Les députés ont clos, le 1er avril dernier, les travaux de la quatrième session extraordinaire de l'année 2019 sans le moindre consensus pour des élections législatives inclusives. La conséquence de cette situation est que les prochaines législatives du 28 avril 2019 vont se déroulées avec comme seules listes celles du parti de l'Union progressiste et du Bloc républicain.
En effet, les députés se sont séparés dos à dos à l'issue de la séance plénière qui devrait permettre de redistribuer les cartes et offrir une porte de sortie à tous ces partis politiques recalés pour diverses raisons par la Cena. Ayant épuisé toutes ses cartouches sans pouvoir faire entendre raison aux uns et autres conformément à la mission à lui assigner par le chef de l'Etat, Me Adrien Houngbédji, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a purement et simplement clôturer les travaux. Il dit ne pas avoir le choix d'autant que les dossiers inscrits à l'ordre du jour de la session sont épuisés. Le dernier point concerne l'examen des propositions de lois électorales dérogatoires en vue des élections législatives inclusives. Me Adrien
Houngbédji s'est dit très surpris d'avoir appris la déclaration, du vendredi 29 mars faite par, des députés de la majorité parlementaire mettant un terme aux négociations politiques en vue de réaliser le consensus tant attendu pour l'examen et l'adoption des textes électoraux. Il y a donc rupture du consensus, note le président de l'Assemblée nationale. Il serait alors difficile pour lui de poursuivre les discussions autour de ce dossier a-t-il fait savoir au cours de la séance plénière. Cet état de chose a d'ailleurs fait réagir le député Eric Houndété de la minorité parlementaire qui n'a pas manqué de dénoncer le comportement de ses collègues de la majorité parlementaire qui en ont conclu au défaut de consensus et demandé le respect du calendrier électoral. Il a informé le président de l'Assemblée nationale de ce que la minorité parlementaire a initié des propositions de lois dont l'examen et le vote pourraient conduire à des élections législatives inclusives. Eric Houndété dit s'apprêter à déposer ces textes sur la table du président de l'Assemblée nationale. Mais c'est trop tard, dira Me Adrien Houngbédji, car ces propositions de lois n'ont aucune chance d'être examinées et votées ce même lundi 1er avril avant la clôture de la session. Au cours de cette séance plénière, le député Nourénou Atchadé est monté au créneau à la tribune de l'hémicycle pour dénoncer ses collègues de la majorité parlementaire qui auraient fait du dilatoire pour empêcher la réalisation du fameux consensus qui rassurerait les uns et les autres. Il réitère une fois encore la menace de la minorité parlementaire pour qui pas d'élections législatives sans l'opposition. Pour Nourénou Atchadé, il est inacceptable que le Bénin, après 29 ans de démocratie, organise des législatives avec seulement deux listes de la mouvance présidentielle.