Allahu akbar,  "Dieu est le plus grand". Une fois encore les fidèles musulmans de la Mosquée centrale d'Aïdjèdo l'ont témoigné à travers la célébration de l'Aïd el-Fitr aussi appelé la fête du Ramadan qui marque la fin du jeûne musulman. Autour de l'Imam Djalil Yessoufou, lundi 02 Mai dernier, ils ont prié et magnifié Allah pour les merveilles, les grâces et pour sa protection tout au long de cette période de carêmes.  

Pendant un mois, ils ont observé des privations diverses et communié davantage avec Allah. Arrive ensuite le moment de la joie pour magnifier Allah dans son immensité et sa grandeur. Et cela se passait au lieu habituel, le rond-point de Sainte Cécile, dans le 6e arrondissement de la ville de Cotonou. Hommes, femmes, enfants, vieux et jeunes, dans leurs beaux habits ont témoigné leur gratitude à Allah à travers la prière du Ramadan qui lance officiellement la célébration de l'Aïd el-Fitr ou 'Aïd al-Fitr qui  est la fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan. La foi en Dieu Allah s’est enrichie avec les enseignements contenus dans le sermon de l’Imam Djalil Yessoufou. Selon lui, c’est une chance pour tout musulman de vivre cette période de Ramadan. Car, elle est source de beaucoup de grâce et de miséricorde. « Continuez à être l’ennemi de satan comme l’aviez été durant le mois du Ramadan », a déclaré  Djalil Yessoufou, l’Imam de la Mosquée centrale d'Aïdjèdo. Il a exhorté les fidèles à être des modèles en matière de la tolérance et c’est ce que la religion musulmane enseigne. Depuis quelques moments, des actes de terrorisme sont enregistrés dans le nord du Bénin et les musulmans sont pointés d’être les auteurs. Ce qui n’est pas vrai.« L’Islam est une religion de tolérance, de paix et de non-violence, contrairement au cliché que certains collent aux musulmans. Les musulmans ne sont pas des barbares», martèle l’Imam Djalil Yessoufou.

Il a invité surtout les jeunes à avoir des comportements responsables et donner le bon exemple plutôt que d’être dans la cybercriminalité et autres pratiques indignes. « Vous devriez travailler, vous devriez entreprendre. Faire la culture maraîchère, l’élevage des volailles. Ce sont de petits métiers et avec un peu de moyens on réussit avec. On se nourrit, on nourrit sa famille, on réalise ses besoins », a-t-il conseillé avant d’ajouter : «Nous avons rappelé aux musulmans que le mois a pris fin, mais ce n’est pas la fin du monde. Le mois a pris fin, il nous a dits ses adieux. Mais Dieu lui reste et est Éternel et qu’entre temps nous n’avons pas adoré le mois mais plutôt Dieu. Que Dieu est toujours là et que nous devons continuer à faire en sorte que les acquis du mois de Ramadan soient préservés. Nous devons garder toujours le cap jusqu’au mois de Ramadan prochain », a insisté l’Imam Djalil Yessoufou. Il a prié pour les autorités à divers niveaux, notamment, le Chef de l’Etat à travers les décorations de certains frères musulmans à qui les mérites pour les loyaux services rendus à la République ont été reconnus.

El Hadj Adélabu Mutiu Ola Oluwa, est l’un des plus proches collaborateurs de l'lmam Djalil Yessoufou. Selon lui, le Ramadan est l'occasion de se réunir autour d'un repas avec ses proches, d'échanger des cadeaux, mais aussi de prier. "L'importance de cette fête est qu'on a bien commencé le Ramadan et à la fin, il faut remercier Dieu. C'est une grande  fête pour nous le Ramadan parce que ce n'est pas facile de jeûner le premier jour jusqu'à arriver à terme. Il y a des gens qui ont commencé, mais qui n'ont pas terminé. Nous, on a prié pour eux. Maintenant, il  faut fêter. Mais ce n'est pas un moment pour faire la pagaille, le désordre, passer dans des buvettes et boire n'importe comment. Notre Dieu n'a pas demandé cela. Il a demandé de fêter avec les voisins, les enfants, les amis du quartier », a rappelé El Hadj Adélabu Mutiu Ola Oluwa . 

Selon lui, la prière de l'Aïd diffère quelque peu des prières traditionnelles que les musulmans observent tout au long de l'année. "Ils sont invités à manger avant, à mettre leurs plus beaux habits et à se parfumer pour que l'aspect festif de l'Aïd soit respecté", a-t-il précisé.