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Marche pacifique contre la cherté de la vie au Bénin
Les manifestants repoussés, les Sg Amoussou, Bachabi et Chadaré arrêtés puis libérés


Les centrales et confédérations syndicales du Bénin ont prévu une marche pacifique de protestation contre la cherté de la vie devant se tenir le samedi 27 avril dernier à travers la ville de Cotonou. Mais cette dernière n’a plus eu lieu malgré toutes les formalités administratives remplies par les organisateurs. Elle a été empêchée par les forces de l’ordre et les Secrétaires généraux Anselme Amoussou de la Csa-Bénin, Moudassirou Bachabi de la Cgtb, Noël Chadaré de la Cosi-Bénin et environ une vingtaine de travailleurs ont été arrêtés puis relâchés à la tombée de la nuit. 

 

Partis de la Bourse du travail, les manifestants ont été heurtés à un cordon sécuritaire des forces de l’ordre qui ont pris d’assaut la place Bulgarie à Gbégamey. Ces dernières armées de bêtons, fusils et des gaz lacrymogènes n’ont pas accepté que les manifestants continuent leur itinéraire. Dans la foulée, les éléments de la Police Républicaine ont arrêtés sur place des manifestants parmi lesquels les Secrétaires généraux Anselme Amoussou de la Csa-Bénin et Moudassirou Bachabi de la Cgtb. Peu de temps après, c’est le Secrétaire général de la Cosi Noel Chadaré qui a été mis aux arrêts dans un bar non loin du Commissariat central de Cotonou. 

 

Juste après les différentes arrestations, les Bureaux Exécutifs Nationaux des Confédérations syndicales ont dans une déclaration faite, condamné avec la dernière rigueur l’arrestation de leurs camarades de même que des manifestants. Ils ont dénoncé ce qu’ils appellent "l’acharnement contre les libertés syndicales". A cet effet, ils ont donc exigé la libération immédiate et sans conditions de tous les camarades arbitrairement arrêtés. De même, ils ont invité tous les travailleurs du Bénin à se tenir prêts pour arracher leur liberté. Au plan international, pas mal de lettres et des déclarations en soutien aux syndicalistes béninois et exigeant la libération immédiate des manifestants arrêtés venaient de partout. On peut citer entre autres la déclaration de la Fédération générale du travail de Belgique (FGTB) et la lettre de l'Organisation régionale africaine de la Confédération syndicale internationale adressée au Président Talon qui lui demande la libération sans condition des syndicalistes arrêtés. 

A l’issue de leur arrestation, les manifestants ont été auditionnés par la police judicaire à Agblangandan. Ils ont été par la suite libérés aux environs de 22H. Dans ses premiers mots à la Bourse du travail de Cotonou, le Secrétaire général de la Csa-Bénin, Anselme Amoussou a fait savoir que les Officiers de police judiciaire (OPJ) ont indiqué qu’il n’y a pas eu trouble à l’ordre public vu que toutes les formalités administratives en la matière ont été remplies et respectées. « La marche de protestation contre la cherté de la vie aura lieu dans les meilleurs délais pour notifier au Gouvernement, le mécontentement des travailleurs. Ne soyez pas gênés par le discours officiel qui consiste à nous faire passer pour des irresponsables qui n’ont pas fait les formalités et qui ont voulu faire marcher les citoyens dans la rue. C’est faux ! Nous avons fait les formalités », a-t-il martelé.

 

Wendy J. KEDOTE (Coll)



Wendy J.KEDOTE (Coll)
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