Depuis quelques semaines, le prix du ciment connaît une hausse exponentielle sur toute l’étendue du territoire national. En lieu et place du montant de 72.000 francs CFA homologués par le gouvernement, la tonne de ciment se vend à plus de 100.000 francs CFA dans plusieurs localités (Borgou, Ouémé), et bien plus, dans l’Alibori.
Dans l’Ouémé et le Plateau, c’est entre 90.000 et 100.000 francs CFA qu’il faut débourser pour acquérir la tonne de ciment. Face à cette situation de spéculation et de surenchère, la direction départementale du commerce et de l’industrie de l’Ouémé-Plateau a effectué une opération sur le terrain. Elle s’est soldée par la fermeture de plusieurs boutiques de commerçants véreux. La direction départementale a également procédé à des mises en garde.
De sources concordantes, c’est la rareté du produit et le délai de livraison trop long face à une forte demande qui ont occasionné la spéculation observée. La tonne de ciment devrait être vendue normalement entre 72 000 FCFA, 73 000 FCFA et 75 000FCFA au plus, selon la distance. « Le ciment reste sous le contrôle de l’État, les spéculations exagérées ne seront pas autorisées dans l’Ouémé-Plateau », a averti le directeur départemental du commerce de l’Ouémé-Plateau, Appolinaire Togbadji.
Plusieurs magasins de vente de ciment fermés dans l’Ouémé-Plateau
Face à la surenchère que connaît le prix du ciment, des responsables de la direction départementale de l’industrie et du commerce de l’Ouémé-Plateau ont mené plusieurs opérations sur le terrain. Des magasins de vente de ciment ont été fermés lors du contrôle des prix dans ces deux départements.
Des équipes de la direction départementale de l’industrie et du commerce de l’Ouémé-Plateau sur le terrain. Ceci, pour un contrôle des prix de vente du ciment.
Apollinaire Togbadji et la délégation qu’il conduit ont procédé à la fermeture de nombreux magasins.
« Depuis la hausse du prix du ciment, mon équipe et moi n’ont jamais manqué d’aller sur le terrain pour le contrôle du prix », a confié le directeur départemental de l’industrie et du commerce. Plusieurs magasins ont été fermés pour non respect du prix, a-t-il confié dans un entretien à la presse. Les magasins en cause selon Apollinaire Togbadji, n’ont ouvert leurs portes qu’après le paiement des amendes au trésor, et l’engagement « de ne plus tomber dans les mêmes erreurs ». De lourdes sanctions sont annoncées pour les récidivistes, a-t-il averti.
Le directeur départemental fait savoir qu’il n’a pas accordé une grande attention aux magasins où le ciment est vendu au plus à 75.000 francs CFA car, même si le ciment à l’usine n’a pas augmenté de prix de façon officielle depuis 2008, le gasoil qui contribue au transport de ce matériau de construction, connaît une augmentation sensible. A-t-il ajouté pour finir