La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a pris ce lundi 28 février 2022, le procès des personnes citées dans l’affaire de délivrance de passeports béninois à des Camerounais.
A la barre lundi dernier, sa secrétaire qui était d’ailleurs la première inculpée à faire sa déposition, dame Adjagba, fonctionnaire de police, puisque c’est d’elle qu’il s’agit affirme que les dossiers lui ont été remis par son parton pour enrôlement. La secrétaire ira plus loin en déclarant avoir reçu un coup de fil de son patron lui demandant d’aller au portail de la direction de l’émigration et de l’immigration chercher trois Camerounais. Ce qu’elle avoue avoir fait. Elle a également déclaré à la Cour qu’elle a été appelée au téléphone par un certain Abdoulaye après l’interpellation des Camerounais à l’aéroport de Cotonou. Ce dernier, explique-t-elle, lui disait d’informer son patron. Il sait gérer ces situations, et ce n’est pas la première fois que ce genre de situation arrive, lui disait son interlocuteur au téléphone.
A la suite de sa secrétaire, l’ex directeur de l’émigration et de l’immigration Florent Edgar Agbo, appelé à la barre après une première suspension affirme avoir été victime de sa volonté rendre service et d’aider les gens pour l’établissement de passeports. Devant les juges de la Criet, il déclare qu’il n’est pas directement lié à l’établissement de passeports. Il affirme avoir donné le privilège au chef service passeport pour valider les dossiers. Le commissaire de police reconnaît en outre avoir fait venir des Camerounais gardés au commissariat central de Cotonou. Avec eux, il avoue avoir eu un entretien d’environ 05 minutes. Florent Agbo affirme être victime de sa volonté d’aider les gens (autorités à divers niveaux, cadres, parents d’élèves, et autres) pour l’établissement de passeports. Affaire à suivre donc…