A la faveur d’un point de presse tenu le vendredi 03 décembre 2021, le Coordonnateur de la Commission chargée du contrôle des structures de prestations de soins médicaux, le professeur Blaise Ayivi a rendu compte des activités menées par sa structure au cours du second semestre de l’année 2021. On peut retienir que 08 cabinets de soins fermés au Nord et des laboratoires d’analyses biomédicales sommés de respecter les normes.
A en croire le Coordonnateur de la Commission, Blaise Ayivi, la Commission a procédé non seulement à des investigations de saisines mais également à l’évaluation du matériel d’ostéosynthèse utilisé en traumatologie dans les hôpitaux. Outre cela, elle a démarré le contrôle des laboratoires d’analyses biomédicales et a évalué l’organisation des consultations externes dans les centres de santé de la ville de Cotonou. S’agissant de l’évaluation du matériel d’ostéosynthèse, a fait observer le conférencier, il a été entrepris une étude sur les interventions orthopédiques et de neurochirurgie réalisées au CHUD Ouémé de Porto-Novo, au CNHU de Cotonou, au CHUD Borgou de Parakou et à l’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta. Les constats montrent qu’il existe réellement un réseau parallèle de vente du matériel d’ostéosynthèse et de neurochirurgie par le personnel en charge des soins dans ces formations sanitaires malgré les efforts de mise en place d’un stock de matériels d’ostéosynthèse à la pharmacie de ces hôpitaux. D’où, il a été recommandé de n’autoriser que certains hôpitaux à pratiquer des interventions avec du matériel d’ostéosynthèse ; interdire la vente de matériels d’ostéosynthèse au malade par des fournisseurs autres que la pharmacie de ces hôpitaux et enfin de mettre en place une procédure d’approvisionnement de ces hôpitaux en matériels d’ostéosynthèse avec la Société béninoise d’approvisionnement en produits de santé (SoBAPS), pour le stockage et la cession de matériel d’ostéosynthèse au malade.
En ce qui concerne le contrôle des laboratoires d’analyses biomédicales, le professeur Blaise Ayivi a souligné que la Commission a sillonné tous les laboratoires des formations sanitaires aussi bien publiques que privées des départements du Littoral et de l’Atlantique. Il a été noté en autres comme dysfonctionnements que les laboratoires des cliniques privées sont en général implantés dans des espaces exigus de moins de 20 m2 ; des stagiaires encadrés par des techniciens de niveau licence parfois moins et 18 laboratoires présentent d’importants écarts aux normes. Face à ces constats, il a été demandé à tous les laboratoires d’analyses biomédicales de corriger leurs écarts par rapport aux normes dans un délai de 3 à 6 mois. De même, il a été recommandé aux autorités de faire appliquer la règlementation en matière de fonctionnement des laboratoires d’analyses biomédicales. L’autre sujet abordé au cours de ce point de presse a trait aux cabinets de soins infirmiers illégaux qui continuent d’exister. Sur cette question, le professeur Blaise Ayivi a indiqué que la Commission a été amenée à appuyer la cellule départementale du Borgou-Alibori, en collaboration avec la Direction départementale de la santé et la Police républicaine en vue d’exécuter les actions relatives à la fermeture des cabinets de soins non en règle dans les zones sanitaires de Parakou-Ndali et de Tchaourou. « Sur 20 cabinets visités, seuls 2 d’entre eux étaient en règle ; nous en avons fermé huit (8) pendant que dix (10) étaient déjà fermés par les promoteurs », a-t-il ajouté.
Par rapport aux Centres de santé des grandes villes du Bénin, il est malheureusement constaté une mauvaise organisation des consultations externes qui sont abandonnées par les médecins et délaissées aux Infirmiers et Infirmières ; ces derniers posent souvent des diagnostics non pertinents et prescrivent des traitements inadéquats. Face à ces faits, la Commission a évalué l’organisation des consultations externes dans les principaux Centres de Santé publics de la ville de Cotonou. Elle a recommandé aux autorités du Ministère de la santé de remédier à cette situation en obligeant les infirmiers et infirmières à utiliser les ordinogrammes de prise en charge des maladies pendant les heures de gardes et en affectant des médecins dans les centres de santé des grandes villes grâce au recrutement massif d’agents de santé organisé par le Gouvernement.
Wendy J. KEDOTE