Peu avant l’acheminement de sa dépouille mortelle à Abomey, sa terre natale, Barthélémy Adokonou ‘’ADK’’ a reçu les hommages de la famille sport béninois et particulièrement du noble art. La cérémonie qui s’est déroulée au stade Général Mathieu Kérékou a été rehaussée par la présence de plusieurs personnalités dont le Directeur du Sport d’Elite du Ministère des Sports, Bonaventure Codjia.
Figure emblématique de la boxe béninoise, Barthélémy Adoukonou s’est éteint en Octobre 2021. Après plusieurs mois de préparation, ses obsèques ont finalement lieu samedi 30 Avril dernier dans la cité historique d’Abomey. Mais avant, la République a rendu à l’illustre disparu, les hommages dignes de son rang. Parents, amis, la famille de béninoise et des personnalités ont témoigné à Barthélémy Adoukonou, leurs reconnaissances pour tout ce qu’il a apporté au noble art tant au Bénin, en Afrique et dans le monde. Moment triste mais aussi de joie puisque l’homme en a distillé pendant longtemps aux Béninois à travers l’organisation régulière des galas de boxe. Du président par intérim de la Fédération Béninoise de Boxe, Pierre Hinvi, au secrétaire général du Comité National Olympique et Sportif Béninois (CNOS-Ben) en passant par des responsables des autres fédérations sportives, comme Jean-Claude Talon, président du Comité exécutif de la Fédération Béninoise de Tennis, chacun a rendu témoignage de ce que ‘’Batho’’ ou ‘’ADK’’ a fait pour le sport béninois et mondial. «L’hommage que nous rendons à Barthélémy Adoukonou est un devoir de reconnaissance, un témoignage d’admiration et de respect à l’égard de l’homme et de l’œuvre immense qu’il lègue à notre génération et à la postérité de la boxe béninoise », a déclaré Bonaventure Codjia devant le mouvement sportif béninois.
Grande valeur parce qu’il avait avec son savoir-faire et son génie, permis de mettre la boxe béninoise au rang des grandes nations du continent. Ancien boxeur, ex-responsable à l’organisation de la Fédération Béninoise de Boxe et promoteur de la professionnelle, ‘’Batho’’ comme on le surnomme a tout donné pour offrir de grands champions de la boxe à notre pays. Après avoir lui-même fait la gloire du Bénin sur les rings continentaux et internationaux avec à la clé une place de quart de finaliste aux Jeux Olympiques en 1984, Batho a pris sur lui la responsabilité de faire la promotion de la boxe professionnelle. C’est ainsi qu’il créa son agence ADK Boxing Promo à travers laquelle le peuple béninois a eu droit à des galas de boxe organisés avec professionnalisme et respectant les normes requises en la matière. « Avec Batho, la boxe béninoise a eu un nom car, c’est son souhait le plus ardent. Aujourd’hui, tu as rejoint l’orient éternel et au moment de rendre compte au Père Céleste. Tu peux être fier et affirmé haut et fort de là où tu es: Mission accomplie », a prophétisé Bonaventure Coffi Codjia.
Né cheval gagnant, Barthélémy Adoukonou fut dès son jeune âge, le poulain de l’ancien Président de la République, Hubert Koutoukou Maga compte tenu de son assiduité, de son habileté, et sa passion pour la boxe. Amoureux inconditionnel du noble art. Il demeure l’un des plus grands promoteurs de boxe ayant à son actif, le plus grand nombre de champions au niveau africain et mondial dont les légendaires, Aristide Sagbo ‘’Sowéto’’, Georges Bocco, le roi des KO, Nazaire Kpadonou, Sévérin Oloubi, Kpadénou Victor, Justin Savi, Filibert Sodjinou (John Bri), à travers son label ‘’ADK Ring Promotion’’…Don King de l’Afrique comme il se surnommait, il a à maintes reprises faire résonner le nom du Bénin au-delà des frontières. Rompu à la tâche, il a su par son dévouement et sa maturité faire de la boxe, la discipline prépondérante du sport béninois et la seule d’ailleurs qui compte le plus de victoires et de grands champions au Bénin. « Notre père est parti après des mois de combat contre la maladie. Il a toujours su faire preuve de courage face aux différents challenges de son traitement. Barthélémy Adoukonou, dit ADK. Notre feu père était et sera pour toujours, un grand nom dans le milieu de la boxe béninoise et sur la scène internationale », a affirmé le représentant de la famille Adoukonou avant de remercier l’assistance pour l’honneur fait à leur feu père.
Quelques échanges de coups amicaux entre deux boxeurs et l’exécution d’une célèbre chanson ‘’Xwé tô wé hùn’’ ‘’Ton heure a sonné’’, du groupe Poly Rythmo du Bénin, qu’il a adulait, ont mis fin à la cérémonie d’hommage avant le départ pour Abomey.