Léonce Houngbadji, l’audace simplement
Dimanche 14 août dernier à Cotonou, l’opposition au régime du nouveau départ a enregistré un nouveau membre. Il s’agit du Parti de la libération du Peuple, PLP, qui a présenté son acte de naissance au public. Des propos tenus par son coordonnateur, Léonce Houngbadji à l’occasion, on peut penser que le retour de l’opposition au régime est désormais une réalité.
Le déroulement de la dernière élection présidentielle a créé une déstructuration de l’opposition. Surtout lors du second tour de cette présidentielle, puisque l’ensemble des partis politiques s’était scindé en deux blocs : le premier bloc était constitué des partis politiques qui soutenaient le candidat de la « continuité », qui était Lionel Zinsou, et le second bloc composé des formations politiques qui soutenaient le candidat de la « rupture », qui était Patrice Talon.
Depuis la victoire du candidat Patrice Talon qui a été investi depuis le 6 avril 2016, et l’installation de son gouvernement le lendemain, il est difficile de déterminer les partis dits de l’opposition de ceux qui soutiennent le pouvoir. Cette difficulté vient de ce qu’après la victoire du candidat, ce sont presque toutes les formations politiques qui ont déclaré leur soutien au nouveau régime.
C’est dans cette impasse que les Béninois ont vu la naissance avec tambourinement, d’un parti créé par Martin Rodriguez, le Parti démocrate. Ce nouveau venu de la scène politique, entendait surveiller à la loupe, le régime en place à travers une activité critique de l’action du gouvernement. Mais, l’opinion continue d’attendre l’entrée en scène des responsables de cette formation politique pour mettre en application cet engagement. C’est pendant que les populations essaient de digérer cette déception, qu’une autre formation politique, le Parti de la libération du Peuple, PLP, est apparue furtivement le dimanche 14 août 2016, annonçant de façon tonitruante, son rôle de parti de l’opposition qui entend marquer à la culotte le régime en place.
Au cours de son adresse à l’assistance, le président de cette nouvelle formation politique, Léonce Houngbadji a laissé croire que sa formation politique réunit une vingtaine de mouvements. Il confie que sa formation politique de veille, de critique et de surveillance de l’action du régime en place. Le coordonnateur du parti de la libération du peuple a fustigé la disparition de l’activité de l’opposition, démontrant que même les personnalités qui devaient jouer ce rôle de critiques du régime, se sont muées au silence. Il veut donc mettre fin à ce qu’il considère comme étant la construction tacite de la pensée unique. Il a fait l’inventaire des récriminations imputables au régime actuel, non sans mentionner la nécessité de les dénoncer.
Reste donc seulement à espérer que cette nouvelle formation politique qui voit le jour au moment où les partis politiques traditionnels, ont opté pour un mutisme stratégique, viendra réellement décrisper l’atmosphère marquée par un repli stratégique au silence. En considérant des indicateurs comme la consistance des ambitions de ce nouveau parti, doublée de l’affluence observée lors de son meeting de lancement dimanche dernier à Cotonou, on pourra dire avec réserve et prudence, que des beaux jours s’annoncent certainement dans le ciel de l’opposition béninoise. Une autre façon de dire que l’opposition au régime du nouveau départ est donc finalement lancée.
DISCOURS D’OUVERTURE DU CONGRES CONSTITUTIF DU PARTI POUR LA LIBERATION DU PEUPLE
Mesdames et Messieurs,
Distingués délégués venus des quatre coins du Bénin et de la diaspora,
Chers compatriotes,
Soyez les bienvenus parmi nous. Votre déplacement massif prouve votre attachement à la préservation des acquis démocratiques dans notre pays.
En m’adressant à vous cet après-midi, je ressens une immense émotion : c’est un moment qui, chacun le comprend, est exceptionnel dans la vie d’un homme. Nous éprouvons depuis notre plus jeune âge la fierté indicible d’appartenir à une grande et belle nation, le Bénin. Nous l’aimons comme on aime les êtres chers qui nous ont tout donné. Maintenant, c’est à notre tour de tout lui donner.
Le rôle essentiel des partis politiques est de participer à l’animation de la vie politique nationale. Le Parti pour la Libération du Peuple (PLP) est né pour proposer des solutions alternatives à la politique du régime en place. Nous avons pris du temps, réfléchi, consulté et associé. Notre priorité, c’est la situation du pays.
Puisque nous avons opté pour la démocratie, il est temps pour chaque parti politique de ce pays, de comprendre qu’il n’est plus possible, quel que soit le moyen auquel l’on peut recourir, d’imposer une démarche politique pouvant ramener le Bénin au système de la pensée unique : donc NON à la pensée Unique. Ce temps est totalement révolu. C’est dans un esprit de partenariat et de dialogue constructif avec toutes les forces politiques que le pouvoir d’Etat peut s’exercer dans l’harmonie et dans l’intérêt supérieur de notre pays. Aussi, c’est en cultivant entre nous cet esprit de sereine confraternité que la démocratie béninoise peut connaître des lendemains plus radieux.
C’est dans l’unité de notre Parti que réside, la force de l’opposition béninoise, et c’est dans notre détermination commune, que le combat engagé pour la sauvegarde de la démocratie et le salut de la République sera gagné.
Nos assises se tiennent à un moment où nous assistons, avec consternation et non sans surprise, à certaines pratiques malsaines : politique de soutien contre poste; intimidations, chantages, répression, brimades, trafics d’influence, clientélisme, propositions et promesses alléchantes faites sans scrupule et très souvent ouvertement à certains compatriotes qui osent critiquer l’action gouvernementale, enrichissement illicite accéléré, violation de la liberté d’expression et des décisions de justice, filature, pillage du trésor public et autres menaces de tous genres, contraires aux pratiques démocratiques.
Nos assises se déroulent, nous le savons, chers amis délégués, dans une ambiance de difficultés de tous genres, en raison de votre choix démocratique de militer au sein des 17 Mouvements de jeunes et de femmes qui ont donné naissance au Parti pour la Libération du Peuple.
Mesdames et Messieurs,
Chers délégués,
Jamais notre pays n’a connu de la part d’un pouvoir qui se prétend démocratique, des comportements et attitudes aussi sectaires, fondés sur le mépris des autres, et pire, la haine de ceux qui ne partagent pas la même opinion que lui.
Jamais notre pays n’a vécu sous l’égide d’une coalition au pouvoir appelée «rupture» qui se veut si hégémonique, qu’il dénie à tous les autres le simple droit à l’expression voire même à l’existence, y compris pour ceux qui l’ont précédé au pouvoir, et lui ont permis, au temps de leur magistrature de vivre et de contester, avec au surplus la violence verbale, et gratuitement agressive qu’on lui connaît.
Aujourd’hui, les constitutionnalistes indépendants, autant que les magistrats de l’ordre judiciaire eux-mêmes, reconnaissent que dans notre pays, la violation des lois de la République est devenue systématique.
Le dédain vis-à-vis des décisions de justice, publiquement affiché de la part des membres du gouvernement eux-mêmes, traduit d’une certaine façon l’aspiration du régime du «nouveau départ», à instaurer la pensée unique et la loi du prince, c’est-à-dire celle de son bon plaisir et des caprices de ses notables.
Même des partis politiques de la mouvance présidentielle ne sont considérés, qu’aussi longtemps qu’ils acceptent de renoncer à leurs ambitions politiques, et de se plier à un simple rôle de figurant, auquel il est demandé de savoir applaudir les hauts faits d’un régime, dont ils ne sont finalement que les passagers sans opinion propre, aveugles et muets.
Paradoxe incroyable, qui n’est possible que dans un pays, où les faux-semblants cachent toutes les formes d’hypocrisie politique.
C’est pourquoi sans doute les fortes espérances nées de l’élection de Patrice Talon se sont aujourd’hui totalement évaporées dans l’air nauséabond de la mal gouvernance entretenue et développée avec cynisme, comme système principal de la gouvernance d’Etat, pour la survie d’un régime acculé au parjure.
Tout homme politique, tout citoyen qui critique le régime par son opinion ou ses prises de position est condamné à l’élimination ou au discrédit, par les moyens de complots sordides, ou de rumeurs malveillantes, abondamment distillées sur les réseaux sociaux et dans une certaine presse.
Au Parti pour la Libération du Peuple, nous disons de façon claire et sans équivoque, que jamais, nous ne permettrons à quelque coterie politique que ce soit, qu’il soit au pouvoir ou non, de flétrir la démocratie pour laquelle, nous nous sommes si longtemps battus.
Le peuple béninois, ayant opté pour sa liberté politique, nous continuerons à nous battre en son nom, afin que les hyènes déguisées hier en adeptes vertueux de la démocratie, mais désormais à découvert, n’instaurent dans notre pays, le culte de la dictature, la peur, la terreur.
Dans tous les cas, ils ne gagneront pas, car ils ont choisi la voie de la tromperie et de l’injustice. Ils ne gagneront pas, car ils méprisent l’intelligence de notre peuple et sa clairvoyance, que 26 ans de pratiques démocratiques dans ce pays, ont pourtant mises clairement en évidence.
C’est vrai, ils disposent de la force. Mais c’est aussi précisément là que réside, et s’exprime quotidiennement leur faiblesse. Car la force véritable en démocratie, s’apprécie à travers le soutien populaire et non à travers la répression de marche pacifique dans le sang et la très forte militarisation de l’Université d’Abomey-Calavi. En effet, où est la force démocratique quand un pouvoir est obligé de faire peur à son propre peuple, pour se sentir en sécurité ?
Une telle force, n’est en fin de compte, Mesdames et Messieurs, qu’une illusion de force, que l’on affiche pour exorciser ses propres peurs et ses angoisses, peurs et angoisses résultant de la certitude que l’on a soi-même de poser des actes répréhensibles.
C’est pourquoi Mesdames et Messieurs les congressistes, nous devons garder notre sérénité, car notre Parti est en phase avec le peuple béninois.
Mesdames et Messieurs,
Chers délégués,
Durant la gouvernance du régime passé, tout n’a pas été rose. Il y a eu des erreurs. Si nous aimons notre pays et nous voulons vraiment le faire avancer, nous devons les reconnaître et travailler à les corriger. Mais malheureusement, le régime en place n’inspire pas confiance. Par le passé, il a été reproché un certain nombre de choses à l’ancien régime comme le non respect de certaines décisions de justice. Aujourd’hui, on constate le bégaiement de l’histoire avec le renforcement de ces pratiques décriées par le passé. Il se dit que le régime passé bafouait les décisions de justice. Pourquoi le gouvernement et son chef continuent-ils les mêmes pratiques ? Nous faisons allusion aux décisions de justice dans les affaires de la Fédération béninoise de football et de l’église protestante méthodiste. Nous faisons aussi allusion à la décision de la Cour Constitutionnelle sur le dossier Stéphane Todomè relative à l’ORTB, ignorée par le gouvernement. Quel est le contenu réel de la «rupture» ? Si le contenu du «nouveau départ» est la répétition de certaines erreurs du passé, le peuple béninois s’est alors trompé.
Par le passé, il est également dit qu’on ne pouvait faire de marches librement dans le pays. Mais aujourd’hui, que remarquons nous avec la sanglante répression de la marche pacifique des étudiants (tabassés et gazés sur ordre du préfet du Littoral) et la suspension de 21 d’entre eux pour 5 ans, jusque à cause de leurs opinions ? Le droit à la liberté d’expression est aujourd’hui menacé.
Les autorités au plus haut niveau du régime de la «rupture» chantent partout que les 10 ans de la gouvernance passés constituent un «échec» pour le pays. Elles parlent de «gabegie financière». C’est donc clair qu’elles sont comptables de cette «gabegie». Puisqu’en réalité, les hommes du «nouveau départ» ne sont rien d’autres que ceux du «Changement» et de la «Refondation», à commencer par le chef de l’Etat lui-même.
Sur les 10 ans de l’ancien régime, Patrice Talon a fait plus de 6 ans avec l’ancien Président Boni Yayi et Pascal I. Koupaki plus de 7 ans. D’autres ministres de la «rupture» étaient aussi aux affaires par le passé. La «gabegie» qu’ils reprochent à l’ancien gouvernement auquel ils ont appartenu continue aujourd’hui allègrement sous leur gouvernance avec la sortie des dizaines de milliards de F Cfa du trésor public, en violation des textes en vigueur. Quelle crédibilité donner à cette «rupture» pour laquelle les Béninois ont voté si c’est aux anciens piliers du régime Yayi reconvertis en «rupturiens» à la dernière minute qu’il est confié sa mise en œuvre ?
Vous voyez avec nous que ceux qui crient aujourd’hui au voleur sont très mal placés pour donner des leçons de bonne gouvernance.
Nous notons trop d’incohérence dans l’action gouvernementale et dans la mise en œuvre du concept de la «rupture». S’il y avait eu «gabegie» par le passé, il ne revient pas à ceux qui sont là aujourd’hui de corriger le tir, puisqu’ils étaient là hier, certains d’entre eux ont même bouclé les 10 ans de gouvernance.
Il faut mettre un terme à cette hypocrisie autour de la «rupture» qui, pour nous, n’est que le «nouveau départ» dans les affaires des nouvelles autorités du pays.
Si le chef de l’Etat veut montrer sa bonne foi dans le cadre de la moralisation de la vie publique, qu’il demande dès maintenant l’audit de la Sodéco et de Maria-Gléta. L’ancien régime avait audité la Sodéco avant de réquisitionner ses usines. Au nom de la bonne gouvernance, le président de la République aurait dû auditer d’abord la Sodéco avant de passer à la caisse pour se servir. L’audit de la Sodéco et de Maria-Gléta constitueront un signal fort que nous allons tous applaudir. L’audit du PVI est également souhaité, mais nous ne lui demandons pas cette faveur au risque d’avoir un résultat truqué.
Mesdames et Messieurs,
Sur le plan économique aujourd’hui, il n’est point besoin de disserter. Le constat est là, clair et amer. Le Bénin et les Béninois se portent mal, dans un pays en pleine dépression économique et sociale, depuis environ 4 mois. Ils ont faim. Les Béninois sont devenus plus pauvres que par le passé.
Voilà Mesdames et Messieurs les délégués, le Bénin de l’ère de la «rupture». Une ère dans laquelle, les caisses de l’Etat sont vidées au profit de la seule filière coton. Une ère dans laquelle plusieurs entreprises privées fermes leurs portes. Une ère dans laquelle 21 étudiants sont suspendus de l’université pour 5 ans pour leurs opinions. Une ère de diversion pour piller les richesses du pays : après le coton, c’est le PVI qui est en route. Une ère dans laquelle certains acteurs de la société dite civile défendent à visage découvert les actions du gouvernement. Une ère dans laquelle le programme d’action du gouvernement est inexistant à ce jour. Une ère dans laquelle les mesures sociales sont suspendues. On ne parle plus aujourd’hui de l’emploi des jeunes, de l’autonomisation des femmes à travers les microcrédits aux pauvres, de la gratuité de la césarienne et de la scolarité, du Ramu… Tous les acquis socioéconomiques sont en train d’être détruits.
Mais le moment du bilan viendra, plaise à Dieu, où ensemble face à eux, nous ferons l’évaluation comparative des actions des régimes qui se sont succédé. On verra alors, la différence qualitative, et cela de façon concrète, entre les déclamations médiatiques relatives aux réalisations chimériques de la «rupture» d’un côté, et de l’autre les véritables actions d’espoir réalisées par le passé.
Mesdames et Messieurs les congressistes,
Le Parti pour la Libération du Peuple est une force politique d’attraction vers laquelle se tournent désormais les espérances de nos concitoyens. A nous de leur montrer combien notre parti est moralement solide, et combien il sait rester stoïque, et inébranlable, face à l’adversité et aux épreuves. A nous de leur redonner espoir. Le PLP, c’est la voix du peuple, l'esprit du Bénin. Osons l’avenir, chers congressistes. Car on peut mieux pour le Bénin, passons à l’action. Le Bénin d’abord et NON le président de la République d’abord comme il l’affirme. Soyons lucides pour une opposition responsable, constructive et dynamique au service du développement et de la prospérité de notre cher et beau pays.
De toutes les façons, nous sommes opposés à l’action gouvernementale. Nous jouerons le rôle de contre-pouvoir pour éviter que la mouvance n’ait la tentation de mener une politique portant atteinte aux droits et libertés. Le PLP participe de l’existence du pluralisme politique, qui est une des bases de la démocratie. Car, il y a un risque de remise en cause des acquis démocratiques si la République ne reprend pas les choses en mains et ne fait pas respecter les règles communes à tout le monde.
Nous devons remettre à l’honneur la nation et l’identité nationale, rendre aux Béninois la fierté d’être Béninois. Nous appelons tous les Béninois par-delà leurs partis, leurs croyances, leurs origines, à s’unir à nous pour que le Bénin se remette en mouvement, retrouve la confiance. Un pays uni, rien ne lui résiste. Travaillons pour l’unité du pays et surtout pour la préservation des options fondamentales de notre Constitution.
Nous lançons un appel pressant à tous ceux qui, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, croient aux valeurs de tolérance, de liberté, de démocratie et d’humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par la «rupture» et le «nouveau départ», à tous les jeunes, à toutes les femmes, à nos très chères mamans de nos différents marchés et à tous les travailleurs abandonnés par le régime pour leur dire que le PLP sera à leurs côtés, qu’ils peuvent compter sur lui.
Chers camarades, nous allons écrire ensemble une nouvelle page de notre histoire, l’histoire d’un Bénin plus uni, paisible, stable et prospère.
Vive la République !
Vive le Bénin !
Vive le Parti pour la Libération du Peuple !
Nous vous remercions.
RECOMMANDATIONS ISSUES DU CONGRES
I- Le Parti pour la Libération du Peuple (PLP) exige :
- L’audit de la Sodéco, du PVI et de Maria-Gléta et surtout la prise de 2006 comme point de départ de tous les audits
- La sortie du programme d’action du gouvernement pour mettre fin à la navigation à vue
- La déclaration des biens du chef de l’Etat et de ceux de ses ministres
- La transparence autour des sociétés du président de la République et de celles de ses proches collaborateurs pour éviter les conflits d’intérêts
- La mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur l’utilisation des fonds mobilisés dans le cadre de l’emprunt obligataire
- La création d’une banque agricole pour accompagner les paysans
- Le développement de l’énergie renouvelable
- La mise en œuvre de la feuille de route issue des assises nationales sur le numérique
- La poursuite et le renforcement des mesures sociales en faveur des jeunes et des femmes (emploi, autonomisation des femmes, Ramu, gratuité césarienne, scolarité…)
- La création de l’Office Béninois des Recettes pour sécuriser les fonds mobilisés par les différentes régies financières
- La sauvegarde des intérêts des travailleurs, notamment les acquis sociaux
- L’amélioration des conditions de vie et de travail des forces de l’ordre et de sécurité publique
- La création d’une commission d’enquête parlementaire sur le paiement des dettes intérieures et les milliards décaissés au trésor public pour le compte du coton depuis le 06 avril 2016
- La publication des noms des cabinets d’audits
- La prise en compte du 1er trimestre 2012 dans l’audit diligenté dans la filière des véhicules d’occasion
- Le rétablissement des 21 étudiants arbitrairement suspendus à l’Université d’Abomey-Calavi et la reprise des activités académiques à la FLASH
- Le renforcement du contrôle de l’action gouvernementale par l’Assemblée Nationale
- Le rétablissement de la carte universitaire
- La mise en œuvre des recommandations des derniers états généraux de la presse béninoise
II- Le Parti pour la Libération du Peuple (PLP) :
- Apporte son soutien à la communauté estudiantine et l’invite à rester vigilante
- Félicite et encourage tous les travailleurs à divers niveaux et leurs responsables syndicaux à poursuivre la lutte sociale pour mettre un terme à la destruction du tissu social national
- Invite la société civile à plus de responsabilité en évitant les ingérences dans les affaires politiques. Nous voulons une société civile qui assure la veille citoyenne et non qui se met au service d’un gouvernement sans vision et sans priorité pour distraire le peuple
- Demandons à la communauté internationale l’envoie d’une mission au Bénin aux fins de vérifier nos allégations sur la gouvernance du régime, surtout sur les questions des droits de l’homme, de la liberté d’expression et de la gouvernance économique et financière
- S’interroge sur la forme référendaire envisagée pour les réformes politiques et institutionnelles et invitons nos militants, militantes et sympathisants à rester mobilisés pour faire échec à cette mascarade.
III- Le Parti pour la Libération du Peuple dit :
1- NON aux réformes politiques et institutionnelles taillées sur mesure
2- NON au mandat unique pour tuer la démocratie et l’Etat de droit
3- NON à la violation de la liberté d’expression
4- NON à la suppression des mesures sociales en faveur des femmes et des jeunes
5- NON à l’instrumentalisation de certaines institutions de la République et de la société civile
6- NON aux audits orientés à des fins de chantage politique
7- NON au pillage du trésor public sous de fallacieux prétextes
8- NON au renforcement du monopole privé en faveur d’une seule personne
9- NON à la privatisation du Bénin dans l’intérêt d’une seule personne
10- NON à la profanation du système judiciaire
Le Parti pour la Libération du Peuple exprime toute sa reconnaissance à la presse nationale pour son accompagnement et l’encourage à jouer le rôle qui est le sien dans la préservation de la paix, la stabilité et l’unité nationale.
Nous vous remercions !
Fait à Cotonou, le 14 août 2016
Le Congrès