L’affaire opposant le promoteur de Océnic SARL, spécialisé dans le SMS marketing, et partenaire de l’opérateur téléphonique Etisalat (Moov) était à nouveau inscrit au rôle parmi les dossiers appelés ce jeudi 16 décembre 2021 au tribunal de Commerce de Cotonou. A la barre on pouvait observer la défense des deux partis. Contrairement aux quatre précédentes audiences où l’opérateur téléphonique Etisalat a toujours choisi la politique de la chaise vide, et donc brillé toutes les fois par son absence, il faut souligner qu’il s’était fait représenté ce jeudi 16 décembre par son avocat conseil.
A l’entame d’audience le président de céans a invité la défense de Océanic Sarl à prendre la parole pour faire l’exposé des motifs. De la présentation faite par ce dernier, on retient que Océanic Sarl est une structure spécialisée dans le SMS marketing à partir d’une plateforme internet mais connecté aux réseaux GSM puisque ce sont les terminaux GSM qui reçoivent les messages. Dans cette affaire, Océanic Sarl était en partenariat avec l’opérateur Etisalat. Selon la défense de Océanic Sarl, son client doit payer des redevances périodiquement à Etisalat. A un moment donné, Etisalat délivraient les factures à une mauvaise adresse. Ce qui a fait que Océanic n’a pas eu toutes les factures. Pendant que les factures étaient envoyées à une autre structure, Etisalat procédait à des relances que ne comprenait pas Oceanic Sarl. De plus, Etisalat a entamé une procédure judiciaire pour contraindre Océanic à le payer. Dans un payer temps, les biens et meubles de Océanic ont été saisis par Etisalat. Ensuite ce sont ses comptes bancaires qui ont été bloqués. Pendant Que Etisalat faisait tout ceci, Océanic Sarl a fait des versements par chèques à Etisalat sur la base de ses propres estimations. Chose curieuse, c’est que Etisalat après avoir encaissé les chèques, en a contesté un pour faute de provision contrairement à l’avis de la banque. Les investigations faites par Océanic ont révélé que Etisalat avait bel et bien encaissé les sous. Ce qui va paraitre bizarre à la défense de Océanc Sarl est le fait que Etissala intente en juillet 2021 une action en justice pour réclamer le solde et en évoquant le chèque sans provision alors que ce chèque a été bien encaissé. C’est d’ailleurs la goutte d’eau qui va faire déborder le vase pour que Océanic s’oppose à l’ordonnance d’injonction à payer du Tribunal de commerce de Cotonou et assigne Etisalat.
Au tribunal ce jeudi 16 décembre, la défense de l’opérateur Etisalat a reconnu que le chèque déclaré comme un chèque sans provision a été bien encaissé par l’opérateur Moov. Sauf que c’est bien plus tard que le compte a été crédité. Une déclaration que la défense de Océanic Sarl va balayer du revers de la main puisqu’elle soutient que les chèques ont été délivrés en juillet 2020 et que c’est en juin 2021 que Etisalat pose le problème. Un décompte des fonds perçus par Etisalat (Moov) laisse entrevoir du côté de Oceanic Sarl un trop perçu. Au tribunal hier, la défense de la partie Moov n’a pas eu le choix que de se rétracter. En attendant le verdict de cette affaire mise en délibéré pour le 23 décembre 2021. Voilà qui met la lumière sur le jeu flou de Moov.