Lancé le dimanche 02 janvier 2022, la cinquième édition du Festival International de Porto-Novo mobilise et focalise tous les esprits du coté de la cité des aïnonvis . Ce jeudi 6 janvier 2022, Charlemagne Yankoty maire de la ville de Porto-Novo et Isabelle Leguelec, représentante de l’Ambassade de France ont donné le top des travaux du colloque scientifique du Festival international de Porto-Novo.
Pendant 48 heures d’intenses réflexions ; experts, chercheurs, universitaires et autres acteurs du monde culturel vont travailler autour de la thématique « Restitution des patrimoines du Bénin. Recherches en provenance, densification et transmission des savoirs à Ajasè, Xogbonu, Porto-Novo » pour poser les jalons d’une muséologie et d’une muséographie.
Le Festival International de Porto-Novo est le creuset idéal pour le public participant pour découvrir et redécouvrir les arts et cultures du Bénin et des pays invités. A travers cet événement, la ville aux multiples noms, se verra positionner sur le plan mondial comme porte-étendard de la culture de tout un peuple.
A Porto-Novo, capitale du Bénin, ville aux 3 noms, Adjasè, Xogbonou et Porto-Novo depuis dimanche dernier, le FIP 2022 est la grosse attraction touristique, culturelle et cultuelle. Au cours du lancement des travaux du colloque scientifique ce jeudi 6 janvier 2022, le maire Charlemagne Yankoty, président du comité d’organisation de ce colloque dans ces mots introductifs, à l’Espace Ubuntun, déclaré : ‘’L’évènement auquel nous assistons aujourd’hui fera date dans l’histoire de Porto-Novo et du Bénin car c’est l’une des rares fois que la ville réunit un panel aussi relevé de personnalités de nos universités, des universités de la sous-région et du monde entier autour d’un sujet aussi actuel que celui de ce colloque : Restitution des patrimoines du Bénin. Recherches en provenance, densification et transmission des savoirs à Ajasè, Xogbonu, Porto-Novo.
Qu’il vous souvienne qu’il n’y a pas assez longtemps notre pays le Bénin a fait l’objet de l’actualité du monde entier avec la restitution de 26 trésors royaux qui ont été spoliés par la France dans les années de domination. C’est le lieu une fois encore, s’il était nécessaire, de reconnaître et de saluer les efforts du gouvernement béninois avec à sa tête le Président Patrice Talon qui démontre chaque fois son envie de faire de notre patrimoine le socle du développement du Bénin sans oublier l’esprit d’ouverture de la France dont le Président a bravé tous les sens interdits pour restituer au Bénin ces 26 œuvres considérées comme des butins de guerre des troupes du Général Dodds.
Ce faisant, la France et le Bénin inaugurent une nouvelle ère de coopération muséale qui se traduit par la construction de nouvelles infrastructures qui rehausseront l’offre touristique du Bénin. Porto-Novo se félicite de s’inscrire aussi dans cette dynamique qui permettra de concrétiser la construction du Musée du Vodun. Porto-Novo, ville cosmopolite au carrefour des plusieurs cultures mérite bien son choix. Le Conseil Municipal ainsi que les populations sont reconnaissants à l’égard du gouvernement du Président Talon. La présence, dans cette salle, des Autorités gouvernementales et des Conseillers du Chef de l’Etat témoigne de l’intérêt accordé à cette thématique au plus haut sommet de l’Etat et la ville de Porto-Novo se trouve, à juste titre, honorée d’abriter les réflexions pour cette valorisation.
Ainsi donc, deux jours durant, à travers différentes thématiques, des communicateurs révèleront aux participants mais aussi à la face du monde la diversité culturelle de notre ville mais aussi du Bénin. Cette diversité si elle est valorisée, est source de développement et c’est dans cette dynamique que s’inscrit le Conseil Municipal que nous avons l’insigne honneur de présider. (…) après avoir transité par Porto-Novo, siège du gouvernorat de la Colonie du Dahomey, des milliers d’objets sont partis dans les musées occidentaux. Si, depuis les années 1970, de nombreuses demandes de restitution ont eu lieu de par le monde, le plus souvent en vain, la demande officielle du gouvernement béninois en 2016 a provoqué un mouvement mondial de demandes de restitution.
C’est dans ce contexte que vingt-six œuvres du patrimoine béninois ont pris le chemin du retour. D’autres, beaucoup plus nombreuses se trouvent encore dans les musées occidentaux, mais aussi au Bénin, dans différents musées et, surtout, en leurs lieux d’origine, en particulier cultuels. Le patrimoine béninois est aussi immatériel : ce sont les savoirs et les mémoires des acteurs et actrices de la tradition, qu’il s’agit également de restituer.
Structurées autour de trois (3) axes, les différentes communications retenues permettront de faire le tour de la problématique principale. Ce colloque s’inscrit dans une semaine de conférences et d’ateliers consacrés à la question des restitutions des biens culturels du patrimoine africain. Ces journées visent à faire échanger différents publics concernés par la restitution : universitaires et étudiants, acteurs de la culture, du patrimoine et du tourisme, communautés productrices, et diasporas….’’
Il est également prévu au cours de ces travaux du colloque scientifique, des visites touristiques à l’office du tourisme ainsi que la: table ronde des autorités traditionnelles et culturelles à l’EPA.
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