Une émanation de gaz a aurait fuité lors d’un forage de puits a Avédji, une localité de la commune d’Athiémé, dans le département du Mono cette semaine. Ce phénomène étrange a semé la panique dans le rang des populations de cette loclité de Athiémé. Pour s’en convaincre davantage et comprendre de quoi retourne ce phénomène qui selon les populations du Mono n’est pas une première, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesrs) Madame Eléonore Yayi Ladékan, à la tête d’une délégation d’enseignants chercheurs et des autorités locales ont effectué, mercredi 1er mars 2023, une descente sur le site où le phénomène s’est observé.
Il s’agit d’une seconde descente puisque déjà en décembre 2019 le même phénomène avait été observé et les autorités accompagnées de grands universitaires avaient effectué une descente sur les lieux.
Selon plusieurs sources, la détonation de gaz à Avédji, commune d’Athiémé dans le département du Mono n’est pas un fait nouveau. A fin décembre 2019, il y a eu des émanations de gaz suite à un forage de puits.
Le directeur départemental des mines du Mono-Couffo, le Chef Service Eau Mono, le maire d’Athiemè d’alors et autres autorités s’étaient rendus sur les lieux.
A l’époque, sur la base des informations recueillies près des riverains, il ressort que le phénomène s’était produit lors d’un forage manuel en cours de réalisation à une profondeur de 30 à 35 m se trouvant sur une parcelle plantée de Noni. Il y a eu des jets de sable qui se sont répandus sur un rayon de 40m jusqu’à la route inter-Etats peu avant Lokossa. D’après le constat fait par le Chef Service Eau Mono d’alors accompagné du Professeur Félix Azonsi, « il y a des émanations de gaz et les plants de Noni et la végétation environnante sont recouverts de boues mais demeurent verts ». A l’époque, après le dépôt « d’une perche au-dessus des émanations provenant du forage », il avait été noté « au bout de 10 minutes que la perche est fraîche au toucher » et « les sables projetés sentaient encore un peu de souffre ». « La commune d’Athiémé étant caractérisée par la présence d’aquifères captifs sous pression, il est probable que les ouvriers aient atteint un de ces aquifères », pense-t-il.
Il faut signaler ici qu’il n’y a eu jusque là « aucune étude hydrologique ou géologique, ni une demande de forage à l’autorité communale et départementale en charge de l’eau », alors que Athiémé est une zone artésienne. Au cours de cette mission, Le Professeur Michel Boko avait rassuré que « ce n’est pas du volcanisme, mais une fuite de méthane ». « Cela se produit dans les zones marécageuses avec fortes accumulations de matières organiques en décomposition dans les couches profondes. Pour le volcanisme, les émissions viennent du barycentre et du sima, au-delà de la couche de sial (lithosphère) », a-t-il expliqué
Grant-Aniel BOLARIAN(Coll)