Le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin a réceptionné le lundi 15 janvier 2024 à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou, 215.900 doses de vaccins antipaludiques. Ladite cérémonie a connu la présence du Coordonnateur résident du Système des Nations Unies, Salvator Niyonzima et des chefs d’Agences de l’UNICEF et de l’OMS ainsi que des responsables de l’Agence nationale des soins de santé primaires.

Le Bénin marque une avancée significative dans la lutte contre le paludisme avec la réception des premières doses du vaccin contre le paludisme, première cause de mortalité chez les enfants au niveau national. La manifestation d'intérêt pour l'introduction de ce vaccin dans le programme de vaccination de routine soumise par le Gouvernent du Bénin a été approuvée par Gavi, l'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination, plaçant le Bénin parmi les neuf premiers pays agréés à bénéficier de cette initiative cruciale, notamment le Burkina Faso, le Liberia et le Niger.

Dans son adresse, le Coordonnateur résident des Systèmes des Nations Unies, Salvator Niyonzima a laissé entendre que l'introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme élargi de vaccination (PEV) contribuera significativement à la réduction des cas graves et, surtout, des décès d'enfants liés au paludisme. Il a particulièrement mis en avant l’importance de continuer à renforcer les programmes de lutte contre le paludisme, à susciter l’implication des communautés et à déployer d'autres outils de prévention, tels que les moustiquaires imprégnées d'insecticide de longue durée, afin de réduire efficacement le taux de mortalité et d'incidence du paludisme.

Quant au ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin a fait savoir que l’arrivée des 215.900 premières doses de vaccin contre le paludisme du Bénin est une importante étape vers une vaccination plus large contre l’une des maladies les plus mortelles pour les enfants africains. Le Bénin, a-t-il poursuivi, est le troisième pays à recevoir des doses de vaccin antipaludique après le Cameroun et la Sierra Leone. « Il pourra démarrer d’ici quelques mois son administration aux enfants de moins de deux ans.  J’encourage donc les populations, en particulier les parents, à faire vacciner leurs enfants contre le paludisme pour les protéger contre cette maladie mortelle. L'introduction du vaccin contre le paludisme dans le PEV favorisera l'amélioration globale de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents », a-t-il ajouté. M. Hounkpatin a ensuite remercié Gavi, l’Alliance du vaccin, pour avoir approuvé la demande de soutien à l’introduction du vaccin contre le paludisme du Bénin ; l’UNICEF pour avoir accompagné le pays dans l’acquisition et la livraison de ces vaccins et enfin tous les partenaires techniques et financiers qui accompagnent le Ministère de la Santé dans la mise en œuvre des activités du programme élargi de vaccination. Selon l’Oms, chaque minute ou presque, un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme. En 2021, le monde a enregistré 247 millions de cas de paludisme et 619 000 décès liés à la maladie. Parmi les personnes décédées, 77 % étaient des enfants de moins de 5 ans, et la majorité vivait en Afrique, le continent le plus touché. Durant la même année, l’Afrique a enregistré près de 95 % des cas dans le monde et 96 % des décès liés à la maladie. Au Bénin, le paludisme est la première cause de mortalité chez les enfants. Selon des données de l’Oms concernant l’année 2020, plus de 4,7 millions de cas de paludisme et 10 000 décès ont été signalés, principalement chez les enfants de moins de 5 ans.

Wendy J. KEDOTE (Coll)