Afin de réhabiliter les plans d’eau au sud du Bénin, notamment le lac Ahémé, la lagune côtière, le lac Nokoué, la lagune de Porto-Novo, le gouvernement a mis en place une commission ad hoc qui, aux termes de ses travaux, a proposé un schéma d’assainissement de ces plans d’eau. Ledit schéma consiste non seulement à l’enlèvement systématique de toutes les pêcheries sédentaires et autres engins prohibés des chenaux du lac Ahémé mais également à procéder à l’enlèvement systématique de tous les engins prohibés du lac Nokoué et de la lagune de Porto-Novo. La phase active de l’opération démarre cette semaine du 5 août 2019.

Le lac Ahémé, la lagune côtière, le lac Nokoué, la lagune de Porto-Novo vont retrouver leur lettre de noblesse à partir de cette semaine. Et pour cause, le gouvernement a déjà recruté les deux entreprises prestataires par grand plan d’eau pour enlever les engins prohibés. En effet, tout le monde s’accorde qu’à cause de l’engorgement des plans d’eau, les belles crevettes roses sont rares et le Bénin n’arrive plus à desservir le marché européen comme auparavant. A cela s’ajoutent la rareté des poissons dans ces eaux d’où la plainte des pêcheurs. Ne pouvant rester insensible à cet état de choses, le gouvernement a décidé de réhabiliter ces plans d’eau du Bénin. Cette activité prend corps cette semaine en raison des dispositions pratiques prises avec les entreprises en charge des travaux. On peut citer les séances de travail sont organisées avec les forces de défense et de sécurité, les forces navales, l’appareil judiciaire, les autorités préfectorales et locales de ces localités et les autorités du secteur de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche de ces départements ; les prises de contact avec les structures politico-administratives pour discuter de la question et recevoir leur adhésion. Ces rencontres ont été l’occasion de rappeler à toutes les parties prenantes les rôles prépondérants qui sont les siennes pour la réhabilitation de ces plans d’eau. Comme il fallait s’y attendre, tous les acteurs ont marqué un accord de principe pour accompagner la mise en œuvre des recommandations du gouvernement. A en croire le ministre de l’agriculture, Gaston Dossouhoui, la hiérarchie administrative des quatre départements concernés par le projet, ont compris l’enjeu et l’ont fait déjà adhérer à leurs administrés qui s’impatientent de voir se concrétiser les projets en vue de la relance de leurs activités halieutiques pour l’amélioration de leurs conditions de vie. « Nous avons besoin d’assainir notre cadre de vie. Et surtout, les plans d’eau qui restent une zone d’habitation, mais aussi une zone de production pour la survie de nos populations. Nos plans d’eau sont pollués. Nous avons pris des dispositions pour pouvoir assainir ces plans d’eau », a-t-il indiqué. Selon lui, il est question de mettre en place une organisation et des méthodes pour véritablement parvenir à la réhabilitation des plans d’eau au sud du Bénin, notamment le lac Ahémé, la lagune côtière, le lac Nokoué, la lagune de Porto-Novo. Par ailleurs, le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui a tenu préciser que les entreprises recrutées ont été suffisamment sensibilisées pour faire un travail professionnel. « Les activités halieutiques nourrissent beaucoup de familles et apportent des devises au pays. Je voudrais que l’industrie de crevette renaisse chez nous. Il faut faire quelque chose maintenant et tout de suite », a-t-il martelé.

Jean DOSSOU