La commune de Kandi dans le département de l’Alibori a accueilli les manifestations officielles entrant dans le cadre de la célébration des 75 ans de vie de l’Unicef cumulée avec la Journée internationale de l’enfance (Jme) édition 2021, à travers l’initiative «Relais des enfants et des jeunes pour le plaidoyer de leurs droits», de l’Unicef Bénin. C’était le samedi dernier sous la supervision de Marion Desmurger, Cheffe de la Communication, intervenant au nom de la Représentante de l’Unicef au Bénin, en présence du Préfet Ahmed Bello Ky Samah du département et des enfants et jeunes.
A l’instar des enfants et jeunes du département de la Donga, ceux de l’Alibori ont exposé et transmis leurs message et plaidoyer à l’autorité préfectorale, représentante du gouvernement. En effet, les porte-paroles des enfants et jeunes ont d’abord salué les actions du gouvernement et du préfet pour leur développement. Ils évoquent par exemple de certaines lois votées en leur faveur surtout pour la protection des élèves filles dans l’enseignement. Prenant la parole, Abdoul-Wakil Baba-Agba, Maire enfant de la commune de Gogonou met en relief certains problèmes ayant des conséquences sur leur avenir. Il pointe le doigt accusateur sur certains de leurs parents qui parfois sont auteurs ou commanditaires de ces phénomènes qui handicapent leur épanouissement. Ainsi, pour lui, le phénomène de mendicité des enfants fait son lit dans de l’Alibori. Toute chose, entraine sans nul doute selon lui la maltraitance des enfants, déscolarisation et la non-scolarisation des enfants, la prolifération des maladies ou encore la malnutrition. Il précise avec chiffre à l’appui que plus de 50 enfants sont dans les rues et ruelles à la quête quasi permanente de nourritures et autres nécessaires pour subvenir à leurs besoins et mêmes parfois au profit de leurs géniteurs ou certains leaders religieux. Au regard de ces observations et constats, il estime au nom des enfants et jeunes de l’Aliobri que ces derniers hypothèquent et handicapent dangereusement leur avenir. Raison pour laquelle, il implore toutes les autorités étatiques ou non et autres structures intervenant dans la thématique à user de leur pouvoir et moyens pour leur sauver face à cette situation. Il réclame par exemple que des mécanismes de suivi et de veille soient mis en place pour une meilleure application de l’arrêté préfectorale qui interdit le phénomène de mendicité, dans toutes les communes du département.
Le représentant des jeunes du département, Orou Afissou Sabi Yagou a, pour part, abondant dans la même droite ligne prie et plaide auprès du préfet le respect des efforts et actions déjà engagés par le gouvernement en la matière. C’est alors qu’il évoque ainsi, les phonèmes de l’exploitation économique, la stricte application et l’intensification de la lutte contre le viol sur toutes ses formes, les mariages précoces et forcés.
Pour repréciser l’objectif de la tournée, Marion Desmurger, Représentante de la Représentante de l’Unicef au Bénin indique que le «Relai de Plaidoyer des enfants et des jeunes est lancé dans le cadre du 20 novembre donc la Journée mondiale de l’Enfant et la célébration des 75 ans de l’Unicef. Elle renchérit que cette date est très importante pour l’Unicef. C’est ce qui justifie selon elle le partenariat en la matière avec les préfets et les enfants et les jeunes sous la bénédiction de l’Unicef Bénin. Et ceci pour créer ce dialogue inter générations, pour un avenir meilleur pour les enfants et jeunes. Elle reconnait par ailleurs les efforts des gouvernants et des préfets dans le respect des droits des enfants mêmes si des efforts restent à faire.
Le Préfet Ahmed Bello Ky Samah très administratif de l’initiative a exprimé sa gratitude à l’Unicef et a fustigé certains comportement et actes inhibant le développement des enfants. Pour lui, ces éléments énumérés par les enfants et les jeunes ne dépendent pas parfois d’eux. C’est parfois certains parents et leaders religieux qui cautionnent ces dérives, dira-t-il avant de prendre l’engagement de ce que son département va travailler d’arrache pieds pour que les droits des enfants soient davantage respectés et améliorés. Précisons qu’à chaque étape, la cérémonie s’est déroulée dans le strict respect des gestes barrières et l’exigence de pass vaccinal. Une exigence de l’Unicef pour accompagner et appuyer le gouvernement Talon qui œuvre depuis la crise liée à la Covid 19, pour la santé de ses populations.
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