Les vacances scolaires s’achèvent bientôt. Dans moins d’un mois,  écoliers et élèves reprendront les chemins des classes. Dans les ménages, ce sont les parents qui organisent cette rentrée des classes. De l’achat des fournitures à la réinscription ou à l’inscription, ils jouent un rôle déterminant pour l’éducation et l’édification intellectuelle de leurs enfants. Mais les réalités du temps sont là. La crise économique généralisée qui bat de plein fouet le monde entier dicte sa loi aux parents d’élèves au Bénin.

L’éducation est un droit humain pour tous et est capitale pour le bon développement et l’avancée économique. Mieux, dans le respect des principes définis par la Constitution du 11 Décembre 1990, l’article 1 stipule que l’éducation en République du Bénin, constitue et demeure la première priorité.  Comme on peut déjà le constater, chaque parent a donc sa part de responsabilité dans l’éducation et l’instruction de son ou de ses enfants. C'est pourquoi à la veille de la rentrée des classes, les parents s'organisent pour que leur enfant aille à l'école. Achat des fournitures scolaires, achat et confection des tenues de cours, paiement de la première tranche des frais d'inscription ou la préinscription, visite médical chez certains, bref, toute une organisation pour mettre les enfants dans les conditions. Mais les nouvelles se sont trop bonnes dans bien de  ménages en cette veille de la rentrée scolaire 2021-2022. Les parents d'élèves sont confrontés à un séisme financier qui les empêche de faire face à leurs responsabilités en ce qui concerne l'organisation de la rentrée des apprenants. Ebénézer Noumonvi est mécanicien auto de profession à Sikècodji, Cotonou. Assis devant son atelier et la main droite collée à son menton, il scrute le ciel. A la question d'un client qui voudrait savoir ce qui ne va pas à son niveau, il répond en vernaculaire: " Mon frère, c'est parce que les activités ne roulent plus correctement. Voilà la rentrée qui s'approche. Nous avons des obligations familiales. Peut-être qu'à ton niveau tout va bien. Chez moi, non. Et c'est à tous les niveaux m'a-t-on dit", s'est-il adressé à son vis-à-vis qui lui retourne à son tour ce que la situation qu'il traverse actuellement." Ce problème est partout. Même mes partenaires étrangers ne viennent plus s'approvisionner chez moi dans mon entreprise. Nous avons des difficultés à écouler nos produits tropicaux. Mais tout ça, est dû à la pandémie", a-t-il avancé. Dans les stands qui commercialisent les fournitures scolaires, pas encore la grosse affluence. Les clients viennent à compte-goutte. Approchés, certains commerçants de fournitures scolaires, ne marquent aucune inquiétude. Pour eux, es clients viendront pendant les derniers jours d’avant rentrée comme c’est le cas à chaque veille de la rentrée des classes. « Pour le moment, les clients ne viennent pas comme on le souhaite. Mais au fil du temps, ça ira. Les enfants doivent aller à l’école. Donc, les parents doivent aussi acheter les fournitures scolaires. Sinon les enfants vont travailler avec quoi ? Ils viendront», se rassure Aubierge Mondé, qui venait à peine de finir la mise en place. Par contre, d’autres n’y croient pas. «Si Dieu peut nous aider à écouler un peu nos articles, ce serait bon. Sinon, avec ce que nous entendons et voyons, certains enfants n’auront plus la chance de poursuivre les études puisque les parents sont financièrement asphyxiés », fait constater un vendeur ambulent de tissu kaki.

Les difficultés financières sont énormes alors que le temps lui, continue de jouer contre les parents d’élèves qui remuent ciel et terre afin de trouver une solution aux problèmes auxquels ils sont confrontés actuellement.