune. Donc tout ce bloc-là sert aux activités courantes que menait l’hôpital de zone d’Allada. Le personnel a été en partie déplacé. Le reste va rester sur le site et participer à la prise en charge des cas au sein de l’équipe de riposte. 

Quelle est la situation actuelle Monsieur le Ministre

Nous avons au total à ce jour 35 cas dont 3 cas autochtones je dirai communautaires, et le reste c'est toujours des cas importés.

 

Quel message voulez-vous adresser à la population ?

Le message le plus important que je voudrais adresser à la population c'est d'accompagner le Gouvernement dans la dynamique de la riposte qui est mise en place en respectant strictement les prescriptions qui ont été faites notamment l’usage du masque au sein du cordon sanitaire de façon obligatoire et au-delà, la mesure de lavage des mains à l’eau et au savon à tout moment même de manière abusive s’il le faut, ou alors l’utilisation du gel hydro alcoolique à défaut d’avoir de l’eau et du savon à portée de main. Puisque le port de masque est permanent maintenant, il faut lorsqu’on veut tousser, le faire à l’intérieur du masque et au-delà d’un certain temps, le traiter lorsque c’est un masque traitable ou le jeter dans une poubelle adaptée pour être éliminée. Nous avons pu constater que certainespersonnes ont commencé par éliminer les masques par terre dans les rues. Ce n'est pas du tout bienséant. Il faut éliminer les masques dans des poubelles pour que les enfants ne s'amusent pas avec. Lorsque nous agissons de la sorte, nous exposons les enfants aux risques de contamination et de fait, de propagation.

L’autre message fort que je voudrais lancer également est que les enfants sont à la maison actuellement mais on en voit encore dans la rue.  Les enfants n'ont rien à faire dans la rue actuellement.  Il faut les garder à la maison. Ils sont plus en sécurité chez eux. Je voudraisinviter les parents à mettre en place les dispositifs nécessaires pour garder effectivement les enfants à la maison. Ils n’ont pas à s’amuser dans les rues actuellement.

 

Avons-nous actuellement assez de masque dans les pharmacies ? Et qu’en est-il de la spéculation actuelle ?

Nous avons tenu une séance hier avec les officines pharmaceutiques pour leur rappeler la mesure du Gouvernement de subventionner les masques et de les céder à 200 Fcfa à la population. Jepeux vous garantir qu'il y a assez demasque actuellement. Parce que même avant que la crise ne commence, le Gouvernement avait pris les dispositions et pratiquement 2 millions de masques avaient été déjà acquis par le Gouvernement. Au-delà de cela, nous avons eu des dons et là aujourd’hui, nous avons reçu les 5 premiers millions de masques commandés par le Gouvernement avec l'appui de la Banque mondiale et des autres partenaires.   

 

-Le Ministre de la Santé au CHUMEL

Cet après-midi j’ai voulu faire une visite au niveau de votre structure au regard de l’incident malheureux qui a touché l’hôpital. En effet, il s'est avéré que l'une vos collaboratrices malheureusement a eu à recevoir la visite de quelqu’un qui est venu d'un pays touché et qui n'avait pas respecté les prescriptions d'auto-isolement pendant 14 jours avant d'entrer en contact avec elle. Cela a été sanctionné par sa contamination malheureusement.

Et de fait, tout le bloc technique, c’est-à-dire la salle d'accouchement, la salle des urgences, le service d’anesthésie et de réanimation, le bloc opératoire et le service en partie de la stérilisation et des soins intensifs ont été touchés avec pratiquement 106 d'entre vous qui êtes en quarantaine présentement. Heureusement, la majorité pour le moment n'a pas été touchée puisque sur les 106 prélèvements qui ont été effectués, nous avons juste eu 1 contact qui s’est révélé positif. Le reste du personnel reste encore en quarantaine ou en auto-isolement en fonction du degré de contact jusqu’à ce que les 14 jours soient passés. Au terme de ces 14 jours, ils bénéficieront également d’un test de dépistage avant de revenir parmi vous.

Je voudrais vous rassurer afin qu’il n’ait pas de stigmatisation au sein du personnel. Ils sont vos collaborateurs, vos amis, vos collègues, vos compatriotes de tous les jours qui sont partis et qui vont encore revenir. Je voudrais profiter de cette occasion pour insister encore une fois sur notre rôle en tant qu’agent de santé. En tant qu’agent de santé nous devons toujours être des modèles. Heureusement notre collègue se porte bien. Cela aurait été plus grave. Mais elle a été prise en charge très tôt et il n’y a pas de problème actuellement. Cela doit nous interpeller sur notre rôle et notre responsabilité. Comme vous le savez nous sommes appelés à être en contact avec énormément de personnes dans la population de par notre fonction de soignant. Et de fait, si nous avons des comportements qui nous exposent, nous pouvons facilement aggraver la chaîne de transmission et de propagation de la Covid-19.  Nous devons toujours avoir cela à l’esprit et nous rappeler que nous sommes peut-être parmi les sources de dissémination les plus dangereuses mais également nous sommes les plus exposés puisque nous sommes en contact permanent avec les patients. C'est pour cela que je voudrais saluer votre courage, votre abnégation, votre ardeur et votre engagement dans la continuité des soins que vous prodiguez à la population.

Il est vrai, nous avons prêté le serment. Il faut de l’engagement et de la détermination pour continuer le combat. Si nous baissons les bras nous mourrons d’autres choses que de la Covid-19. 

La saison pluvieuse est en train d’approcher, c’est un clin d'œil à mes amis de la pédiatrie. Les cas de de paludisme vont venir et il est important que nous ayons un système de tri efficace au niveau de l’hôpital, que nous insistons au niveau du personnel pour que le respect strict des règles d'hygiène et d’asepsie soient de mise et que l'administration aussi joue sa partition en mettant à disposition, tout le nécessaire pour que le personnel puisse travailler dans des conditions de sécurité optimales.

Je voudrais également insister si besoin était encore sur les prescriptions du Gouvernement. Il s’agit notamment du port systématique de masque. Comme vous le savez la majorité des cas confirmés que nous avons se trouve à l'intérieur du cordon sanitaire où vous officiez. Il est également recommandé que ceux qui sont au-delà de ce cordon puissent le porter. Le lavage des mains à l'eau et au savon c’était votre crédo. Il est important aujourd’hui que ce crédo soit plus que jamais de mise et que vous soyez les vecteurs de message à l’endroit du reste de la population. Que vous soyez des modèles pour non seulement protéger les autres mais également pour vous protéger. Les règles de distanciation. Si au contact des patients, il nous est difficile de respecter cette règle, chaque fois que cela est possible, il faudra qu'on y veille. Je pense que c'est à ce prix seul que nous pouvons arrêter la propagation de cette pandémie.

 

Comme l’a souligné le Chef de l’Etat la dernière fois, la situation est grave et c'est avec l’ensemble des acteurs, que nous allons arriver à bout de ce fléau. En effet, quand on regarde un peu le panorama des cas que nous avons, il aurait été plus simple qu’il y ait un respect des prescriptions que nous ayons un minimum de cas possible surtout au niveau de la contamination locale, communautaire et des cas qui étaient en auto-isolement et qui n'ont pas respecter les dispositions.

 

Je voudrais profiter de l'occasion pour remercier les populations à la base qui chaque jour dénoncent les comportements déviants des sujets qui rentrent sur notre territoire et qui ne respectent pas ces prescriptions.

Je voudrais les rassurer également que le gouvernement met tout en œuvre pour investiguer chaque cas de dénonciation à travers nos services compétents et à neutraliser ces menaces potentielles pour les populations. 

Seul le respect des prescriptions en matière de lavage de mains, de distanciation, de port systématique de masque en matière des règles d’isolement peut nous permettre de gagner la bataille contre le Covid-19.

La seule manière aujourd’hui en dehors de ces mesures pour que nous puissions arriver à bout, c’est de pouvoir identifier tous les cas positifs possibles et de les traiter convenablement et très tôt avant que les complications ne surviennent. C'est vraiment là la clé pour que nous puissions maîtriser, neutraliser l’expansion, la propagation de cet épidémie.

 

Nous ne souhaitons pas que les cas de Covid-19 soient soignés dans les structures sanitaires. Vous comprenez aisément au regard de ce qui vous est arrivé que si cela entre à l’intérieur d’une structure elle devient paralysée. Et de fait, les populations ne mourront pas de la Covid-19, mais mourront des autres affections.

Quand je prends l’exemple du CHUMEL, s’il n’avait pas eu rapidement ce dispositif pour tamponner le flux, ç’aurait été une cascade de décès maternel qu’on aurait pu avoir. Heureusement et très rapidement, le système sanitaire a été réorganisé pour faire face. Il ne faudrait pas que ce genre de situation s’étende. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est indispensable de ne pas exposer le système sanitaire en revenant dans toutes les structures les cas de Covid-19 sciemment. D’où l’importance du tri qui doit être fait, de l’identification d’une salle d’isolement où les cas suspects doivent être rapidement réorientés avant d’être référés vers les structures de prise en charge identifiées. Et en cette matière, nous avons 5 identifiés sur toute l’étendue du territoire national.  Il s’agit du site de l’ex-école nationale de Police, du site de l’hôpital de zone d'Abomey-Calavi qui est en cours de finition, du site de l’hôpital de zone d’Allada qui va démarrer dans les prochaines heures, du site de l’hôpital d’instruction des armées de Parakou et du site du CHD de Natitingou. Ces 5 grandes structures seront à même de prendre en charge totalement les cas de la Covid-19.  Mais au-delà de cela chacune des zones sanitaires a identifié une structure dédiée qui n’offre pas les soins habituels pour pouvoir recevoir les cas confirmés et les traiter. Evidemment cela ne peut être que des cas non compliqués. 

En dehors de cela, dans chaque zone sanitaire, il y a désormais un centre de dépistage vers lesquels seront orientés systématiquement les cas qui paraissent suspects pour qu'on puisse voir si ce sont des cas potentiellement positifs ou orientant vers la Covid-19

Avec ce dispositif je pense que nous allons faire en sorte de ne pas être gravement touché comme cela s’est vu ailleurs parce que les agents de santé sont au front et sont les plus exposés. 

Nous ferons en sorte que cela ne soit pas le cas et que vous puissiez continuer à appuyer le système sanitaire non seulement en offrant les soins habituels aux populations, mais pour ceux parmi vous qui se sont portés volontaires pour appuyer la riposte au niveau des sites de prise en charge, je voudrais une fois encore vous réitérer mes encouragements pour cette noble tâche. Cela n’a pas de prix. C’est un engagement, un sacerdoce. Plaise à Dieu aucun de nous ne tombera au combat. C’est ce message que je voudrais porter à votre attention et vous dire que le Gouvernement est derrière vous et vous accompagne. Il compte également sur vous pour que le combat soit bien mené avec un résultat positif et édifiant à la fin.

 

Hounkpatin combat la stigmatisation

Au sujet de la stigmatisation dont fait l'objet le personnel du CHUMEL dans son environnement quotidien, de la part d’amis ou de voisins au quartier, je voudrais vraiment lancer un appel à la population. Avoir un cas de COVID 19 à côté ne signifie pas forcément qu'on a été contaminé. Avoir un cas dans une structure, ne signifie pas que tout le monde est contaminé.  La preuve, nous sommes là avec eux. Et s’il fallait vraiment les stigmatiser nous ne serions pas là. Je voudrais vraiment lancer un appel à toute la population pour que en général ceux qui sont exposés à la COVID-19 et en particulier le personnel du CHUMEL ne soit pas stigmatisé. Il en est de même pour les cliniques privées qui ont été touchées récemment. Il ne faudrait pas que ces structures fassent l'objet d'une stigmatisation. Je voudrais insister sur ces messages pour qu'ensemble nous puissions en serrant nos coudes en mettant en commun nos efforts venir à bout de cette pandémie.

Nous avons actuellement 5 (cinq) structures de prise en charge au plan national pour le Covid-19. Nous avons identifiés 5 structures de prise en charge sur toute l’étendue du territoire national.  Il s’agit du site de l’ex-école nationale de Police à Cotonou, du site de l’hôpital de zone d'Abomey-Calavi qui est en cours de finition, du site de l’hôpital de zone d’Allada, du site de l’hôpital d’instruction des armées de Parakou et du site du CHD de Natitingou'. En dehors de cela, dans chaque zone sanitaire, il y a désormais un centre de dépistage vers lesquels seront orientés systématiquement les cas qui paraissent suspects pour qu'on puisse voir si ce sont des cas potentiellement positifs ou orientant vers la Covid-19. Avec ce dispositif je pense que nous allons faire en sorte de ne pas être gravement touchés comme cela s’est vu ailleurs parce que les agents de santé sont au front et sont les plus exposés''.  C’était le vendredi 10 avril 2020 que le Ministre de la Santé Benjamin Hounkpatin, l’a fait savoir.

 



gouv.bj
 
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