La 8è étape du Relai du plaidoyer des droits des enfants et des jeunes est le département du Mono. Ici, à l’instar des enfants et jeunes des sept autres départements parcourus, ceux du Mono ont également dressé la liste de leurs préoccupations et doléances, qui ne sont pas tombées leurs oreilles du sourd. C’était le vendredi 26 novembre dernier dans la salle de conférence de la préfecture à Lokossa, en présence du Préfet, Dêdêgnon Bienvenu Melohin sous la houlette de Marion Desmurger, Cheffe de la Communication, Représentante de l’Unicef Bénin.

«Je m’engage à soutenir et renforcer la veille autour de toutes les questions qui touchent les droits enfants et des jeunes de sorte à faire de mon département un exemple de territoire qui garantit le plein épanouissements et la pleine jouissance de vos droits. Tous les acteurs nécessaires seront mobilisés pour la cause. Car, c’est un devoir pour nous». C’est par ces expressions que le préfet Dedegnon Bienvenu Milohin s’est engagé après les préoccupations et plaidoyer des jeunes et enfants de son département qui peuvent désormais compter sur lui pour l’assurance de leur avenir. En effet, après avoir rappelé et précisé le contexte de l’initiative démarrée depuis le 19 novembre dernier dans l’Atacora, elle ajoute qu’elle entre dans le cadre des 75 ans de l’Unicef, qui se célèbrera le 8 décembre à Cotonou où les 12 lettres d’engagements des départements seront officiellement transmises au Chef de l’Etat ou son représentant. Ainsi, au nom des enfants du Mono, Mireille Amankpassa, met l’accent sur des maux phares qui handicapent leur avenir en terme de violation de droits. Pour lui, chaque année dans le Mono, de nombreux enfants migrent vers des pays étrangers surtout le Nigeria et autres pays voisins. Il détaille que c’est parce que leurs parents sont très pauvres, qu’ils les livrent pour de fausses promesses. Ces enfants, deviennent des marchandises dira-t-il, sont confiés à des réseaux dangereux et exécutent de rudes  travaux. Il ajoute de plus les enfants victimes de violences et d’abus dans les couvents vodouns. C’est pourquoi, il a plaidé pour qu’une vaste sensibilisation soit initiée à l’endroit des responsables de vodouns pour que les enfants véritablement à l’école. Il renchérit : « Nos traditions doivent être valorisées mais ne doivent pas être un prétexte pour violer nos doits»

Ginette Otti, pour sa part au nom des jeunes également a évoqué les problèmes et doléances les concernant. Elle parle des difficultés ayant rapport au chômage et à l’incapacité de nombreux jeunes à poursuivre les études académiques après l’obtention du Bepc et BAC. Après avoir fustigé l’insuffisance de bibliothèques publiques dans le département elle a évoqué le cas des jeunes ayant des handicaps et des orphelins qui abandonnent précocement les études pour faute de moyens. C’est alors qu’elle plaide pour l’implication des jeunes dans des instances de prise de décisions relatives aux questions et préoccupations des enfants et des jeunes. Les deux représentant n’ont pas manqué de saluer les efforts du préfet et de l’Etat central consentis en leur faveur.

En réponse aux messages et plaidoyer des enfants et jeunes, très ému et outre l’engagement supra mentionné, le préfet a rassure et informe qu’il a exigé et l’exigera des communes sous sa juridiction de compétence d’inscrire dans leurs budgets exercice 2022 et à avenir, des moyens pour des questions relatives à la santé sexuelle et reproductive. Les enfants et les jeunes du Mono peuvent compter sur leur préfet au regard de la kyrielle de ses engagements.