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Les frères ennemis se sont encore réunis. Tel en 2011, le Prd et la Rb battront campagne autour d’un même candidat. Une nouvelle qui a pris de court tous les analystes politiques et même des acteurs politiques de tous bords. Après la tempête, vint le moment de la réflexion. Mais à priori, devrait-on s’en étonné ? Si tant est que ces 12 derniers mois préparaient l’opinion à voir les lignes politiques bougées dans un sens comme dans l’autre. Incapables d’avoir des candidats à l’interne du fait du fonctionnement des partis politiques qui défendent et servent les intérêts d’un homme au lieu d’un idéal politique, la Renaissance du Bénin et le Prd devrait choisir. Mais sur quelles bases ?
Le dépôt des candidatures pour la présidentielle du 28 février 2016, a permis l’annonce de la constitution d’un nouveau front politique autour de Lionel Zinsou pour conquérir le pouvoir en 2016. Le Parti du renouveau démocratique et le La renaissance du Bénin ont fait la surprise au peuple béninois de s’unir autour de Lionel Zinsou et des Forces cauris pour un Bénin émergent. Une nouvelle qui mérite des explications à la masse populaire qui peine à comprendre.
Deux situations peuvent justifier le choix opéré par la Renaissance du Bénin et le Parti du renouveau démocratique de s’unir autour de Lionel Zisou. Il s’agit principalement de l’entrée en scène des deux opérateurs économiques Patrice Talon et Sébastien Ajavon et des récentes batailles autour du contrôle du perchoir de l’Assemblée nationale ainsi que de l’exécutif de la municipalité de Cotonou.
Il est un secret de polichinelle, que le financement des partis politiques au Bénin n’est pas encore bien cadré. L’Etat ne finance pas les partis politiques et ces derniers sont obligés de recourir à des financements occultes d’hommes d’affaires ou d’intérêts économiques. Mais voilà que pour l’élection du 28 février 2016, les bras financiers de ces partis politiques ont décidé d’aller au charbon. Patrice Talon a ouvert le bal et Sébastien Ajavon s’est aussi immédiatement mouillé. Du coup, les partis politiques qui comptaient sur ces deux personnes, ont perdu leurs repères. Sortant des élections législatives et communales après avoir injecté beaucoup d’argent, ces partis politiques avaient besoin d’un nouveau souffle financier pour affronter l’échéance de 2016. La preuve en est que tous les grands partis politiques traditionnels sont incapables de présenter leurs propres candidats et sont obligés de s’agglutiner soit autour des deux gros opérateurs économiques, soit autour du candidat du pouvoir Lionel Zinsou.
Dans l’ordre normal des choses, ces partis devraient naturellement soutenir l’un ou l’autre des deux opérateurs économiques dont ils ont bénéficié des prébendes depuis toujours. Mais, c’est sans compter avec le désir de vengeance ou de ne pas se faire encore piéger ou humilier par la suite. Léhady Soglo avait dû composer avec les Forces cauris pour un Bénin émergeant avant de pouvoir s’assurer le contrôle de l’exécutif de la mairie de Cotonou. Les élus de l’Union fait la Nation et du Prd dont on dit avoir bénéficié du financement de Patrice Talon, ne l’ont en aucun cas soutenu en ces moments difficiles. Il se murmure que la Renaissance du Bénin n’a pas non plus bénéficié de l’appui de Sébastien Ajavon pour la même cause. Il leur était donc difficile d’apporter un quelconque soutien à l’un de ces deux candidats. Dans l’impossibilité de se choisir un candidat à l’interne, la Renaissance du bénin n’avait d’autres choix que de s’allier aux Forces cauris pour un Bénin émergent qui les ont toujours tirées d’affaire.
Mais le cas du Parti du renouveau démocratique est aussi presque le même. On se souvient de ce discours de Maître Adrien Houngbédji qui parlait de télécommandes non vertueuses, pour caricature les relations incestueuses entre les milieux politiques et les hommes d’affaires. Ensuite, les responsables du Parti du renouveau démocratiques n’entendent plus faire de l’opposition politique au prochain régime en place. Affaiblit financièrement par plus d’une quinzaine d’année d’opposition, le Prd se devait de voir la réalité en face et choisir ce qui l’arrange, même s’allier si possible avec le diable. L’objectif étant de conquérir le pouvoir et le gérer à partir de 2016, quel que soit celui qui sera élu. Aussi, du fait de son assise politique , le Prd est forcément obligé de s’allier à des gens qui ont aussi une forte implantation politique à même de leur garantir la victoire. En termes d’élus, les Forces cauris pour Bénin émergent représentent la première force politique du Bénin. A voir la puissance politique de la Renaissance du Bénin ajoutée à celle du Prd, la victoire est mathématiquement garanti.
C’est donc la réal politique et les contraintes financières qui certainement dû guider le choix de ces formations politiques qui désormais appellerons à voter pour le candidat Cauris.