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Pipeline Niger –Bénin
L’embarquement du brut nigérien à l’international différé.


La décision du gouvernement du Bénin interdisant l'entrée de navires destinés pour le transport du brut nigérien à partir du port de Semè Krakè va contraindre le gouvernement du Niger à ces opérations vers les marchés étrangers.

Dès sa prise par le gouvernement, cette décision a été aussitôt été notifiée à l'ambassadeur de Chine près le Bénin, et à la société China National Oil & Gas Exploitation and Develop Corporation, société de gestion du Pipeline. Il s'agit selon RFI d'une mesure qui s'appliquera par une interdiction d'embarquement du pétrole nigérien via le Bénin. Cette décision qui intervient quelques semaines après que les premières quantités du précieux liquide aient jailli aux côtes béninoises à Sèmè laisse déjà présager l'imminence d'un coup dur pour la junte militaire au pouvoir depuis juillet 2023. En effet, l'actuel gouvernement de transition a fondé, son plu grand espoir sur cette manne financière pour renflouer ses caisses. Long de près de 2000 Km dont 675 sur le territoire béninois, le Pipeline a une capacité de production d'environ 90.000 barils par jour. 

Pour l'instant aucune information officielle justifiant cette décision n'a encore ébruité. Seulement ce que l'on sait aucune cérémonie d'inauguration de ce projet n'a été notifiée à l'État béninois par les autorités nigériennes jusqu'au démarrage intervenu le 4 avril 2024. Et pourtant, il y a de cela quelques semaines une rencontre technique avait réuni à Cotonou, responsables de haut niveau des douanes nigériennes et béninoises. Ce que l'on sait également, alors que le Bénin ait ouvert ses frontières avec son voisin le Niger suite à un allègement des sanctions économiques alors infligées par la Cedeao,  ce pays s'obstine à garder closes les siennes. Et pourtant l'ouverture des frontières terrestres avec le Nigéria a été autorisée par Niamey.  La nouvelle décision prise par le gouvernement est- elle une "réponse du berger à la bergère" ? Pour l'instant rien ne permet de l'affirmer. Bien au contraire le gouvernement du Bénin a manifesté et officiellement affiché  de conserver les multiples rapports multilatéraux qui existent depuis des lustres avec le Niger. Ce qui a été souvent clamé par le président Patrice Talon à chaque occasion offerte. De plus, son pays a bien de raisons de se targuer de son image de terre de grande hospitalité dans la sous région.

 

Encadré

Dans cette situation de tensions avec le Niger, le Bénin a fait preuve de hauteur de vue pour le maintien au beau fixe des relations séculaires. Au comble des sanctions imposées par la Cedeao au lendemain du coup d'État de juillet 2023, à la demande des Nations Unies en septembre 2023, le Bénin s'est déclaré prêt à ouvrir ses frontières afin d'acheminer l'aide humanitaire au Niger. Mais cette option a été rejetée par les autorités nigériennes. De même, en décembre de la même année, les autorités du Bénin ont annoncé la reprise des exportations de marchandises transitant par le port de Cotonou. Malheureusement, pour une deuxième fois, le gouvernement du Niger a décliné l'offre. Enfin, aussitôt la suspension des sanctions décidée par la conférence des chefs d'État de la Cedeao, il a été procédé à l'ouverture des frontières de Malanville. Et pourtant, celles du Niger sont restées hermétiquement fermées pour des raisons jamais énoncées de la part des autorités nigériennes.

 

L.EBO

 



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