Dans le cadre de l’initiative du relai du plaidoyer de leurs droits, les enfants et jeunes du département de la Donga, après ceux de l’Atacora et de l’Alibori, ont également donné de la voix. Ils ont évoqué les problèmes auxquels ils sont confrontés handicapant leur épanouissement. C’était ce lundi 22 novembre dans les locaux de la préfecture, devant le préfet Eliassou Biao Ainin, s’engageant lui aussi à œuvrer pour les meilleures conditions de vie et travails des relèves de demain.
«J’ai voulu vous parler d’un phénomène qui nous interpelle tous et qui touche particulièrement le droit à la protection des enfants de notre département. Il s’agit de l’immigration clandestine des enfants et des jeunes vers les pays étrangers. Tous ceux qui y ont vont pourraient contribuer au développement de notre département donc de notre pays», a d’abord évoqué Sankamao Il-Ham, conseillère spéciale du Maire enfant de Djougou avant de plaider pour leurs droits. Comme quoi, pour elle, un enfant bien éduqué et dont ses droits sont respectés est avenir réussi. Ainsi, au nom des enfants du département, elle plaide pour une sensibilisation accrue soit faite par les institutions compétentes auprès des enfants et des parents pour leur expliquer les méfaits, les risques et les dangers liés au phénomène supra évoqué ; pour que des actions et mesures d’accompagnement soient mises en place pour tout le monde comprenne la place des enfants est plutôt à l’école pour un avenir meilleur et assuré.
Abondant dans le même que celle-ci, le représentant des jeunes et des U-Report de la Donga, Sanni Bio quant à lui a mis en relief les questions de l’immigration, le sous-emploi et le chômage des jeunes, constituant d’autres maux minant leur génération dans le département. Il note au titre de leurs doléances l’adoption dans la Donga d’une politique d’orientation des jeunes pour la promotion de l’entrepreneuriat ; le suivi et la poursuite des efforts du pouvoir public ou non, pour leur meilleure formation professionnelle; l’implication des acteurs de la société civile intervenant dans la thématique, de l’emploi et du renforcement des capacités des jeunes par les mairies et la préfecture et autres structures. Il a, pour finir cette litanie de doléances l’implication et la contribution des jeunes dans certaines structures et organes prises de décisions. Ainsi selon lui, les jeunes peuvent réellement aborder ou évoquer leurs préoccupations pour leurs prises en compte. Les deux représentants n’ont manqué de saluer les efforts menés par le gouvernement, les préfectures, mairies et toutes autres acteurs préoccupés par leurs avenir.
Très attentif et très admiratif des messages et doléances des enfants et jeunes de son département, le Préfet Eliassou Biao Ainin les a rappelés qu’ils ont peut-être omis de signaler les problèmes de mariages précoces et le phénomène des enfants talibés. Toute chose prouvant bien qu’il est affecté et préoccupé des problèmes des enfants et jeunes de son territore, qui ont leur place à l’école et pour des emplois décents et durables. Toujours en réponses à leurs préoccupations, il martèle que le phénomène de l’immigration persiste encore dans son département. Comme quoi, certains parents eux-mêmes constituent des acteurs favorisant la situation, au lieu d’être le contraire. Chiffre à l’appui, il laisse entendre que la Donga seule au Bénin offre plus de 60 candidats sur 100 à immigration. Il a, à l’occasion rappelé certains de ses actions menées depuis sa prise de fonction en juin 2021 avant de rassuré les enfants et les jeunes que, comptant sur l’engagement et la volonté du président Talon, tout ira bientôt mieux pour leur bonheur. «Tout bouge déjà. Et je sais que bientôt, vous toucherez davantage de doigts d’autres actions concrètes».
Précisons qu’à l’entame, la Cheffe de communication de l’Unicef, Marion Desmurger intervenant au nom de la Représentante de l’Unicef au Bénin, a rappelle : «C’est dans le cadre de la célébration du 31ème anniversaire de la ratification de cette Convention par le Bénin que l’Unicef Bénin a lancé l’initiative « Le Relai de plaidoyer des enfants et des jeunes pour leur droits. Cette caravane visant à mettre en lumière les droits des enfants et des jeunes et rappeler l’engagement des autorités envers les générations futures. La délégation de l’Unicef s’est rendue à la préfecture de Borgou ce jour à Parakou pour permettre aux enfants et jeunes de ce département de faire le même exercice.