La Commission "Programmes Grandes Conférences" de l'Académie Nationale des Sciences Arts et Lettres du Bénin a offert ce jeudi 28 novembre à Cotonou, dans le cadre de ses activités un plateau à plusieurs chercheurs et autres experts des questions de migrations historiques et peuplements de l'espace septentrional, ou méridional pour refaire au présent, l'histoire des brassages, multiculturalisme au Dahomey/Bénin .
De l'avis du secrétaire perpétuel de l'Académie Nationale des Sciences Arts et Lettres, Pr Michel Boko, l'objectif de cette conférence qui s'est déroulée à l’Institut des sciences biomédicales appliquées (ISBA), a pour objectif de porter à l'attention du grand public, les travaux antérieurs et les recherches archéologiques qui ont été effectués en vue de la reconstitution de l'histoire de l'occupation de l'espace qui constitue l'actuel Bénin. Il a été précédé par l'académicien François Adébayo Abiola qui a indiqué que pour comprendre la répartition actuelle des aires socioculturelles du Bénin et leur dynamique, il est important de revenir sur les mobilités passées de ces populations, sur les rapports qu'elles ont entretenu entre- elles, puis les administrations qui se sont succédées.
Pour cadrer avec ses différents propos, plusieurs conférenciers ont rivalisé d'ardeur et de pédagogie pour apporter des contributions diverses pour ouvrir le débat sur l'adoption officielle des langues nationales comme véhicules de la connaissance scientifique et moteur du développement.
A travers des exposés qui ont meublé plusieurs panels, archéologiques, historiens et autres chercheurs ont présenté en divers formats des thèmes relatifs à la migration historique et peuplements du Dahomey/Bénin aussi bien dans les régions septentrionale, et méridionale en passant par celle des Collines. Ils n'ont pas occulté les questions liées aux brassages multiculturalisme à travers ces différentes parties du Bénin d'une part, avec les pays frontaliers et d'autres de la sous région. Certains ont d'ailleurs fait constater par exemple, que le peuplement du Dahomey et du Togo serait un continuum de frères et de cousins de l'Océan jusqu'aux confins nord de ces deux territoires.
Ils ont également évoqué que ces différentes frontières sont une réalité institutionnelle à laquelle la libre circulation des biens et des personnes ne s'y est jamais conformée. Des obstacles naturels comme les cours d'eaux ou les chaînes de montagnes sont toujours franchis tout le long de l'histoire, permettant une fluidité d'une zone à l'autre, sans entraves insurmontables. Il s'en est suivi, une intégration des peuples de part et d'autres sur les plans culturels, linguistiques et économiques.