Après la phase d’appel au dépôt de dossiers pour aspirants aux métiers d’enseignants, près de 50.000 enseignants plancheront le 14 août prochain pour le compte de l’évaluation pédagogique sur leurs compétences et aptitude au métier d’enseignants. Une occasion en or donc pour cette deuxième vague de postulants.
Fidèle à sa logique d’évaluer les compétences pédagogiques des enseignants afin d’identifier les forces et faiblesses des uns et des autres pour proposer des solutions adéquates, le gouvernement maintient son option d’évaluer les compétences des enseignants. Ainsi donc dès le 14 août 2019, les enseignants devront se soumettre au test d’évaluation pédagogique pour le compte de la deuxième vague. Mais seulement, ce projet du gouvernement se heurte à des revendications corporatistes de la part des enseignants. Certains parmi ces enseignants en effet refusent de se soumettre à ce test sous divers prétextes. Pourtant, il est un secret de polichinelle que le système éducatif national souffre d’un déficit chronique d’enseignants non seulement en quantité mais surtout en qualité. Toute chose qui fait réfléchir les dirigeants des gouvernements successifs qui concentrent la plupart de leurs efforts sur les moyens à mettre en œuvre pour combler le déficit en termes de quantité. Mais pour le gouvernement Talon pas question de continuer à faire seulement la politique du nombre dans le domaine de l’enseignement au Bénin. A côté des efforts consentis pour réduire le déficit d’enseignants dans les divers ordres de l’enseignement, le gouvernement du président Patrice Talon pense relever le défi de la qualité. Ainsi donc, il été décidé de soumettre tous les enseignants déjà en fonction à des tests d’évaluation pédagogiques. Un test qui permettra d’avoir une idée nette de leur niveau, de leur aptitude professionnelle à l’enseignement.
Le test auquel les enseignants prendront part n’est en fait que le début d’un processus pour leur remis à niveau pour leur efficacité dans la fonction publique. D’après le Conseil des ministres qui s’est penché sur la question, les enseignants déclarés aptes çà l’exercice du métier d’enseignement au terme de l’évaluation seront directement recruté dans la fonction publique avec tous les avantages. Les recalés au concours devront quant à eux suivre des cours de renforcement et de formation pendant une durée. Au terme de la formation, ceux d’entre les enseignants qui auront assimilés les notions enseignées et démontrées leur capacité et aptitude au métier d’enseignants seront aussi recrutées. Le reste devra soit accepté de se faire redéployer dans d’autres secteur ou demander à être purement et simplement licencié pour permettre le recrutement d’enseignants plus qualifiés.
La mesure d’évaluation est donc une thérapie trouvée par le gouvernement pour assainir la corporation des enseignants, extirper de ses rangs les incapables, et permettre le recrutement de gens à même d’apporter le savoir dont ont besoin les apprenants de tous ordres de l’enseignement.