La flambée des prix des produits de première nécessité était au cœur d’une séance de travail jeudi dernier au ministère en charge du commerce. C’était sous la supervision de Alimatou Shadiya Assouma, Ministre de l’industrie et du commerce, en présence de Nicolas Yenoussi, Directeur Général des Impôts, de Aristide Medenou, Directeur général de l’économie et de Issa Idrissou, Directeur de la législation et des relations internationales de la douane d’une part et des grossistes et responsables des grandes surfaces alimentaires de Cotonou. A-t-on lu sur le site officiel du gouvernement d’autre part.

Le Gouvernement du président Patrice Talon affiche toujours sa volonté et son engagement qu’il est quotidiennement préoccupé par les prix des produits qui flambent parfois sans raison, ou du fait de la mauvaise politique des grossistes et autres acteurs du secteur. Que faire pour soulager la souffrance des consommateurs béninois face à la flambée des prix des produits de première nécessité? C’est le principal objectif visé par cette séance. Ce séance d’échanges a permis d’illuminer et de mieux comprendre la situation, et surtout d’envisager des mesures visant à soulager les peines et gris des consommateurs.

C’est d’abord les opérateurs économiques qui ont étalé une litanie de situations et de difficultés qui justifient la hausse des prix de ces produits. Ils ont entre autres évoqué le coût élevé du fret dû à la Covid-19 ayant entrainé la rareté des containers, le Certificat d’Origine, la surenchère des intermédiaires, la concurrence déloyale des petits commerçants, l’incertitude du lendemain.

Appel au respect strict de la législation

La ministre en charge du Commerce prenant la parole s’est offusquée du fait que les effets positifs attendus ne se font pas ressentir sur le terrain, nonobstant les efforts du gouvernement, notamment au niveau du riz importé. Comme quoi, selon elle, entre janvier et février 2022, tout le stock au Port autonome de Cotonou est dédouané avec un taux forfaitaire de la Taxe sur valeur Ajoutée (Tva). Et ceci après les différentes interventions en l’occurrence les explications des Directeurs généraux de l’Économie, des Impôts et de la Législation et des relations internationales de la Douane, qui ont exposé les efforts du gouvernement pour faire inverser la tendance sur le marché.  

Abondant dans le même sens, le représentant de l’administration douanière, a fait savoir qu’il n’y a presque pas eu de variations de la Tva liée aux autres produits de grande consommation tels que le lait, l’huile, le sucre ...etc. Pour lui, il a fallu rappeler les importateurs de motos à l’ordre pour voir les prix revenir à des proportions raisonnables. Il en déduit et se désole dès lors qu’en dehors de la hausse du fret qui est un phénomène exogène, il n’est pas juste de faire croire que le gouvernement ne fait rien pour soulager les consommateurs. Il rassure tout de même qu’une batterie de mesures sont en études pour la bonne cause des populations consommatrices.

«La spéculation doit cesser, et chacun doit apporter sa contribution pour que les consommateurs profitent des mesures palliatives mises en œuvre par le gouvernement du Président Patrice Talon », a martelé Alimatou Shadiya Assouma du commerce avant d’inviter au respect de la législation en vigueur. Elle met en relief notamment l’affichage des prix pour une bonne transparence dans les transactions. Car selon elle, dès la semaine prochaine (cette semaine, ndlr), le contrôle sera renforcé sur le terrain, et les contrevenants subiront la rigueur de la loi, a-t-elle prévenu.

Ernest Gbaguidi, président du ‘’Bénin Santé et Survie du Consommateur au nom des consommateurs, assure et apprécie à sa juste valeur les efforts du gouvernement. Il a émis le vœu que les opérateurs économiques jouent véritablement leur partition afin que le marché de la consommation soit moins tendu pour le bonheur de tous sans distinction aucune.