Guillaume Attigbé, président du Conseil national du dialogue social (Cnds) a procédé le mercredi 19 août 2020 au lancement du rapport sur l’état du dialogue social au Bénin en 2019 d’une part et à l’ouverture de la 3ème session extraordinaire de l’année de l’année en cours d’autre part. Cette cérémonie qui a eu pour cadre Bénin Atlantic Beach Hôtel à Cotonou, a été rehaussée par la présence de nombreuses autorités politico-administratives et des partenaires sociaux.
Ce rapport entend satisfaire l’ambition des membres du Cnds de soumettre au Gouvernement de la République du Bénin, à tous les acteurs nationaux du dialogue social puis aux partenaires techniques et financiers (Ptfs), les efforts, les difficultés et les recommandations pouvant permettre d’asseoir durablement un dialogue social constructif. Il met en exergue le climat social ; les activités du Cnds en 2109, les activités menées par les structures nationales du dialogue social ; les différents accords conclus entre des acteurs nationaux du dialogue social en 2019 ; les mesures normatives au cours de la période du rapport ayant un impact sur le dialogue social ; les difficultés à la bonne marche du dialogue social et enfin les perspectives et recommandations. Au cours de cette session, les Conseillers vont faire part de leurs observations après lecture de ce rapport pour une amélioration des éditions futures afin d’asseoir au Bénin, un dialogue social constructif et durable. Outre cela, ils auront non seulement à examiner le rapport provisoire du comité ad hoc chargé de l’évaluation à mi-parcours du Cnds mais aussi l’adoption du projet relatif aux structures décentralisées ou déconcentrées du Cnds à mettre en place.
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A l’ouverture des travaux, le président du Cnds, Guillaume Attigbé a laissé entendre que le dialogue social est utile et indispensable pour l’instauration d’un Etat de droit au service du développement. Il constitue, a-t-il poursuivi, un levier incontournable aux mains des pouvoirs publics, mais également des partenaires pour instaurer un climat social apaisé empreint de confiance réciproque. Par ailleurs, Guillaume Attigbé a fait observer que les relations professionnelles au Bénin comme dans la plupart des pays du monde depuis plus d’une décennie, ont été marquées par des perturbations du climat social dans les secteurs public et privé avec comme conséquences la détérioration de la qualité des services ; une contribution insuffisante de la productivité du travail ; de la compétitivité des entreprises et des services publics dans l’amplitude et la durabilité de la croissance économique. C’est pourquoi, a-t-il indiqué, le gouvernement de la rupture conscient qu’il faut réorganiser le dialogue social à l’ère des reformes institutionnelles, a élaboré la Charte nationale du dialogue social, fruit de la volonté tripartite, de prévenir et de gérer les conflits collectifs sur la base des principes de légalité, d’égalité et d’équité. « J’ai la ferme conviction que l’élan prometteur que nous avons pris depuis août 2017 pour faire de notre Institution un précieux outil de développement aux côtés des partenaires sociaux, sera conforté au fil des années. Je sais qu’individuellement et collectivement, nous sommes en mesure de relever les nombreux défis qui nous attendent », a-t-il rassuré. Signalons que les travaux de cette session prennent fin ce jour.
Wendy J. KEDOTE