Permettre aux acteurs de la chaîne des dépenses publiques de pouvoir identifier l’authenticité des consommables d’impression (la détection de la qualité des encres livrées à l’administration publique).
Tel est l’objectif de la formation initiée par le ministère de l’Economie et des Finances. Elle a réuni les acteurs de la chaîne des dépenses publiques que sont : les contrôleurs financiers de plusieurs ministères, institutions (Médiateur de la République, Cour des Comptes, Cour Suprême, Haute Cour de Justice) et les partenaires de la chaîne des dépenses publiques. Selon le directeur national du contrôle financier, Eric Georges Yétongnon, le gouvernement béninois a décidé d’opter pour l’acquisition des encres de qualité. « L’Etat paye parfois pour acheter une encre de qualité mais il se fait livrer des encres de mauvaise qualité », a-t-il déploré.
L’acquisition des matériels de qualité notamment des encres est l’une des réformes initiées par le ministre d’Etat Romuald Wadagni pour améliorer l’efficience des dépenses publiques. A l’en croire, une étude menée sur l’utilisation des encres par l’administration publique a relevé plusieurs dysfonctionnements. Le directeur national du contrôle financier a cité entre autres l’existence des encres de mauvaise qualité qui endommagent les matériels acquis par l’Etat (imprimantes, copieurs, etc.) et l’intoxication des agents publics à travers l’utilisation de ces encres. L’usage de ces encres de mauvaise qualité entraîne ainsi des pertes énormes de ressources à l’Etat.
Dans son discours de lancement de la formation, Georges Yétongnon a donné quelques conseils aux acteurs. Les gestionnaires de crédits, souligne-t-il, doivent associer les Directeurs des systèmes d’information de leur ministère dans l’expression de leurs besoins. « Logiquement les personnes responsables des marchés publics (PRMP) doivent vérifier si les expressions envoyées pour acquisition ont eu le violon des Directeurs des Systèmes d’Information (DSI) », a-t-il souligné. Ils ont aussi l’obligation de s’assurer lors des livraisons de la participation des personnes ressources pour faciliter la détection des encres de qualité.
« Le ministre de l’Economie et des Finances a donné des instructions fermes à l’inspection générale des finances à l’effet de vérifier, d’inspecter les dossiers d’acquisition d’encre. (…). Je nous demande de respecter les procédures qui permettent évidemment une acquisition objective », a déclaré le directeur national du contrôle financier. En tant que gestionnaire de crédits, ils ont la responsabilité de veiller à l’utilisation judicieuse de ces encres.
Les PRMP sont appelées à prendre des précautions liées à une acquisition de bonne qualité des encres déjà lors du montage des dossiers d’appels d’offres. Les contrôleurs financiers des ministères et institutions doivent veiller lors de la signature des contrats liés à ces acquisitions de biens, à l’existence des conditions d’acquisition des encres de bonne qualité et aux dispositions de vérification à la livraison. « Ils doivent faire remonter les informations liées à ces acquisitions afin de faciliter les expressions de l’Inspection Générale des Finances selon les instructions du ministre d’Etat », a ajouté le directeur Yétongnon.
A terme, les acteurs de la chaîne de dépense publique seront informés sur les dispositions à prendre pour l’acquisition des encres ; les catégories de consommables d’impression, comment différencier l’encre originale de l’encre compatible etc.
A signaler que ladite formation est assurée par l’équipe technique composée de Achille Bokononhoui et Iréné Adjovi respectivement de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) et à l’Agence des Services et Systèmes d’Information (ASSI).
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