Les projets de réformes sur la décentralisation et sur la protection de la femme ont été présentés aux élus de la Nation. C’était le jeudi 23 septembre 2021 au Palais des congrès de Cotonou au cours d’une séance de travail conjointe entre les députés et les membres du gouvernement.
Les nouvelles orientations et réformes du gouvernement Talon pour le développement à la base et la protection des femmes contre diverses formes de violences, prennent davantage leur envol. Il s’agit des projets de réforme structurelle du secteur de la décentralisation et de la loi sur la répression des infractions commises à raison du genre. En effet, c’est Claude Olympio, Président du Comité de réforme qui a d’abord procédé à la présentation des grandes lignes de la réforme structurelle du secteur de la décentralisation aux élus de la Nation. Ces derniers dans leur ensemble ont salué et loué cette initiative du gouvernement et la jugent de réforme utile. Ils ont à cet effet posé des questions mais n’ont pas occulté d’apporter également leurs contributions pour l’amélioration du document. Et ceci pour s’assurer que sa mise en œuvre sur certains points ne souffre point d’écueils. Pour ce qui concerne le projet de loi portant mesures spéciales de répression des infractions commises à raison du genre, ce sont les ministres des affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé et de la Justice et de la législation, Sévérin Quenum qui l’ont ensuite tour à tour au nom du gouvernement présenté aux députés. Ici, dans leur explication, le renforcement de la protection de la femme contre les atteintes dont elle est victime en raison de son genre est le principal objectif poursuivi par cette réforme. Des nouveautés en matière de répression relative aux Vbg Pour le bonheur des femmes, ce projet de loi propose quelques nouveautés en matière de répression desdites Infractions. On peut entre autres noter, qu’est désormais assimilé au harcèlement sexuel et punie comme tel, toute liaison amoureuse entre un apprenant et son formateur ou son enseignant; la création d'une nouvelle catégorie d'infractions dénommées Infractions à raison du genre définie comme étant les Infractions pour la commission desquelles le sexe de la victime est la considération préalable. Sont rangées dans cette catégorie d'infractions : le harcèlement sexuel, le viol, l'interruption forcée de grossesse et les mutilations génitales féminines ; la répression du viol à travers l'introduction de nouvelles circonstances aggravantes telles que l'existence du lien de parenté ou de subordination, la déficience mentale ou physique de la victime, une relation d'enseignant ou de formateur à apprenant, entre l'auteur et la victime ; la répression du mariage précoce et du mariage forcé ; la création d'un fichier national des personnes condamnées pour infractions commises à raison du genre; - l'institut national de la femme est doté d'un statut légal pour se porter partie civile pour défendre les droits des victimes même en l’absence de plainte par ces dernières ; l'attribution de la répression des infractions liées au genre à la CRIET afin qu'elle soit désormais compétente pour réprimer les infractions commises à raison du genre.
D’intenses débats surtout ceux relatifs à la bonne interprétation et à la mise en œuvre pratique en raison de certaines considérations socio anthropologiques de notre environnement ont suivi la présentation de ce projet de loi. Talon corse la loi pour davantage protéger les femmes Le président Patrice reste attaché à son engagement pour la protection des femmes. «Je voudrais vous rassurer que si cette loi est votée, nous combattrons les infractions liées au genre avec autant de rigueur que nous combattons déjà la corruption et la mauvaise gouvernance dans notre pays. Les violences faites aux femmes et aux personnes vulnérables sont un fléau qu’il nous faut bannir. L’institut national de la femme sera doté de tous les moyens possibles pour mener aux cotés des acteurs et victimes cette lutte. Je compte sur notre Assemblée nationale pour s’engager à nos côtés» a fait savoir le Chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre d’Etat chargé de la coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané pour clôturer la séance d’échanges autour de ces deux projets, a remercié les députés désormais investis dans cette mission républicaine qui participent aux côtés du gouvernement à l’amélioration des conditions de vie des Béninoises et des Béninois. C’est désormais clair que le gouvernement prend ses responsabilités pour décourager tout comportement et acte qui sont de nature à exposer ou violenter les femmes. Les députés se pencheront donc très prochainement sur ces différents projets de loi pour sauver les femmes des comportements à risque. Notons que cette séance de travail a connu non seulement la présence du Président de la République mais aussi et surtout du président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, et de la Présidente de l’Institut national de la femme, Claudine Prudencio.