Le Bénin et la Côte-d’Ivoire n’ont pu se départager le dimanche dernier lors de la manche aller des éliminatoires du prochain championnat d’Afrique des nations de football, CAN U-17/ Madagascar 2017. 1 but partout, c’est le score qui a sanctionné cette rencontre. Un score obtenu au prix de lourds sacrifices consentis par les Ecureuils cadets.

A défaut d’une victoire, les petits rongeurs n’ont réussi qu’à s’offrir le point du nul(1-1). Face à un adversaire comme la Côte-d’Ivoire, il fallait tout donner pour éviter la défaite à son pays. Ce que les protégés de Edmé Codjo ont réalisé avec brio. Dans tous les cas de figure, les Béninois n’étaient pas dans une position de favori pour cette rencontre. Car, même en déplacement sur Cotonou, les Eléphanteaux de la Côte-d’Ivoire avaient tout ce qu’il faut pour triompher des Ecureuils cadets. Et cela a été bien vérifié sur le terrain dimanche dernier. Dans tous les compartiments, les Ivoiriens étaient présents. A plusieurs reprises, ils ont apporté la sueur froide à la défense des bébés Ecureuils. Lesquels Ecureuils ont eu du mal à poser le ballon sur le gazon du stade Général Mathieu Kérékou et à le distribuer comme cela devrait l’être. N’eurent été les quelques individualités à mettre à l’actif de Salmane Kadéré, Farid Chablis et Chabel Gomez, ainsi que les quelques beaux gestes techniques de Cissé Diallo et de Yessoufou Assogba, les Béninois n’auraient même pas reçu la note passable. Mais on peut déjà féliciter ces jeunes pour le résultat obtenu. On a vu les Ecureuils joués dans ce même pays le Bénin, mais qui n’ont pas été combatifs sur le terrain bien qu’ils aient bénéficié de tous les soins possibles. Dimanche dernier, les coéquipiers de Yessoufou Assogba ont été très combattifs face à l’adversaire. Cela faisait très longtemps qu’on a vu des défenseurs comme Cissé Diallo et Yessoufou Assogba, gagnés à plusieurs reprises, des duels aériens et empêchés les attaquants ivoiriens de jouer dans les dix-sept(17) mètres. Au regard des conditions dans lesquelles cette rencontre a été préparée, et vu le score du match, il n’y a pas matière à jeter la pierre à ces jeunes. Ils ont fait ce qu’il fallait faire devant une équipe comme la Côte-d’Ivoire qui a d’ailleurs plus d’opportunités à se préparer avant de mettre le cap sur le Bénin. De la Belgique au Sénégal pour un grand tournoi international, les Eléphanteaux étaient mieux enjambes que leurs adversaires. Mais la détermination, l’engagement et l’abnégation affichés par les petits rongeurs ont été capitaux pour le verdict de ce match. Même s’ils ont été improductifs dans les derniers gestes, les Béninois auront néanmoins réussi à limiter les dégâts à domicile. Seulement, il faudra énormément travailler et corriger les imperfections avant d’aller à Abidjan quand bien même les chances sont résolument réduites. La formation à la base, une préoccupation majeure pour le Gouvernement ‘’Talon’’ Présent au stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou dimanche, le Président de la République, M. Patrice Talon a tiré beaucoup de leçon de la prestation de l’équipe cadette du Bénin de football qui était face à son adversaire de la Côte-d’Ivoire. Comme beaucoup de Béninois, le Chef de l’Etat s’est réjoui du comportent des jeunes Ecureuils qui se sont nettement défendus, mais il devra reconnaître que rien n’est encore fait et qu’il faut aller à l’école des autres pour pouvoir mieux se mesurer à eux. Il faut une formation à la base pour bâtir un footballeur complet. Ce qui doit être le leitmotiv du Gouvernement du Président Talon pas uniquement au football, mais dans toutes les disciplines sportives. A cette heure de la rupture, il est de bon ton de retrousser les manches, de ne pas perdre courage et d’investir dans le sport. Et l’entraîneur Edmé Codjo l’a encore rappelé au terme de le rencontre face aux Eléphanteaux. «Je crois que le jour où nous allons nous mettre réellement à travailler, dans la durée, sur la distance, nous-mêmes on sera serein face à l’adversaire. Donc, il n’y a pas à rougir, c’est de tirer toutes leçons de tout ce qui se passe pour que l’avenir nous soit meilleur », a-t-il précisé lors de la conférence de presse d’après match avant d’ajouter : « L’avenir, c’est de travailler, c’est de mettre en place les structures opérationnelles et fonctionnelles c’est d’avoir un contenu de travail pour les jeunes dans tous les départements et le moment quand on leur ferait appel, ça va aller vite ». C’est donc clair pour le ministère en charge des sports et pour toutes les fédérations sportives. Il faudra fédérer les énergies et revoir la politique de développement du sport béninois et demain, on gagnera !