Transitaire mandataire et responsable d'une organisation syndicale du secteur portuaire, Justin Fagbéhouro, en cavale depuis plusieurs mois, est activement recherché par les éléments de la police républicaine pour abus de confiance et escroquerie. A-t-on appris d’un avis de recherche suivi de plusieurs convocations émis par le commissariat d'Ekpè et dont nous avons copie.
En effet, le mis en cause aurait des démêlés avec le président de l'Observatoire national pour la lutte contre la corruption (Onalcof), Bernard Sêwanou et à un autre transitaire mandataire du nom de Achille Kokou. Ainsi donc Pour n'avoir pas répondu à plusieurs convocations dans cette affaire qui l'oppose aux personnes suscitées, il est activement recherché par la police. Selon nos recoupements, cette affaire remonte à 2019 où le fugitif Justin Fagbėhouro a pris, premièrement, des mains de sieur Achille Kokou une somme de 500.000f cfa pour l'aider à sortir une marchandise frappée d'une forte amende douanière, comme cela se fait réglementairement en milieu portuaire. Il disait qu'il maîtrise l'administration douanière pour sortir d'affaire le transitaire en difficulté. Après avoir empoché les 500.000 f cfa, rien n'y fit. Justin Fagbėhouro revient à la charge et demande à Achille Kokou de compléter 250.000 Fcfa. Naïvement, ce dernier lui remet le complément, car l'essentiel pour lui est de sortir la marchandise de son client. Au total, Justin Fagbėhouro lui a illicitement pris au total 750.000 f cfa sans régler le problème à lui soumis. Au finish, Achille Kokou a dû payer l'amende douanière pour récupérer la marchandise de son client.
Que faire après ? N'ayant pas trouvé solution au problème, il faut que le syndicaliste Fagbėhouro rembourse les 750.000 f indûment perçus. C'est là où le problème s'est posé. Sommé de rembourser les sous, Justin Fagbėhouro a retourné 60.000 f à Achille Kokou par Mobile Money. Il reste 690000 f à payer par le syndicaliste portuaire. Jusque-là, rien n'y fit. C'est ainsi que Justin Fagbėhouro a reçu trois convocations successives du commissariat d'Ekpè auxquelles il n'a répondu à aucune. Ce qui est une infraction sévèrement punie par la loi. Pour que le droit soit dit, la police est activement à ses trousses pour qu'il réponde de ses forfaits devant qui de droit, surtout que c'est que l'Onalcof qui a pris le dossier à bras le corps.
Ce dossier est la suite d'une série d'affaires dans laquelle Justin Fagbėhouro est également recherché par la Brigade économique et financière ( Bef ). On se souvient qu'il y a quelques mois, il avait convoqué les responsables du parc GTS de vente de véhicules d'occasion (Bef) et un certain nombre de responsables pour perception de faux frais. Les mis en cause ont répondu à la convocation de la police sans rencontrer le plaignant qui a brillé par son absence. Au regard des révélations des uns et des autres sur son compte, la Bef recherche le syndicaliste portuaire qui est toujours introuvable. En plus, tout douanier qui refuse de financer ses activités ou de lui donner de l'argent est dans son collimateur. C'est ce qui explique l'acharnement dont est victime un chef section de sa part. Le syndicaliste en cavale se dit très proche du Président Patrice Talon pour commettre ses forfaits. Comme sous la Rupture, il n'y a pas d'amis, la police continue de le traquer et finira à mettre la main sur lui pour sauver le secteur portuaire.