Lutte contre les violences, la stigmatisation et la discrimination liées au Vih/Sida
Des chefs d'entreprises et les syndicalistes sensibilisés pour un milieu de travail sain
Photo de famille des participants à la formation sur la lutte contre le Vih/Sida
Hier, mardi 11 juin 2019, s'est tenu à l'Infosec de Cotonou, un atelier de formation et de sensibilisation des chefs d'entreprises et les représentants des travailleurs pour un lieu de travail décent et exempt de violences, de stigmatisation et de discrimination dans le cadre de la lutte contre le Vih/Sida et les violences basées sur le genre (Vbg). C'est le Secrétaire général du Ministère du travail et de la fonction publique (Mtfp), Norbert Boccace Kanhounon qui a procédé à l'ouverture des travaux.
Initiée conjointement par la Direction de la sécurité, de la mutualité et de la santé au travail, le Patronat et les Centrales et confédérations syndicales, cette formation entend apporter un éclairage aux employeurs et aux représentants des travailleurs et les situer davantage sur leurs rôles et responsabilités dans des actions efficaces de riposte au Vih/Sida, renforçant un lieu de travail sûr et sain, sans discrimination de genre et stigmatisation liées à un statut Vih, réel ou supposé. En clair, il a été question pour les participants de renforcer leurs connaissances en matière de Vih/Sida, d'harcèlement sexuel et de violences faites aux femmes, avec à la clé l'élaboration d'une feuille de route pour la mise en oeuvre de politiques idoines sur leurs lieux de travail respectifs, afin de contribuer à la réduction de la stigmatisation et de la détermination persistantes. En effet, une enquête index de stigma réalisée en 2015 avec l'appui du Système des Nations Unies révèle que 30% au moins des personnes vivants ont fait l'expérience de renvoi, de suspension, ou d'interdiction d'accès dans une structure ou maison à cause de leur statut sérologique. Le milieu de travail n'est pas épargné car, 37% des personnes enquêtées ont perdu leur emploi à cause du mauvais état de leur santé. Toute chose qui justifie la tenue de cette séance.
A en croire le Chef de l'unité Gouvernance du Pnud, Ibouraïma Gbèré Yankpé, la promotion et la protection des droits des Pvvih et des populations vulnérables pour zéro discrimination d'ici à 2030 est l'affaire de tous. Le Sida, a-t-il poursuivi, n'est plus simplement un phénomène médico scientifique, dévastateur de l'état de santé d'un individu mais plutôt un fléau qui met aussi en doute les actions pour le développement durable. C'est pourquoi, il a salué l'engagement des parties prenantes, notamment du gouvernement béninois. Ibouraima Gbèré Yankpé a également émis le voeu que cette séance puisse réfléchir sur les stratégies d'actions à intégrer dans les plans d'actions afin d'avoir des entreprises exemptes de toutes formes de violences, de stigmatisation et de discrimination. Ouvrant les travaux, le Secrétaire général du Ministère du travail, Norbert Boccace Kanhounon a souligné que la perception sociale du Vih est l'élément clé qui agit avec puissance sur la persistance de la stigmatisation et du rejet. A cet effet, il a rappelé que dans le cadre de sa centenaire, l'Organisation internationale du travail (Oit) a invité à faire du Vih partie intégrante de l'agenda du travail décent et non pas un additif, montrant que les réponses efficaces au Vih renforcent le travail décent. Norbert Boccace Kanhounon a pour finir, remercié le Pnud pour son appui indéfectible à la promotion de la santé au travail.
Wendy J. KEDOTE