Dans le cadre de la mise en oeuvre du projet d'Observation spatiale des forêts d'Afrique centrale et de l'Ouest (Osfaco) porté par l'Institut de recherche pour le développement (Ird) et l'Ignfi en collaboration avec le laboratoire de biogéographie et expertise environnementale de l'Université d'Abomey-Calavi, la Direction générale des eaux, forêts et chasse, il se tient à Azalaï Hôtel de Cotonou depuis le mercredi 13 mars dernier et ce jusqu'à ce jour vendredi 15 mars 2019, une conférence internationale sur le thème "Des images satellites pour la gestion durable des territoires en Afrique".

Cette rencontre scientifique et technique réunit experts, chercheurs, enseignants, acteurs d'Ong ou de bureaux d'études et services techniques des institutions publiques ayant des intérêts dans l'utilisation des données satellitaires pour la cartographie, le suivi spatial des terres et du couvert forestier ainsi que le développement durable en Afrique Centrale et de l'Ouest. Les participants proviennent d'une douzaine des pays : France, Togo, Guinée, Gabon, Côte d'ivoire, Congo, Centrafrique, Cameroun et Bénin. Au cours de ces assises qui vont durer 03 jours, ils auront droit des communications scientifiques suivies d'échanges en plénière. En effet, cette conférence internationale permettra aux équipes bénéficiaires du projet Osfaco ainsi qu'aux partenaires de présenter les projets mis en oeuvre et les principaux résultats obtenus et de créer un cadre de concertation et d'échanger sur les expériences relatives aux approches méthodologiques nécessaires pour tirer le meilleur profit des images satellitaires pour l'amélioration des connaissances sur les dynamiques d'occupation du sol et les changements d'usage des terres. Dans son mot de bienvenue, Dr Vincent Orékan du Laboratoire de biogéographie et expertise environnementale (Labee) a laissé entendre que la rencontre de Cotonou consacre un zoom, une visibilité sur le rôle prépondérant que jouent les images satellites dans la gestion des territoires, l'espace géographique occupé par les Hommes sous la gouvernance d'une autorité à différentes échelles ainsi que les réalités politiques, économiques, sociales et culturelles. Selon ses propos, les images satellites révèlent de façon synoptique l'état de tout territoire avec l'empreinte spatiale imprimée par l'Homme, principal agent transformateur de l'espace et les multiples résultats scientifiques qui en résultent alimentent les paquets d'aides à la décision aux fins d'une gestion durable des territoires. A sa suite, le Directeur général adjoint des eaux, forêts et chasse, Rémi Hèfounmè a souligné pour sa part, qu'au Bénin les interventions de l'Osfaco permettent de produire et de doter l'ensemble territoire national d'outils cartographiques de référence sur l'occupation du sol et de ses évolutions et de financer plusieurs projets de recherche sur la promotion et valorisation de l'utilisation des données satellitaires dans les activités de gestion durable des ressources forestières. C'est pourquoi, il sollicite dans la prochaine phase une augmentation des projets de recherche appuyés ainsi que la cagnotte des appuis financiers et un regard particulier sur les renforcements des capacités pour la maîtrise de l'utilisation des images satellites dans la gestion durable des territoires. Ouvrant les travaux, le secrétaire général du Ministère du cadre de vie et du développement durable, Constant Godjo a fait observer que les gouvernements successifs du Bénin ont vite compris que les technologies d'observation de la terre offrent des opportunités sans précédent pour moderniser les dispositifs nationaux de suivi et améliorer les capacités des pays pour mesurer efficacement tous les indicateurs de développement durable. Il a pour finir, exprimé ses sincères gratitudes et reconnaissances à l'Ird, Afd, Ignfi, pour leurs appuis constants dans le secteur forestier.

Wendy J. KEDOTE