L'affiche
Les locaux du Centre culturel Artisttik Africa ont servi de cadre, ce samedi 15 Octobre 2016, à une série d’activités commémorant l’illustre Président Burkinabé Thomas Sankara décédé le 15 Octobre 1987. Il s’agit de l’exposition de trois installations et de l’animation de conférences-débats suivies de projections de films de ce héro africain. C’est une initiative de l’association « Wêkê Culture » présidée par Tranquilin Nonfon et dont l’évènement « devoir de mémoire » est coordonné par André Sedjamè.
Dans le hall du Centre Artisttik Africa, trois installations retiennent votre attention. Il s’agit du « pouvoir », « les assassinats politiques » et « les sapeurs ». L’installation « le pouvoir » est matérialisée par un trône sur lequel sont disposées une recarde et une sculpture appelée ibédji. Alors que devant le trône, les yeux sont rivés sur un verre et un vin, on aperçoit en dessous des objets tranchants et du sang. L’artiste Tranquilin Nonfon alias Sourou met ainsi nue la cruauté au sommet de l’Etat. Cette cruauté est mieux illustrée à travers la seconde installation dénommée « les assassinats politiques ».
Là, on est face à un tableau sur lequel sont fixées des images des hommes politiques qui ont marqué l'Afrique et qui ont payé par leur sang. Il s’agit entre autres des anciens présidents Sylvanus Olympio du Togo, Thomas Sankara du Burkina Faso, Mouammar El Kadhafi de la Lybie et même Urbain Dangnivo disparu au Bénin depuis le 17 Août 2010. Devant ce tableau, est disposée une calebasse contentant du sang posée sur un linge blanc portant des inscriptions en rouge telles que (vengeance, violence, meurtre…). Cette installation dénonce l’abus du pouvoir dans le monde dont les principales victimes sont les Africains patriotes. La 3ème installation intitulée « les sapeurs » explicite les deux premières. Il s’agit ici d’une carte de l'Afrique, au cœur de laquelle est placé le trésor sous forme d’une calebasse contenant du sable tenue par des fils par l'Allemagne, l'Onu, l'Italie, la France, les Usa. Dans cette carte, on remarque sur une Bible ouverte, un couteau puis les inscriptions « Boko Haram » et « Jihadistes ». Aux dires de l’artiste, ces partenaires, après avoir pillé les richesses de l'Afrique, financent Boko Haram et les Jihadistes pour détruire l'Afrique après l’avoir abêtie par des paroles Bibliques interprétées à contre sens.