Le Professeur Dodji Amouzounvi, L
Le Professeur Dodji Amouzounvi, Directeur des établissements privés de l’enseignement supérieur (Depes) était ce mardi 18 octobre 2016 sur la chaine de télévision « Sikka Tv » pour clarifier dans un débat contradictoire avec le promoteur de l’Isma M. Marcellin Zannou, les tenants et aboutissants du dernier communiqué signé du ministre Marie Odile Attanasso. Un communiqué qui a trait aux efforts d’assainissement dans le domaine de l’enseignement supérieur. Le face à face initié par la télévision aura permis au Depes de replacer les choses dans leur contexte et de restaurer l’autorité de son ministère de tutelle.
« Je ne comprends pas les réactions des promoteurs suite au communiqué du 13 octobre dernier. Il faut que les choses soient claires. Il ne s’agit pas d’une décision du ministre. Il s’agit simplement d’un communiqué qui fait suite aux travaux d’une commission, desquels travaux, les conclusions sont rendues publiques pour inciter le reste à se conformer à la loi. Nous ne sommes pas encore au niveau de la répression. Je comprends mal la réaction des promoteurs qui normalement devraient avoir le courage d’expliquer à leur partenaire que le ministère est dans un processus qui n’est pas encore achevé et que pour le moment leur établissement n’est pas déclaré inadapté à la formation supérieure», telles étaient les propos du Professeur Dodji Amouzounvi à l’occasion de ce face à face. A lire entre les lignes, on est tenté de dire que ce sont les promoteurs qui se sont eux-mêmes fait une mauvaise publicité en déplaçant le communiqué n°3781/Mers/Dc/Sgm/Dges/Depes/Sa du 13 octobre dernier de son contexte premier qu’est de donner l’information à mi-parcours et de les inviter à se mettre en règle pour figurer sur la liste définitive en attendant d’autres mesures. Les promoteurs ont donc mal compris la démarche du ministère de l’enseignement supérieur qui n’aspire qu’à assainir le secteur afin de leur permettre de mieux y exercer. Il faut dire que dans cette première intervention, le Depes a été très convaincant à tel enseigne que son vis-à-vis, le promoteur Marcellin Zannou a semblé regretter le fait que ces explications n’ont pas précédé la diffusion du communiqué notamment sur les réseaux sociaux. « Voilà maintenant qui est bien dit. Mais nous aurions préféré ces clarifications avant que l’information soit balancer sur les réseaux sociaux et dans la presse », a martelé M. Zannou. Visiblement, le promoteur de l’Isma a surtout déploré les commentaires qui ont suivi la diffusion du communiqué, les rumeurs qui en sont découlées et surtout les interprétations dans la rue. A cette considération, le Professeur Dodji Amouzounvi a précisé que « nous exagérons un problème qui en réalité n’existe pas ». Il a rappelé que le ministère ne travaille pas sur la base de commentaires ni sur la base de rumeurs. Pour lui, le communiqué était très clair. La polémique a donc eu pour fondement les rumeurs et commentaires auxquels certains promoteurs ont prêté flanc en s’éloignant du coup de la réalité. « Nous travaillons au ministère sur la base de lois et textes en vigueur au Bénin. Pas plus » a-t-il insisté avant de souligner que la répression ou la fermeture interviendra à coup sûr et qu’il faudrait donc que les promoteurs se mettent au pas à la suite de ce communiqué qui est en quelque sorte, un rappel. Cette intervention a débouché sur les exigences du Cames. Là-dessus, les appréciations des deux hommes n’étaient pas les mêmes. Le Professeur Dodji a dévoilé qu’avant qu’un établissement privé d’enseignement supérieur soit reconnu par le Cames, il lui faut nécessairement passer par le ministère, non seulement pour avoir une autorisation d’existence, mais également pour produire les dossiers que le ministère se chargera d’acheminer vers le Cames. M. Marcellin Zannou quand à lui, a fustigé cette manière de faire les choses. Prenant exemple sur ce qui se fait dans d’autres pays africain, il a souligné que la seule autorisation d’existence délivrée par le ministère de l’enseignement supérieur reste la plus grande existence du Cames. Pour lui, c’est au Bénin seul que ces procédures ont été initiées à des fins inavouées. Mais le Professeur Dodji reste ferme sur la question et estime que force doit rester à la loi et que personne n’a le droit de contourner les textes de la République. Il a aussi insisté que le ministère ne peut aucunement piétiner les intérêts des promoteurs et que le gouvernement actuel n’entend plus qu’on forme les enfants au rabais mais œuvre plutôt pour un enseignement de qualité dans tous les secteurs de l’éducation nationale.