La coordination des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), ont donné une conférence de presse ce mercredi 17 août 2016, au Palais des congrès de Cotonou. A l’occasion, les organisateurs de ladite conférence, ont dit être en phase dans le prolongement de de la déclaration des députés Fcbe et alliés à Grand Popo en juillet dernier.

«L’esprit de cette conférence de presse, n’est pas en contradiction avec la déclaration des députés Fcbe à grand Poppo », a déclaré Eugène Azatassou, coordonnateur de l’Alliance Fcbe. Il a rappelé que les députés dans leur déclaration, avaient promis de soutenir des bonnes actions du régime et de dénoncer ceux constitueront des dérives. Abondant dans le même sens, Amos Alegbè a fait remarquer que : « nous ne sommes pas venus dire trois ou quatre mois après que le Bénin a échoué, mais il y a des signes qui ne trompent pas». C’est surtout le Dr Yacoubou Touré Idrissou qui s’est voulu plus clair pour justifier la tenue de ladite conférence de presse : «l’homme cesse de vivre dès lors qu’il commence à se taire sur des choses graves». La coordination des Fcbe entendait donc mettre en évidence au cours de la dite conférence de presse, les dérives du gouvernement susceptibles de conduire le pays dans l’abîme. C’est donc le coordonnateur du parti, Eugène Azassatou, qui donne le ton à travers son propos liminaire. Après la minute de silence qu’il demande à la mémoire de l’ancien Président de la République, Derlin Zinsou, il est passé à l’inventaire des récriminations : «les faits persistants dans la gestion des affaires politiques, économiques et sociales par le gouvernement Talon montrent que le pays va vers le désastre». Il a fondé cette affirmation sur un extrait de l’interview du Président Talon accordé au journal français Le Monde : «tout ce que je fais, je le fais d’abord pour moi-même … », expliquant ainsi que le Président Talon est foncièrement nombriliste. Il a affirmé que ces propos du Chef de l’Etat, démontre qu’il est mû par la recherche de l’intérêt personnel au détriment de l’intérêt général, qui a cependant caractérisé l’ancien régime de Boni Yayi. Il a soutenu que le gouvernement Talon, n’investit que dans les secteurs où le précédent gouvernement avait des problèmes avec le secteur privé. Il a fustigé la répression brutale des mouvements de protestations et l’insécurité grandissante. Pour Amos Alegbè, les dérives du régime actuel, se recensent dans l’option du gouvernement à communiquer à travers les réseaux sociaux, créant ainsi la pensée unique, puisque ces réseau sociaux, constate-t-il, sont à la solde du régime et dénigrent les autres courants de pensée. Il a aussi jugé disproportionnées les décisions de l’administration universitaire notamment : l’exclusion de 21 étudiants couplée de l’annulation de l’année académique à la FLASH. Valentin Djenontin quant à lui, est revenu sur la gestion du port par le gouvernement actuel. Il estime que la morosité observée dans le secteur des véhicules d’occasion est la conséquence de l’absence d’anticipation et d’esprit de management du gouvernement actuel. Il a démontré que des décisions inconséquentes du gouvernement ont eu des incidences malencontreuses dans la coopération bilatérale avec les pays voisins. Le cas de la décision du gouvernement de fermer l’ambassade du Bénin au Niger avant de se rétracter et la lenteur du Président Talon à se rendre au Nigéria. Dans le même sillage, Dr Yacoubou Toure Idrissou, s’est indigné de ce que le contrat de l’AIC ait repris du service sans que le contrat qui le lit au gouvernement n’ait été révisé. Tout comme il a condamné l’absence des intrants disponibles pour les produits vivriers alors que les sols sont pauvres. Sur un autre registre, Alassane Tigri, trouve que la multiplication des braquages a atteint une côte d’alerte, affirmant au passage qu’ :«il ne peut avoir de développement sans la sécurité». C’est pour cela qu’il recommande que le gouvernement prenne la situation de la sécurité comme relevant de la priorité nationale, en organisant les assises nationales sur la sécurité. L’ancien ministre des travaux publics et des transports, a consacré son allocution sur les explications de la dette contactée par le précédent gouvernement, visait à étendre le tronçon routier national. C’est au total 1200 km de route, qui ont été construites sous le régime Yayi. Les Fcbe sans dire si le parti est opposant au régime Talon, a dit exercer l’activité de veille politique.