Le ballet des ministres devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale en prélude à l’examen et au vote de la loi des finances générale de l’Etat prend fin ce mardi 30 novembre 2021. Pendant une dizaine de jours environ, tous les ministres du gouvernement du président Talon sont allés devant la commission budgétaire de la représentation nationale pour défendre les prévisions budgétaires à leurs réserver pour 2022. Mais ils ne sont pas les seuls à passer cet oral.
Depuis ce lundi 29 novembre 2021, les présidents des institutions de la République ont également démarré l’exercice. Celui d’aller justifier à l’Assemblée nationale le budget qui leur est accordé chacun pour ce qui concerne son institution au titre de l’année 2022. Rémi Moretti de la Haac, et Dandi Gnamou, représentante le président de la Cour Suprême y étaient hier. Mais avant eux, il faut signaler que les ministres Dona Jean Claude de l’Energie, Oswald Homeky, étaient aussi devant la commission budgétaire pour défendre les prévisions budgétaire de l’année 2022 de leur ministère respectif. Ils n’ont pas manqué de faire le résumé de leur exposé à la presse parlementaire à leur sortie
Prosper Moretti, Président de la Haac
« Nous sommes à la tête d’une délégation de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) pour sacrifier à la tradition. Nous sommes venus donc présenter notre projet de budget, exercice 2022 qui est un budget de dotation de 4 milliards Fcfa environ. Nous n’avons pas de budget programme. Comme vous le savez, nous sommes en train d’autoriser de nouvelles radios, d’autoriser les médias en ligne et la Télévision numérique terrestre (TNT) pour laquelle nous sommes partenaire avec le gouvernement sera bientôt une réalité. Donc ces trois chantiers sont des chantiers que nous allons continuer et finaliser au cours de cette année 2022…
-Réactions des députés…
…Ce que nous pouvons vous dire est que nous avons le soutien des députés. Nous savons que nous pouvons compter sur eux pour que notre objectif budgétaire soit atteint… »
DANDI GNANMOU, Du CABINET DU PRESIDENT DE LA COUR SUPREME
« La Cour suprême a un budget de 1 milliard 958 millions 596 mille Fcfa. C’est un budget qui est en diminution par rapport au budget de l’année 2021, quasiment à plus de 40% puisque comme vous le savez, la Chambre des comptes est devenue une Cour. Donc, il y a une petite diminution qui est induite du fait de ce départ qui n’enlève en rien les grandes missions qui continuent d’être celles de la Cour suprême ; c'est-à-dire la juridiction en charge de l’harmonisation du droit dans notre pays et cette juridiction a besoin de financement important pour notamment répondre à certains objectifs qui ont été fixés par le président de la Cour suprême à savoir rendre une justice qui soit beaucoup plus accessible dans un délai raisonnable. Cela implique qu’il y ait beaucoup plus de juges en capacité de rendre ces décisions. Cela implique aussi une rénovation de l’activité de la Cour par le biais de la numérisation et de la digitalisation (…) Il est normal qu’une juridiction rende des décisions. C’est la raison première de cette juridiction. Mais il est tout aussi normal que le justiciable se sente proche du juge qui rend cette décision. Ce caractère accessible de la justice passe par une présence plus forte du juge auprès du citoyen et aussi forte auprès des juridictions du fond. Il y a un travail pédagogique que la haute juridiction entend mener auprès des juridictions du fond et qui fait que la part dont elle a besoin pour son fonctionnement est de plus en plus importante. La justice n’est pas une administration comme les autres (…) C’est pour cela que la haute juridiction a besoin des ressources additionnelles au-delà de ce qui a été prévu par le cadre des dépenses à moyen terme et cette augmentation que nous sollicitons de la part de l’Exécutif est de 845 millions 391 mille 383 Fcfa…
-Les réactions des députés
…Déjà ce qu’on peut noter de façon très positive, c’est la bienveillance avec laquelle les honorables députés et le président de la Commission budgétaire nous ont accueillis et ont écouté la présentation du président de la Cour suprême, Victor Dassi Adossou. La présentation du président Victor Dassi Adossou a été largement appréciée (…) Ce qu’on peut aussi noter, c’est la bienveillance des députés est fortement liée au travail que la Cour suprême a fait dans le cadre des élections communales. Tous ceux qui ont pris la parole ont plutôt été dans le sens d’apporter leur soutien à la mise en œuvre des objectifs de la haute juridiction… »
En 2022, le budget du ministère de l’énergie connaitra une croissance de 40% si les députés l’adoptaient. D’’un peu plus de 59 milliards Fcfa en 2021, la prévision budgétaire allouée à l’énergie à en 2022 est d’un peu plus de 82 milliards Fcfa. Ceci va rendre fiable le système électrique pour qu’il puisse répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain à travers un exemple particulier puisque 42% de ce budget va être consacrés à la production et au réseau transport et distribution pour alimenter les zones économiques spéciales avec une meilleure disponibilité ; c'est-à-dire se préparer à une réelle industrialisation du pays. La construction centrales solaires pour marquer encore la volonté du gouvernement à mettre en place un mixe énergétique responsable à travers la prise en compte des énergies renouvelables avec notamment la construction de la centrale solaire d’Iloulofin à côte de Pobè d’une capacité de 25 mégawatts
DONA JEAN-CLAUDE HOUSSOU, MINISTRE DE L’ENERGIE
«…Déjà, je peux vous dire que la dynamique dans le secteur de l’énergie depuis un plus de cinq ans est maintenue par le gouvernement ; je dirai même amplifiée compte tenu du rôle important du socle de développement socio-économique que joue l’énergie. C’est pour cela qu’en 2021, d’un budget d’un peu plus de 59 milliards Fcfa, nous avons aujourd’hui prévu pour 2022 un budget d’un peu plus de 82 milliards Fcfa. Alors, vous voyez une croissance de près de 40% qui marque cette détermination du gouvernement à assainir complètement le secteur, à rendre fiable le système électrique pour qu’il puisse répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain à travers un exemple particulier puisque 42% de ce budget va être consacrés à la production et au réseau transport et distribution pour alimenter les zones économiques spéciales avec une meilleure disponibilité ; c'est-à-dire se préparer à une réelle industrialisation du pays (…) Je vais vous citer quelques projets majeurs. Déjà à la production avec une construction de deux centrales thermiques d’un équivalent de 240 mégawatts ; c'est-à-dire près du double de la puissance de la Centrale thermique de Maria Gléta 1. A côté de cela, nous avons les centrales solaires pour marquer encore la volonté du gouvernement à mettre en place un mixe énergétique responsable à travers la prise en compte des énergies renouvelables avec notamment la construction de la centrale solaire d’Iloulofin à côte de Pobè d’une capacité de 25 mégawatts. Une bonne nouvelle ne venant pas seule, c’est que cette centrale solaire a bénéficier grâce au soutien de l’Agence Française de développement (AFD) et de l’Union Européenne, d’une augmentation dans un deuxième temps de sa capacité de 25 mégawatts à 50 mégawatts. Nous avons aussi l’équivalence de 50 mégawatts de centrales solaires (deux fois 15 mégawatts et deux fois 10 mégawatts) qui seront construites à Bohicon, à Parakou, Djougou et à Natitingou (…) Plus de 500 localités vont être électrifiées pour s’ajouter à ce qui a été fait…
-Réactions des députés selon le Ministre
…J’ai eu le plaisir de voir la satisfaction d’un certain nombre de députés. Je dirai même que c’était quasiment unanime, la reconnaissance des efforts que fait le gouvernement depuis maintenant plus de cinq ans pour le secteur de l’énergie à travers une vision claire. Mais comme dirait quelqu’un, tant qu’il y à faire rien n’est encore fait (…) Ce qui est rassurant, c’est ce que l’ensemble du programme qui recouvre ces investissements de plus de 82 milliards Fcfa montre que la plupart des préoccupations des députés sont prises en compte… »
32.977.800.000 FCFA, C’est le montant alloué au ministère des sports dans le projet de budget de l’État, Exercice 2022. Face à la commission budgétaire du parlement ce Lundi 29 Novembre 2021, le ministre des sports, Oswald Homeky a exposé les grands axes de son projet de budget.
De 22 469 947 000 Fcfa en 2021, le budget du ministère des sports est passé à 32.977.800 000 FCFA, soit une forte progression de 46,7%. En termes de structuration, 25.950.000.000 FCFA sont affectés aux dépenses en Capital et 7.027.800 000 FCFA aux dépenses ordinaires. Un budget globalement salué par les membres de ladite commission car il traduit l'intention d'accentuer les efforts autour des leviers nécessaires au rayonnement du sport Béninois dans le strict respect du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG).
A suivre le patron des sports, l’année 2022 sera essentiellement consacré à la mise en place de nouvelles infrastructures sportives et socio-éducatives dans le cadre du PAG2 2021-2026 notamment : la construction du stade international de Parakou, la réhabilitation du stade Charles De Gaulle de Porto-Novo, la Reconstruction du stade René Pleven d'Akpakpa en lieu et place de l'actuel, la construction d'un boulodrome de 2500 places dans le cadre de la 50ème édition du Championnat mondial des sports boules, la construction d'une académie francophone de tennis, la construction d'une académie de football de jeunes filles, le revêtement en gazon synthétique de l'aire de jeu annexe de football du stade Général Mathieu Kérékou.
À cela, il faut ajouter la poursuite du projet des classes sportives, la professionnalisation des championnats dans toutes les disciplines et le démarrage du projet de production de contenus sportifs TV selon les standards internationaux.
OSWALD HOMEKY, MINISTRE DES SPORTS
« Conformément à la tradition, j’ai eu le grand plaisir et l’honneur de présenter devant la représentation nationale, le projet de budget 2022 du ministère des sports qui s’élève à 32 milliards 977 millions 800 mille Fcfa et qui est orienté vers la belle expérience des classes sportives, vers l’intensification de la professionnalisation des différentes disciplines sportives, mais aussi vers le programme d’infrastructures qui est encore plus ambitieux notamment la construction des stades. Je voudrais annoncer que nous allons construire à Parakou un stade international. Nous allons entièrement réhabiliter le stade Charles de Gaulle de Porto-Novo. Nous allons construire un stade René Pleven tout neuf en lieu et place de ce qui est là. Nous allons construire à côté du Stade Général Mathieu Kérékou qui a été réhabilité, un terrain de compétition annexe. Nous avons évidemment entrepris le projet de construction d’un boulodrome de 2500 places dans le cadre de la coupe du monde de pétanque que notre pays va accueillir. Nous allons continuer d’avancer sur le projet de construction d’une académie francophone de tennis qui va commencer en 2022 et le projet d’académie des jeunes filles qui est un projet à financement conjoint entre le Bénin, la FIFA et la Fédération béninoise de football. Pour ce qui est des autres disciplines, nous allons poursuivre les subventions avec un accent sur la promotion du sport féminin et du sport des plus jeunes. C’est donc une année 2022 avec beaucoup de projets et beaucoup d’ambitions et surtout la volonté de placer notre pays encore plus loin et plus fort en ce qui concerne les performances sportives…
-Les réactions des députés selon le Ministre
…La plupart des députés ont souhaité que nous poursuivions les choses sur cette lancée. Ils nous ont plutôt encouragés. Je voudrais d’ailleurs saisir l’occasion pour les en remercier et remercier le peuple béninois dont ils sont les représentants en prenant l’engagement que nous allons continuer à travailler pour que notre pays se révèle à travers le sport comme nous l’avions dit à l’occasion de la présentation du Programme d’actions du gouvernement (PAG1) en 2016. Nous rentrons dans un nouveau quinquennat. Le budget 2022 est le tout premier du quinquennat 2021-2026 et nous allons tout faire avec le soutien des uns et des autres pour qu’une fois encore, les Béninois soient fiers de leurs pays au plan sportif. Enfin, je voudrais dire que nous souhaitons que cette année 2022 soit l’année du sport pour tous (…) Le sport est l’un des moyens de prévention les plus sûrs pour toutes les maladies. Ceux qui pratiquent les sports de compétition vont continuer à le faire et ceux qui ne les pratiquent pas pourront pratiquer du sport pour leur bien-être… »
Madame Véronique TOGNIFODÉ, Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance était en fin de semaine dernière devant la commission budgétaire de l'Assemblée Nationale pour présenter le projet de budget, exercice 2022 de son secteur.
Mais avant, elle a fait le point des activités phares menées en 2021 à l'endroit des cibles de son département ministériel. On note qu'au cours de l'année 2022, il y aura davantage d'actions sociales à l'endroit des populations.
Le projet de loi de finances 2022 prévoit pour le Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance (MASM) un crédit de treize milliards deux cent soixante-et-un millions cent trente mille (13 261 130 000) francs CFA contre 7. 622. 337.000 francs CFA en 2021, soit une hausse d’environ 74% dû principalement au transfert du projet SWEDD au portefeuille du Programme d’Investissement Public (PIP) du Ministère pour un montant de 5. 391. 886. 000 FCFA et à l’affinement des dépenses de personnel qui sont passées de 1. 667. 209. 000 FCFA en 2021 à 1. 914. 116. 000 FCFA.
Ce crédit est réparti en dépenses ordinaires pour un montant de 6 369 244 000 FCFA et en dépenses en capital à 6 391 886 000 FCFA.
Les dépenses ordinaires hors dépenses de personnels sont restées stables à 4 455 128 000 FCFA comme en 2021. De même, les charges communes et le budget d’équipement socio-administratif n’ont pas connu de variation.
Pour 2022, le Ministère envisage de :
Renforcer le cadre institutionnel des Centres de Promotion Sociale pour les rendre comme des guichets uniques de protection sociale au niveau des communes ;
Rendre opérationnel le Registre Social Unique qui sera désormais la base de toutes les interventions sociales au Bénin ;
Poursuivre à la mise en œuvre du Programme de Modernisation des Espaces Publics de Protection Sociale et de Promotion du Genre pour offrir un cadre adéquat de travail aux assistants sociaux et d’accueil aux cibles du Ministère (Construction et réhabilitation de Centre d’Accueil et de Transit des Enfants et des victimes de VBG ; Centre de Promotion Sociale, Centre d’Intégration et d’Epanouissement des Personnes Agées ; etc…)
Au niveau du projet ARCH, nous allons poursuivre sa mise en œuvre à travers la généralisation du volet Assurance maladie dans toutes les communes du Bénin ; l’extension de ARCH-Formation qui aujourd’hui fait le bonheur de plusieurs de nos concitoyens artisans. Il faut préciser à ce niveau que tous les artisans du Bénin bénéficieront selon leurs besoins d’un crédit ARCH. Toujours pour 2022, le volet retraite de ARCH sera activé.
Nous avons prévu :
renforcer les actions d’autonomisation économique des femmes et de promotion du genre. Ici, nous poursuivrons les appuis aux groupements féminins et leur dynamisation.
Renforcer les actions de protection des couches vulnérables à travers l’assainissement des CAPE, la prise en charge des malades mentaux errants et des personnes handicapées.
Opérationnaliser la deuxième génération du Microcrédit Mobile Alafia.
Poursuivre la mise en œuvre du projet Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au SAHEL (SWEED). En 2022, nous mettrons e place, dans le cadre de ce projet, des espaces sûrs dans toutes les communes du Bénin pour l’éducation des jeunes sur la santé sexuelle et de reproduction et le dialogue parent-enfant.
« D’abord, nous allons exprimer nos sentiments de reconnaissance envers nos honorables députés parce qu’ils ont prêté une oreille très attentive à tout ce que nous avons présenté et se sont préoccupés du devenir de l’armée et de la question sécuritaire au Bénin. Nous avons pu les convaincre de ce qu’au Bénin, la sécurité et la protection de chaque Béninois et chaque Béninoise seront toujours assurées. De même, l’intégrité territoriale et la protection de l’économie de notre pays sont des missions que les forces armées béninoises se sont attribuées. Pour 2022, ce à quoi nous pouvons nous attendre de majeur, c’est à une refonte du maillage territorial qui va changer de paradigme parce que les menaces ne sont plus du même type. Il faille adapter le maillage territorial aux nouveaux types de menaces que nous entrevoyons pour les années à venir. Cela passera par la construction de beaucoup d’autres infrastructures sur toute l’étendue du territorial national»
En 2022, l’activité phare du ministère du commerce et de l’insdustrie est la matérialisation du retour de l’Etat dans l’industrie à travers une règlementation plus dynamique, plus accessible et plus intéressante. Le premier quinquennat ayant substantiellement amélioré le cadre d’investissement en termes d’industrie. La zone économique spéciale a connu une évolution en termes de réalisations
Shadiya Alimatou Assouman, Ministre du commerce et de l’industrie
« Nous avons sollicité auprès de la représentation nationale un accord pour un budget de 5 milliards 495 millions 634 mille Fcfa ; un budget en nette progression par rapport à celui de 2021 surtout sur le volet commerce qui connaît une évolution de 61%. Dans ce volet commerce, nous avons un projet ambitieux qui est l’assurance pour le commerce en Afrique ; un volet très important parce que cela permettra aux PME et aux PPE de pouvoir avoir accès à de grands marchés qui leur étaient inaccessibles et d’augmenter leurs ambitions et leurs réalisations puisqu’ils auront la possibilité d’avoir des garanties. L’autre projet très important de ce budget est la boulangerie (…) Le pain est un produit de première nécessité. Nous allons donc opérer une profonde mutation pour une dynamisation de ce secteur-là. Ensuite, nous allons promouvoir la commercialisation de nos produits tropicaux. Le projet le plus important de notre budget 2022 est la matérialisation du retour de l’Etat dans l’industrie à travers une règlementation plus dynamique, plus accessible et plus intéressante. Vous savez que le premier quinquennat a substantiellement amélioré le cadre d’investissement en termes d’industrie. La zone économique spéciale a connu une évolution en termes de réalisations…
-Les réactions des députés
…Les députés ont marqué une attention particulière à la boulangerie, aux produits tropicaux et à la protection du consommateur puisque nous avons parlé de la mise en œuvre de la politique nationale de qualité. Ils ont également été préoccupés par l’actualisation des politiques industrielles et commerciales très importantes pour le nouveau quinquennat que nous abordons. La Covid-19 est passée par là… »
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