‘’Vaillante’’, une mini-série de l'Unicef pour davantage éveiller et conscientiser sur la dynamique et l’engagement pour la lutte contre le mariage des enfants au Bénin et ailleurs. Elle est une mini-série déclinée en trois épisodes de quarante-cinq minutes chacune, très instructive et remplie de suspense. En effet, la grande émotion de tristesse et joie se note visiblement dans la salle de projection, où les tonnerres de cris de compassion, de silences radios alternés parfois d’applaudissements sont entre autres éléments évocateurs, témoignant combien la fiction impacte déjà. Elle démontre combien l’avenir des jeunes filles talentueuses est hypothéqué et détruit par des pratiques parfois cultuelles ou par l’ignorance de certains parents. De plus, ‘’Vaillante’’ est un cri de mobilisation, un appel à la vraie action pour briser le silence, faire changer les mentalités et garantir aux filles, la jouissance de leurs droits.
En guise de donner un avant-goût ou de l'essentiel, ''Vaillante'' met au cœur deux héroïnes. Il s’agit d’une part d’une jeune fille, appelée ‘’Adi’’, qui a précocement été mise en mariage, en dépit de son appétit d’aller loin dans les études. Elle décéda par la suite à l’accouchement (organes morphologiques en pleine croissance) en laissant un enfant. Sa fille ‘’Saly’’, ''l'incarnation de sa mère’’ a fini ses études et se retrouve sans nul doute dans un combat, celui de lutter avec détermination dans la protection et la promotion des filles dont la lutte contre le mariage des enfants. Très remontée par l’histoire de sa mère, Saly travaille et s’est très tôt imposée via son blog : ‘’Exprime-toi’’ et des émissions radio-télévisions l’entremise de son pays. D’où elle a impacté positivement sa communauté et même son village natal.
Notons qu’au lancement de la projection de la fiction, Madame Djanabou Mahondé a fait savoir qu’au Bénin, une fille sur trois est mariée de force avant l'âge de 18 ans et une fille sur dix avant l'âge de 15 ans. Ce qui constitue selon elle, une violation des droits des enfants qui hypothèque leur avenir. Elle a profité de l’occasion pour inviter tous les acteurs à travailler davantage pour arrêter la saignée. Elle n’a pas occulté de signaler les efforts du gouvernement béninois en l’espèce surtout ces dernières années.
Elle sera soutenue par Olivia Diogo, experte en santé reproductive et droits sexuels à l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Bénin qui estime cette pratique de mariage forcé est un pur crime voir génocide. C’est pour ainsi dire qu'éduquer et encadrer une fille garantit un avenir radieux pour une Nation.