Afin de prévenir les comportements à risques observés chez les jeunes filles et
garçons, des grossesses précoces et autres, la ministre des affaires sociales et de
la microfinance, Véronique Tognifodé, a effectué les 17 et 18 août 2021 une
descente dans les communes de Savalou et de Dassa-Zoumè dans le département
des Collines. Occasion pour elle d’échanger avec les élus locaux, responsables
d’écoles, leaders d’opinion des localités et des groupements de femmes sur la
nécessité de renforcer le dialogue parents-enfants. L’autorité avait à ses côtés le
préfet des Collines, Saliou Oboudou.
C’est dans un langage accessible à l'auditoire et dans une démarche interactive que la ministre Véronique Tognifodé a expliqué aux participants l’importance du dialogue parent-enfant. Comparant le passé et le présent, elle a indiqué dans ses propos que la sexualité n'est plus un sujet tabou. Elle laissera entendre à ses interlocuteurs ce qui suit : « C’est vrai qu'au temps de nos parents et en notre temps, il est difficile de discuter de certains sujets avec les enfants. Il s'agit notamment des questions liées à la sexualité. Mais aujourd’hui, le contexte n'est plus le même, avec l'évolution des technologies de l'information et de la communication, et garder le silence sur ces questions pourrait porter préjudice à nos enfants. Nous devons pouvoir discuter de tout avec nos enfants pour éviter qu'ils soient mal informés par des "conseillers" de dehors souvent mal informés aussi ou qui n'ont pas forcément à cœur leur intérêt ».
Sur tous les sites parcourus, la ministre Véronique Tognifodé a indiqué que les grossesses précoces, les avortements clandestins et d'autres comportements déviants qui s’observent chez les enfants et adolescents de nos jours, ont aussi leur source dans le défaut de dialogue parents-enfants. « Le tabou de ces questions empêche aussi les filles de dénoncer facilement les cas de harcèlement sexuel ou autres formes de violence sexuelle dont elles sont victimes dans les écoles et lieux d'apprentissage », a-t-elle fait savoir. Par ailleurs, la ministre Tognifodé a précisé qu'un guide de dialogue parents-enfants a été élaboré et édité par le Ministère et mis à la disposition gratuitement des parents afin de les aider à conduire les dialogues avec leurs enfants en tenant compte des tranches d'âge. Elle a également fait comprendre à ses hôtes qu'elle a choisi cette période pour faire la descente au regard de l'approche imminente de la rentrée scolaire. A cet effet, elle a exhorté les participants à relayer l'information en organisant à leur tour des séances avec les parents de leurs communautés. A ce stade, le Préfet a pris l'engagement, de faire le suivi avec ses services compétents pour s'assurer que la sensibilisation est dupliquée convenablement au sein des communautés.
Au cours de sa tournée la ministre Tognifodé a rencontré entre autres un groupe de filles-mères récupérées par une organisation non gouvernementale qui œuvre pour leur donner une formation aux métiers et leur permettre de s'insérer en milieu professionnel avec l'accompagnement des assistants sociaux des Centres de promotion sociale pouvant les orienter sur les options de microfinance et autres. Elle a encouragé ses dernières dans cette "Ecole de la 2ème chance", à s'accrocher pour finir leur parcours de formation sans refaire les mêmes erreurs. C'est une opportunité à saisir pour devenir autonome, construire une vie professionnelle et pouvoir sortir du cercle de la pauvreté. Les filles-mères ont salué la démarche et ont pris l’engagement de se ressaisir et de s'accrocher à leur métier avec détermination pour s'autonomiser. En retour, la ministre a demandé à ses collaborateurs de prendre des mesures pour un suivi et une protection des enfants de ses filles-mères. Il faut rappeler que les participants ont apprécié la démarche et remercié le Gouvernement du Président Patrice Talon.
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