Réunis en Conseil des ministres ce mercredi 22 février 2023, le gouvernement du président Patrice Talon a procédé à l’adoption de la politique forestière du Bénin 2023-2032.
Selon le Conseil des ministres, « les dégradations environnementales de nos écosystèmes forestiers naturels, à un rythme aussi accéléré, imposent une redéfinition appropriée des objectifs, des instruments et des actions pour pouvoir mettre en place une gestion conservatoire soutenue et durable des forêts au profit du développement durable, de la sécurité alimentaire et du bien-être des populations rurales ».
La politique forestière adoptée en 1994 est obsolète et inadaptée à la situation actuelle du Bénin. Toujours selon la même source, les efforts multiples engagés depuis lors en vue d’élaborer une politique forestière rénovée n’ont pas abouti. Cela oblige l’administration forestière à multiplier les solutions et les textes réglementaires partiels, d’où le besoin d’une révision en profondeur de la législation dans le secteur. Aussi, de multiples prélèvements sont-ils, faits sur les produits forestiers au mépris des taxes prévues par la fiscalité forestière actuelle. Aussi, faut-il indiquer que le gouvernement a noté la menace croissante des phénomènes naturels extrêmes liés aux changements climatiques sur les ressources naturelles et forestières est persistante. La révision de la politique forestière permettra donc de l’arrimer à la nouvelle vision de développement socioéconomique, aux fins d’engager une politique sectorielle plus favorable à la gestion durable des ressources forestières. La Commission nationale de réforme du secteur mise en place recommande au terme des travaux la révision du cadre législatif et réglementaire.
Politique forestière du Bénin 2023-2032
Le document de politique forestière postule qu’« à L’horizon 2040, les espaces forestiers du Bénin sont restaurés, conservés et gérés durablement pour remplir leurs multiples fonctions en faveur de l’économie, de la société, de l’environnement et du climat ». « Il traduit la volonté de disposer d’un cadre de vie décent, propice au bien-être durable des populations, au développement des activités économiques ; et confirme la nécessité d’éviter l’accentuation de la dégradation forestière actuellement observée avec des conséquences fâcheuses, l’accélération de la fragilisation des écosystèmes naturels, de la désertification et du réchauffement climatique ainsi que la détérioration du cadre de vie et l’aggravation de la pauvreté », informe le Conseil des ministres. Cette politique vise à « améliorer d’ici 2027, la qualité de la gouvernance du secteur forestier sur tous les plans puis à préserver, à partir de 2030, la biodiversité dans la totalité des espaces forestiers ». Pour ce faire, Le Conseil a instruit le ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable, en collaboration avec les autres ministres concernés, d’en assurer la vulgarisation ainsi que la mise en œuvre effective.
Grant-Aniel BOLARIAN (Coll)